« Ni les actionnaires, ni les réactionnaires : un 1er-Mai pour les travailleurs et travailleuses », appelle l’intersyndicale (CGT, FSU, UNSA, Solidaires, CNT, USL, Unef…) pour la manifestation du 1er-Mai à Lyon.
Le cortège partira à 10 h 30, au niveau de la station de métro Garibaldi (Lyon 7e). Il défilera le long du cours Gambetta, traversera le pont Guillotière avant de rejoindre la place Bellecour (Lyon 2e).
Pour rappel : aucun transport commun ne sera assuré par le réseau TCL pendant 24h, comme chaque année pour la journée internationale des travailleurs.
Le syndicat Force Ouvrière, qui ne s’est pas joint à l’intersyndicale, organise un rassemblement de son côté. Il donne rendez-vous à 12 h à la plaque commémorative des canuts, devant la mairie du 4e arrondissement, boulevard de la Croix-Rousse.
1er-Mai à Lyon : les coupes dans la fonction publique au menu
Les mots d’ordre pour cette journée internationale, donnés par l’intersyndicale, sont nombreux :
« Nos organisations appellent les travailleuses et travailleurs, les jeunes, étudiant·es et retraité·es, à manifester partout en France le 1er-Mai contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix juste et durable dans le monde », liste le communiqué de l’intersyndicale.
L’intersyndicale souligne, dans son communiqué, la « menace » en France des « plans d’austérité » prévues par le gouvernement. Le 6 mars dernier, le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé lors d’une audition à l’Assemblée nationale une nouvelle estimation des coupes budgétaires voulues par le gouvernement. Ce ne sont donc plus 12 milliards d’économies sur les budgets de l’État et de la Sécurité sociale qui sont envisagés, mais « au moins 20 milliards d’euros » en 2025. Des coupes qui risquent de peser encore davantage sur les services publics, déjà en grande difficulté.
Les élections européennes présentes dans le cortège
Les syndicats s’attaquent aux déclarations de Gabriel Attal. Le Premier ministre, avait, sans plus de précision, lancé mardi 30 janvier, lors de sa déclaration de politique générale : « J’assume de le dire, il faut désmicardiser la France ».
L’intersyndicale le prend au mot et rappelle que : « La précarité et la pauvreté gagnent du terrain ». Elle réclame donc une augmentation des salaires, des pensions de retraites, des minimas sociaux et bourses d’étude pour les étudiant·es. Le communiqué rappelle en ce sens la forte précarité du monde estudiantin : « deux sur trois sautent régulièrement des repas, un·e sur deux est mal logé·e. Un·e étudiant·e sur cinq ne mange pas à sa faim. »
Les prochaines élections européennes du 9 juin s’inviteront aussi à l’agenda de la manifestation. Seront présents dans le cortège Manon Aubry, eurodéputée LFI et tête de liste de l’Union populaire, ainsi que Raphaël Glucksmann, leader de Place Publique, en meeting à Villeurbanne le même jour.
L’intersyndicale a elle aussi un mot pour l’Europe et appelle dans son communiqué à défendre « une Europe sociale et des peuples : ni dépendance à la finance, ni poison de l’extrême-droite, pire ennemi des travailleurs et travailleuses ! »
Plusieurs cortèges prévus pour la manifestation du 1er-Mai à Lyon
Plusieurs associations et collectifs ont prévu de se joindre à la manifestation. La CNT et l’UCL organisent « un cortège rouge et noir » à l’arrière du cortège syndical. Après la manifestation, les deux syndicats appellent à poursuivre la mobilisation depuis la place Bellecour à 12h30 pour se rendre au repas de quartier de Radio Canut, place Colbert (Lyon 1er).
Le collectif 69 Palestine appelle lui aussi à rejoindre la manifestation internationaliste du 1er-Mai « sous les couleurs du drapeau palestinien et derrière la banderole exigeant la levée du siège de Gaza ». L’engagement de l’intersyndicale pour un cessez-le-feu à Gaza, mais aussi en Ukraine, est rappelé dès le début du communiqué.
L’année dernière, la manifestation du 1er-Mai, qui marquait également la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, avait rassemblé 45 000 participants, selon l’intersyndicale et 17 000 selon la préfecture. Comme nous l’avions raconté, le défilé avait alors été placé sous le signe de la colère, avec des affrontements extrêmement violents avec les forces de l’ordre.
La manifestation du mercredi 1er mai 2024 promet, elle, d’être plus calme. Reste à savoir si elle mobilisera autant que l’édition de 2023 qui enregistrait un record de participation par rapport à celle de 2022 qui avait rassemblé entre 4 000 et 6 000 manifestant·es.
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