Le collectif Palestine 69 et ses soutiens appellent de nouveau à la manifestation samedi 9 mars, à Lyon, en soutien aux civils palestiniens. Depuis leur première marche il y a 5 mois, les revendications sont les mêmes. Le collectif réclame inlassablement « un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza » et « l’arrêt de la guerre contre le peuple palestinien ». Le départ est prévue à 14h30, place Bellecour (Lyon 2e).
« Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies », souligne le collectif 69 pour la Palestine dans son communiqué.
À Lyon, deux manifestations pour protester contre les exportations d’armes vers Israël
Dans un deuxième temps, les organisateurs prévoient un rassemblement lundi 11 mars devant la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) à 17h30 pour protester « contre les entreprises d’armement qui collaborent avec Israël ». Une réponse à l’appel d’une journée d’action mondiale intitulée « Stop Arming Israël ».
« La France a signé le traité sur le Commerce des Armes qui interdit « la vente d’armements et leur emploi vers des pays ou des zones de conflits où les droits humains sont bafoués ». Mais cela ne l’empêche pas d’avoir des contrats avec des États impliqués dans de multiples répressions et massacres de civils », s’indigne le collectif Palestine 69 dans un communiqué.
Interrogé par Mediapart le 24 janvier 2024, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a affirmé que la France exportait « des équipements militaires à Israël afin de lui permettre d’assurer sa défense, comme l’article 51 de la Charte des Nations unies lui en donne le droit », sans pour autant détailler la nature de ces transferts. Le même jour, le président d’Amnesty International Jean-Claude Samouiller écrivait une lettre ouverte au président de la République pour lui demander « de suspendre toutes les ventes d’armes à Israël face au risque de génocide ».
Comme le rappelle le collectif, les principaux pays exportateurs d’armes vers Israël sont les États-Unis (premier fournisseur de matériel militaire à Israël), l’Allemagne, l’Italie, le Canada et la France. Selon les derniers chiffres officiels, cette dernière a vendu 15,3 millions d’euros d’armement à Israël en 2022.
30 000 tués dans la bande de Gaza
Dans la bande Gaza, le bilan s’alourdit de façon terrifiante. Les 151 jours d’offensive militaire israélienne ont déjà tué plus de 30 000 personnes, dont la grande majorité sont des civils. Près de 71 377 gazaouis ont été blessés dont 12 300 enfants. On compte 1,7 millions de déplacés à l’intérieur du territoire, dont 1,3 millions dans la petite ville de Rafah, au sud de l’enclave. Menacée par une nouvelle offensive, Rafah est à ce jour le dernier refuge pour les gazaouis fuyant les bombardements israéliens.
Depuis les premières attaques, les collectifs de soutien à la Palestine parlent de « génocide » commis par Israël envers le peuple gazaoui. Cette accusation a pris une autre ampleur lorsque la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, a reconnu jeudi 26 janvier, le risque de génocide par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
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