Pour la première fois en France, en mai 2010, le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Bourg-en-Bresse avait, fait le lien entre le cancer de la peau d’un ouvrier d’Eurovia et son activité professionnelle. Eurovia avait fait appel.
Cités par l’AFP (via Le Parisien), les médecins sollicités par la cour d’appel de Lyon (Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Dijon) ont de nouveau considéré que le cancer de cet ouvrier (aujourd’hui décédé) était lié à son travail qui consistait à répandre du bitume sur des chantiers de travaux publics :
« Le CRRMP établit l’origine professionnelle de la maladie caractérisée essentiellement et directement causée par le travail habituel. (…) L’intéressé a été exposé de façon habituelle: aux UV générés par le rayonnement solaire du fait de ses activités en extérieur (…) et aux facteurs de risques que constituent les goudrons issus de produits houillés et les huiles minérales servant d’agent fluxant des bitumes, incriminés dans l’apparition ».
Pour l’avocat de l’entreprise, l’avis du comité « conforte nos hypothèses » en « ne retenant pas de risque lié au bitume mais le risque des UV ».
C’est le 27 mars prochain que la cour d’appel de Lyon doit confirmer ou non la « faute inexcusable de l’entreprise » Eurovia.
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