« Une France sans AME (Aide médicale d’État, ndlr) est une France sans âme. » C’est le slogan qu’ont décidé d’afficher les associations lyonnaises pour leur appel à manifester samedi 14 décembre à 14h30 sur la place Bellecour (Lyon 2e).
Des « marches des solidarités » auront lieu ce jour partout en France, organisées par un groupement d’associations antiracistes, féministes ou encore pour la lutte des droits LGBT. S’ensuivra un meeting international de mobilisation mercredi 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrants.
Les militants demandent la régularisation de tous les sans-papiers, la reconnaissance de minorité des mineurs isolés et un logement pour tous. « Contre le racisme d’État, nous appelons à la désobéissance civile, la résistance et la lutte ! », peut-on lire dans leur communiqué commun.
À Lyon, la situation dramatique des migrants
À Lyon, beaucoup de sans-papiers ne peuvent travailler à cause de leur situation irrégulière et se retrouvent à la rue. Certains se réfugient dans des squats, où leur sécurité n’est pas garantie : dans la nuit du 2 au 3 décembre, un incendie s’est déclenché dans le squat Denuzières à Caluire-et-Cuire, faisant une morte et quatre blessés.
Alors que les températures passent en dessous de la barre des 0°C, en pleine trêve hivernale, plus de 14 000 personnes sont dans l’attente d’un hébergement d’urgence dans l’agglomération lyonnaise. Selon un décompte du collectif Jamais sans toit, 375 enfants dorment dehors dans la métropole.
Alors que les solutions d’hébergement manquent, la répression envers les personnes migrantes, elle, s’intensifie : expulsions de squats, distributions d’OQTF… Se faire régulariser relève presque d’un parcours du combattant, comme c’est le cas pour Mamadou et Kélé, dont nous suivons les batailles juridiques et administratives pour obtenir un titre de séjour.
Ce jeudi 12 décembre, Mamadou a finalement obtenu une carte de séjour d’un an auprès de la préfecture, dont il n’a pour l’instant que le récépissé. Quant à Kélé, il a appris ce vendredi 13 décembre que le tribunal administratif a annulé son OQTF – dans la mesure où la préfecture décide de ne pas faire appel du jugement.
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