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Canicule à Lyon : le guide de survie de la rédaction

À Lyon, on ne sait jamais où se mettre en période de canicule. Comment survivre alors que les épisodes de chaleur sont de plus en plus récurrents ? Rue89Lyon s’est posé la question pour vous. Voici nos solutions de survie, élaborées et testées pendant deux canicules par les Lyonnais·es de la rédaction. N’hésitez pas à en proposer d’autres en commentaire.

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Piscine de Gerland
En pleine canicule, le bleu de la piscine de Gerland, rénovée par GL Events et renommée « LOU Piscine », donne envie d’y plonger la tête la première. Jean Rémond/Rue89Lyon

Certes, lorsque l’on passe par Lyon pour rejoindre le littoral méditerranéen, la sensation d’être déjà dans le sud peut pointer le bout de son nez. Mais, en pleine canicule, les habitants de la ville et ses environs ressentent bien que la grande bleue est encore loin. Or, parfois, fuir le bitume brûlant n’est pas une option. Voilà donc quelques solutions pour survivre à la canicule à Lyon en profitant de ses espaces verts, nautiques et culturels.

Option 1 : piquer une tête

Avec la canicule, on est vite pris par l’envie de piquer un somme… Ou une tête. À Lyon, le choix de piscines est vaste. Rue89Lyon a d’ailleurs fait le point sur les équipements et les horaires de celles ouvertes cet été. On en compte déjà six de la Ville de Lyon. La liste inclut aussi celle de Gerland (Lyon 7e) renommée « LOU piscine » depuis sa prise en main par GL Event.

Cet été, trois piscines municipales, habituellement fermées en période estivale, mouillent le maillot : la piscine Saint-Exupéry (Lyon 4e), la piscine Tronchet (Lyon 6e) et la piscine Garibaldi (Lyon 3e).

Le pays des merveilles, rêvé par Aznavour dans « Emmenez-moi », existe au pluriel autour de la capitale des Gaules. Rue89Lyon vous a déjà listé une dizaine de spots agréables et accessibles en transports en commun depuis Lyon. De quoi prendre un bon bol d’air frais et d’éviter de ramener sables et graviers dans la voiture.

Option 2 : se rafraîchir près des fontaines

Se balader dans Lyon, et notamment sur la très minérale place Bellecour, sous plus de 35°C peut très vite s’apparenter à une traversée du désert. Mais, la présence d’oasis empêche de sécher sur place.

Lyon regorge de fontaines. On s’y arrête en jouant les touristes épris par la beauté de leurs sculptures et ornements pour simplement profiter de l’eau crachée à profusion. La plus célèbre d’entre elles est (sans aucun doute) la fontaine Bartholdi, installée sur la place des Terreaux (Lyon 1er) et ses quatre chevaux tirant le char triomphal de la Garonne.

Pour rester sur un style classique, citons la fontaine Saint-Jean (Lyon 5e) et la fontaine des Jacobins (Lyon 2e). Et, à moins de 200 mètres de celle-ci, on peut toujours se rabattre sur celle de la place de la République (Lyon 2e). Parmi les œuvres plus contemporaines, signalons la fontaine Lanfrey et Baud, place Antoine-Vollon (Lyon 2e) et la fontaine d’Ipoustéguy (Lyon 1er) et ses trente-cinq jets.

Plus simples, mais tout autant rafraîchissants, les jets d’eau de la place des Terreaux (Lyon 1er), face au musée des Beaux-Arts de Lyon, offrent un terrain de jeu parfait pour petits et grands. Sans oublier ceux, très verticaux, de la place Antonin-Poncet (Lyon 2e). En bref, il y a de quoi atténuer les effets de la chaleur sur les corps transpirants. Rappelons que l’eau de ces fontaines n’est évidemment pas potable.

Sur le territoire du Grand Lyon, les fontaines d’eau potable font, elles, moins de chichis. Leur emplacement est à retrouver sur le site Eau du Grand Lyon. Pour celles et ceux qui se déplacent sous-terre, on trouve aussi des fontaines à eau dans une dizaine de stations de métro du réseau TCL. À consommer sans modération pendant la canicule !

Option 3 : lézarder dans les parcs à l’ombre des arbres

Gourde d’eau et bouquins sous le bras, on se promène aussi dans les parcs jusqu’à trouver le spot idéal pour s’installer sur l’herbe (quand elle n’est pas trop sèche). Selon l’Office nationale des forêts (ONF), il fait 4 à 8 degrés de moins à l’ombre d’un platane isolé dans une cour. Les bénéfices sur le ressenti de la chaleur est donc doublement à prendre en compte dans le choix de son emplacement pour une journée au parc.

Avec ses 105 hectares de pelouses, le parc de la Tête d’Or laisse l’embarras du choix pour poser tote-bags, glacières, jeux d’enfants ou gamelles d’eau pour les canidés. Énumérons aussi, entre autre, le parc Blandan (Lyon 3e, 7e et 8e), celui de Gerland (Lyon 7e), du Vallon (Lyon 9e), celui de la Feyssine (Villeurbanne) et le parc des Hauteurs, sur la colline de Fourvière (Lyon 5e).

On respire aussi mieux au parc de Parilly, sur les communes de Bron et Vénissieux, et sur le domaine de Lacroix-Laval, à Marcy-l’Étoile.

Option 4 : se cultiver au frais dans les musées

En plein cagnard, on rase les murs. Et pourquoi pas ceux des musées où allier l’utile à l’agréable ? À Lyon, les expositions ne manquent pas.

En ce mois d’août 2024, l’institut Lumière fait rayonner jusqu’au 1er septembre une trentaine de tirages argentiques de personnalités iconiques capturées par l’œil du photographe Raymond Depardon durant l’exposition « Les Années déclic ».

Le Jardin botanique de Lyon invite à se mettre à l’ombre des forêts tropicales avec l’exposition « Forêt un jour, forêt toujours ». Une façon de découvrir, jusqu’au 29 septembre 2024, la richesse de ces écosystèmes et de sensibiliser les visiteurs à la préservation de ces écosystèmes face au réchauffement climatique et à la surexploitation humaine.

Et, quand la chaleur rôtie nos corps, on peut aussi, et seulement, se réchauffer le cœur au musée des Confluences avec l’exposition « À nos amours ». L’exposition qui a fait un carton à Lyon, dure jusqu’au 25 août. Elle analyse les phénomènes biologiques, codes culturels et multiples questions sociétales autour de l’amour.

Pendant les fortes chaleurs, découvrir l’exposition « À nos amours », au musée des Confluences (Lyon 2e) jusqu’au 25 août, réchauffe le coeur sans transpirer.Photo : Musée des confluences

Une liste (non exhaustive) d’idées à enrichir avec les bons plans culture du mois d’août de Rue89Lyon.

Classiques, les salles noires sont également une cachette à considérer. Mentionnons, entre autres, Le Comœdia (Lyon 7e), Lumière Bellecour (Lyon 2e), Pathé Bellecour (Lyon 2e) et UGC Ciné Cité Confluence (Lyon 2e). La plupart du temps, la clim’ fonctionne.

Option 5 : la bibli ou, dans le pire des cas, les centres commerciaux…

Amis lecteurs, n’oubliez pas les bibliothèques ! Il y a tout de même une quinzaine de points, répartis dans la ville, où il est possible de se réfugier dans un peu tous les quartiers de Lyon. Attention : les horaires d’été fluctuent. Néanmoins, la BM de la Part-Dieu, la plus grosse, reste ouverte de 13 h à 19 h du mardi au samedi (18h pour ce jour là).

Bon, dans le pire, des cas, d’autres lieux existent. En cas d’urgence, il est possible de se rendre dans les centres commerciaux (Westfield Part Dieu pour n’en citer qu’un) et grands magasins pour profiter de la climatisation.

Attention tout de même au risque de choc thermique en poussant la porte de la sortie et au retour (plus violent) à sa conscience écologique (si perdue dans le labyrinthe du consumérisme). On cherche la fraîcheur avec la climatisation, mais celle-ci participe activement au changement climatique. Les conséquences de celui-ci sont visibles dans le Rhône. Prudence donc.

Option 6 : se promener dans les bois pendant que le soleil n’y est pas

Sur l’asphalte, quand la chaleur est telle que même nos amis à quatre pattes hésitent à y poser leurs coussinets, on peut se réfugier dans les zones boisées. Les espaces autour des forts de Saint-Priest, Feyzin, Bron et Genas offrent des îlots de fraîcheur et d’histoire.

Pour celles et ceux qui veulent monter encore un peu plus haut, les monts du Lyonnais sont un refuge. Les cols de la Luère (715 m d’altitude) et de Malval (732 m d’altitude), entre Courzieu et Vaugneray, font office de terrains de jeux pour les marcheurs, les cyclistes de route et les VTTistes. Lors des balades entre pentes boisées et prairies bocagères, on profite de la vue sur Lyon et des Alpes.

Moins plaisant, on constate directement les conséquences du réchauffement climatique sur la forêt. Victimes de la hausse des températures et d’un manque d’eau, les arbres de l’ouest lyonnais sont notamment marqués par des taches rouges et meurent à petit feu chaque été. De quoi nous rappeler que la lutte contre le changement climatique est l’affaire de tous.

Voilà ce que la rédaction de Rue89Lyon avait sous le coude (bien bronzé par ce soleil) ! Et vous, quelles sont vos recommandations ? N’hésitez pas à les partager en commentaires.


#Canicule

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