Depuis le 5 septembre, la France a enfin un Premier ministre après les élections législatives anticipées de juillet. Mais elle n’a toujours pas de gouvernement. C’est Michel Barnier (LR), nommé par le président de la République Emmanuel Macron, qui en a la tâche. Pour les électeurs de l’union de la gauche, le Nouveau Front populaire, formation arrivée en tête des élections, cette nomination constitue un « coup de force ».
Plusieurs associations, syndicats et partis politiques appellent à une manifestation à Lyon contre cette situation, le 21 septembre. Le rendez-vous est donné place Bellecour (Lyon 2e) à 14h30.
« Le président de la République place le Rassemblement national en position d’arbitre d’un gouvernement d’extrême droite », s’insurgent les organisateurs, parmi lesquels on retrouve l’Union étudiante, la France insoumise, la Jeune Garde, le Parti communiste, les Jeunes écologistes ou encore Attac.
Un accord trouvé entre Emmanuel Macron et Michel Barnier
Une précédente manifestation, avec les mêmes mots d’ordre, avait eu lieu à Lyon le 7 septembre, comme dans de nombreuses villes en France. Plus de 5 000 personnes avaient défilé dans les rues lyonnaises, selon la préfecture. D’autres luttes étaient venues s’ajouter aux revendications du cortège, dont la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et l’indépendance de la Kanaky (Nouvelle-Calédonie).
Selon l’AFP, Michel Barnier aurait finalisé la composition de son gouvernement et trouvé un accord avec Emmanuel Macron. L’annonce officielle aura lieu « avant dimanche ». On devrait y retrouver des Républicains – évidemment – des membres du parti de centre-droit l’UDI, mais aussi des ministres issus de la majorité présidentielle, Renaissance et Modem.
Le nom de Laurent Wauquiez (LR), ex-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, circulait pour le ministère de l’Économie. Ce partisan d’une ligne de droite dure, chef de file des Républicains, a finalement annoncé à ses troupes qu’il n’en serait pas. Avec en tête, les présidentielles de 2027.
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