Le collectif 69 pour la Palestine et leurs soutiens appellent de nouveau à la manifestation ce samedi 23 mars. Même mot d’ordre : « Stop au génocide du peuple palestinien » et mêmes revendications depuis leur première manifestation, il y a cinq mois. Inlassablement, le collectif réclame un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus imposé par Israël depuis le 9 octobre. Le rendez-vous est donné place des Terreaux (Lyon 1er), à 15h.
Depuis maintenant 5 mois, suite aux premiers bombardements d’Israël sur le territoire palestinien, le collectif lyonnais organise chaque semaine une manifestation à Lyon et entend poursuivre la lutte « contre le génocide en cours ». « Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël. Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre », précise le collectif dans un communiqué.
A Lyon, une manifestation pour protester contre les exportations d’armes vers Israël
Au Canada, la ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé mardi 20 mars, l’arrêt des exportations d’armes vers Israël. Le Parlement canadien avait adopté lundi une motion non contraignante en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat », demandant au gouvernement de « cesser l’approbation et le transfert » d’armes à « destination d’Israël ». Selon Radio-Canada, Ottawa a exporté plus de 21 millions de dollars canadiens (environ 14,5 millions d’euros) de matériel militaire en 2022 et 26 millions en 2021, faisant d’Israël, l’une des dix principales destinations des exportations d’armes canadiennes.
Et en Europe ? Pour l’heure, l’Allemagne, deuxième fournisseur d’armes à Israël, ne prévoit aucune sanction. La France suit la même voie. « Il ne suffit pas d’exprimer « sa plus vive préoccupation », il faut passer aux actes », s’indigne le collectif 69 pour la Palestine dans un communiqué. Comme de nombreuses ONG, ils et elles exigent des autorités françaises de rompre toute coopération militaire avec Israël et demandent à ce que soient prises « des sanctions diplomatiques et économiques contre l’État criminel tant qu’il ne se conforme pas aux ordonnances de la Cour Internationale de Justice ».
En Palestine, les enfants sont les premières victimes de l’offensive israélienne
Pour rappel, le 26 janvier, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par l’Afrique du Sud, évoquait le risque de génocide dans la bande de Gaza. Pourtant, le bilan ne cesse de s’alourdir dans l’enclave de Gaza. L’offensive israélienne a tué plus de 31 184 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon les derniers chiffres émanant du Hamas. On compte 1,7 million de déplacés à l’intérieur du territoire, dont 1,3 million dans la petite ville de Rafah, au sud de l’enclave.
Les enfants sont les premières victimes de l’offensive israélienne. Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, la guerre à Gaza a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde. 12 300 enfants ont été tués en 4 mois.
« L’arme de la famine organisée par Israël, a déjà assassiné des dizaines d’enfants, tandis que l’aide humanitaire est bloquée à quelques kilomètres », rappelle le collectif, faisant référence au rapport publié par l’Unicef le 3 mars dernier. Selon les chiffres de l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit la majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse ».
Chargement des commentaires…