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Après le CCVA de Villeurbanne, Layla et son nourrisson ont trouvé un hébergement

Le 8 janvier, Rue89Lyon publiait le témoignage d’une jeune mère, sans logement, avec son bébé. À la veille de l’expulsion du CCVA de Villeurbanne, cette dernière a été hébergée par l’État. Selon nos informations, la quasi-totalité des personnes pourraient avoir une solution d’ici demain.

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Une mère de 22 ans et son bébé vivent dans un squat à Villeurbanne
Layla et son bébé vivent dans ce squat de Villeurbanne pour fuir l’insalubrité du CCVA

Sur le front du sans-abrisme, chaque nouvelle positive, est bonne à prendre. Le 8 janvier dernier, Rue89Lyon publiait le témoignage de Layla (prénom modifié), une jeune mère de 22 ans qui vivait avec un nourrisson de neuf mois à peine. Dix jours plus tard, nous avons appris qu’elle avait trouvé une place d’hébergement. 

Longuement, elle nous avait raconté son parcours d’errance. De sa fuite du Maroc à 16 ans, à cause d’un conflit familial, à son arrivée à Lyon, en passant l’enclave de Melilla, pour passer en Espagne. 

Un nouvelle « positive » pour Juliette Murtin, du collectif Jamais sans toit. « On espère qu’il y aura une continuité dans l’hébergement « , souhaite-t-elle. À la veille de l’expulsion annoncée du Centre culturel et de la vie associative (CCVA), occupé depuis novembre par des femmes sans-abri, des solutions semblent se dessiner à Villeurbanne.

56 personnes vont être relogées dans un lieu mis à disposition par la Ville de Villeurbanne, lié à la copropriété les Aravais. Dans ce cas, la prise en charge devrait être financée par l’État, qui doit mandater l’association Notre Dame des sans-abri. Onze personnes, réfugiées, seront orientées vers le dispositif d’asile.

Au CCVA de Villeurbanne, des solutions déjà trouvées…

Reste une quarantaine de personnes sans solution. Initialement, des propositions avaient été faites pour un hébergement en hôtel, à Belleville-sur-Saône, dans le Beaujolais. Une proposition qui n’a pas convaincu les habitants. « Un car est arrivé pour les prendre, il est reparti vide », résume Juliette Murtin. Les habitants n’ont pas voulu d’une signature entraînant une rupture du suivi scolaire des enfants pour quelques jours.

Contacté, le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael (PS), assure que des échanges sont en cours pour trouver des solutions « dans les 24 heures ». « Certes, j’ai dû amener un recours au tribunal administratif (pour l’expulsion, ndlr). Mais mon objectif est toujours que tout se passe bien, sans intervention des forces de l’ordre », assure-t-il. Tiny-house, le Château… Il énumère les lieux ouverts dans le cadre de la lutte contre le sans-abrisme. Selon lui, d’ici avril, 400 places d’hébergement auront été ouvertes depuis le début de son mandat en 2020.

Dans son discours, aucun mot au-dessus de l’autre sur le rôle de la préfecture ou sur une mésentente avec les collectifs. Plutôt que de s’étaler sur les difficultés, il préfère appeler tout le monde à « discuter » et à se « retrouver autour de la table » pour parvenir à des solutions.

La Ville de Villeurbanne prête à ouvrir un gymnase pour les habitants du CCVA ?

De son côté, Jamais Sans toit marque une certaine satisfaction. Selon le collectif, un gymnase serait mobilisé pour les quarante personnes restantes par… La Ville de Villeurbanne. Le maire de la deuxième ville de la Métropole a-t-il préféré éviter de « s’étaler dans la presse » ? Ou a-t-il voulu préserver l’annonce pour ses vœux prévus ce jeudi 18 janvier à 20h ? Dans tous les cas, contacté par téléphone, il n’a pas dit mot de cette possibilité.

Selon les militants, cette aide temporaire pourrait se faire en attendant que la piste d’un hébergement au CCO de Villeurbanne soit creusée. Des discussions pour une possible convention d’occupation temporaire avec l’association la Commune seraient en cours. Les habitants, encadrés par l’association, pourraient occuper le lieu pendant une durée déterminée avec un peu d’aide de la commune. Pour rappel, cet outil avait déjà été utilisé par la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon. Le squat Arloing (Lyon 9e), Lafayette (Lyon 3e) ou encore « Chez Gemma » (Lyon 1er) avaient bénéficié de ce dispositif inédit à Lyon.


#Sans-abri

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