Le collectif Jamais sans Toit appelle à un rassemblement pour soutenir les femmes et enfants sans-abri du quai d’Arloing. Il donne rendez-vous devant le siège de Grand Lyon Habitat (Lyon 3e), mercredi 25 septembre à 14h.
Le bailleur social est propriétaire de l’immeuble investi mi-juillet par le collectif Solidarité entre femmes à la rue. D’ici un mois, le 13 octobre, la centaine de femmes et enfants qui y ont trouvé refuge seront expulsables. Le tout deux semaines avant le début de la trêve hivernale, le 1er novembre.
Face à cette situation, le collectif Jamais sans toit réclame « en urgence une réunion avec la Métropole, la mairie, la préfecture et Grand Lyon Habitat pour trouver des solutions ».
Un rassemblement pour soutenir des personnes sans-abri face à GLH
Ce n’est pas la première fois que le « quai d’Arloing » est occupé. En juillet 2019, il avait été investi par un groupe de personnes sans-papiers. La Métropole de Lyon en avait fait un de ses premiers squats « conventionnés », via un contrat passé avec les habitants, pour assurer des conditions de vie dignes en échange d’une date de sortie. En septembre 2022, l’immeuble s’était retrouvé vide.
Jamais sans toit s’adresse, dans une lettre ouverte, aux élus et à Grand Lyon Habitat dont le collectif s’étonne de la « soudaine impatience d’y faire des travaux ».
« Nous comprenons mal cet empressement du premier bailleur social de Lyon à remettre à la rue des personnes extrêmement vulnérables », poursuit le collectif.
Sans-abri : un rassemblement face à une situation qui s’aggrave (toujours) à Lyon
Les membres du collectif Solidarité entre femmes à la rue n’en sont pas à leur première expulsion. Les femmes et enfants qui ont trouvé refuge à Arloing avait déjà été « brutalement évacuées de gymnases municipaux où ils avaient tenté de s’abriter », rappelle Jamais sans toit.
Le collectif s’inquiète aussi plus largement de la situation du sans-abrisme à Lyon. Selon son décompte, au 15 septembre il y avait deux fois plus d’enfant sans toit que l’année précédente. Sachant que, en 2023, il recensait deux à trois fois plus d’enfants sans-abri qu’en 2022…
Pour rappel : cet été, le cas des bébés à la rue avait agité les médias lyonnais. L’épisode avait poussé la Métropole de Lyon à reprendre la mise à l’abri de mères isolées, avec enfant de moins de trois ans. Une compétence qu’elle avait « suspendu » en juillet. Un retour qui s’est cependant fait avec de nouvelles « conditions ».
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