Le coup d’envoi des Jeux Olympiques à Lyon sera donné mercredi 24 juillet au soir. Un premier match de foot opposera les équipes masculines de l’Irak et de l’Ukraine. Si la plupart des épreuves se déroulent dans la capitale, 11 matchs ont lieu à Lyon au Groupama Stadium jusqu’au 9 août, avant les finales qui se dérouleront à Paris.
Les Lyonnais et Lyonnaises peuvent se rassurer, la ville sera nettement moins chamboulée que la capitale. Quelques dispositifs supplémentaires sont mis en place, qu’on vous résume dans cet article.
Des effectifs de policiers supplémentaires et un commissariat mobile près du stade de Lyon
Sur les 14 000 policiers et gendarmes supplémentaires mobilisés pour les Jeux Olympiques, 607 seront mobilisés dans le Rhône et la Métropole de Lyon. 57 policiers étrangers européens seront aussi présents à Lyon. Des effectifs qui serviront à sécuriser les épreuves des JO, mais qui serviront aussi à « maintenir tous les évènements culturels et sportifs qui avaient été prévus », selon un communiqué de la préfecture du Rhône.
Les services de l’État ont même inauguré une rutilante camionnette qui servira de « commissariat mobile ». Il sera placé aux abords du stade de Lyon, accompagné de quatre agents polyglottes, pour chaque match inscrit au calendrier. Il servira à recueillir directement les plaintes éventuelles des spectateurs.
Des transports renforcés pour accéder au stade de Lyon
Vous les avez sans doute vus fleurir un peu partout dans les gares ou dans le métro, de grands panneaux roses « Stade de Lyon » indiquent l’imminence des JO à Lyon.
Pour transporter les près de 30 000 spectateurs qui se déplaceront pour assister à chaque match, le réseau des Transports en commun lyonnais (TCL) s’adapte. Près de 300 agents seront mobilisés chaque jour d’épreuves.
Plus particulièrement, des navettes tramway et bus vont être affrétées depuis plusieurs points de l’agglomération, deux à trois heures avant le début des matchs pour fluidifier l’accès au stade. Il faudra compter 5 euros pour l’aller-retour.
- Trois navettes tramway, directes vers le stade de Lyon, aux départs de Part-Dieu Villette Sud (fréquences entre 5 et 8 minutes), Vaulx-en-Velin La Soie (fréquences entre 4 min 30 et 6 minutes), et Meyzieu Les Panettes (fréquences entre 3 et 5 minutes).
- Deux navettes bus, directes vers le stade de Lyon, aux départs de Lyon-Eurexpo (fréquences entre 1 et 5 minutes) et de Meyzieu Les Panettes (fréquences entre 2 et 7 minutes).
À côté de ça, le reste du réseau sera aussi renforcé, en particulier les lignes permettant de rejoindre les navettes. Les TCL prolongent les horaires des lignes de métro jusqu’à 1 h du matin les soirs de match à 21 h (en plus des vendredis et samedis), soit les jeudi 25 juillet, mercredi 31 juillet et lundi 5 août.
Pour l’occasion, c’est aussi l’apparition de deux nouveaux titres TCL, disponibles à la vente depuis le vendredi 12 juillet :
- Un titre « Pass 24h + Navette Aller/Retour Stade* » au tarif de 10,00€ (au lieu de 11,70€)
- Un titre « Pass 48h + Navette Aller/Retour Stade* » au tarif de 15,00€ (au lieu de 17,90€)
Vers une grève des pompiers et dans les TCL pour les JO ?
Sur le papier, le dispositif de transport semble bien huilé mais sera perturbé par les syndicats Force ouvrière et Unsa des TCL qui ont déposé un préavis de grève pour ce mercredi 24 juillet. Une grève qui concerne essentiellement les employés du PC (poste de commandement) tramway. Ils demandent une prime à l’occasion des Jeux Olympiques et s’inquiètent d’une dégradation des conditions de travail à la rentrée, avec le déménagement du PC tramway.
Les lignes de tramway T1, T2, T4, T5 et T6 ne circuleront pas de 11 h à 15 h le 24 juillet. Les lignes de tramway T3 et Rhônexpress circuleront uniquement de 15 h à 22 h 30 et la ligne T7 ne circulera pas du tout.
À l’image de leurs collègues des tramways ou des danseurs de la cérémonie officielle des JO, le syndicat Sud-SDMIS, qui représente les pompiers de la métropole de Lyon, a aussi déposé un préavis de grève pour toute la durée des Jeux. Ils protestent contre une prime jugée insuffisante (200 euros), alors qu’il leur a été demandé de poser une semaine de congés en moins cet été pour rester mobilisés pour l’évènement.
Le syndicat souhaite également que la prime soit prise en charge intégralement par l’État, et non à moitié avec la Métropole de Lyon, comme le voulait l’État. La collectivité locale a déjà annoncé son intention de ne pas compléter la prime. Deux grèves pour ajouter une « French touch » à ces JO.
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