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Affaire Depardieu : à Lyon, un rassemblement féministe devant la préfecture

Le collectif Droit des femmes 69 organise un rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles à Lyon 3e. D’autres doivent se tenir aux quatre coins de la France, en réaction au soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu, mis en cause pour des violences sexuelles.

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Pont de la Guillotière à Lyon. Un collage féministe réalisé sur le parcours de la manifestation du jeudi 19 décembre. ©LB/Rue89Lyon
Pont de la Guillotière à Lyon. Un collage féministe réalisé sur le parcours de la manifestation du jeudi 19 décembre.

L‘affaire Depardieu a récemment remis la lumière médiatique sur les abus sexuels faits aux femmes. L’acteur est accusé par 13 femmes de viols et agressions sexuelles. Des propos misogynes et à caractères sexuels tenus par l’acteur, diffusés récemment par l’émission Complément d’enquête, ont également profondément choqué. Sur ces images tournées en Corée du Nord, on y voit l’acteur se lâcher sur des femmes et surtout avoir des mots (au moins) obscènes concernant une enfant.

C’est dans ce contexte que plusieurs associations féministes, syndicats et partis politiques de gauche appellent à des rassemblements partout en France contre les violences sexistes et sexuelles.

À Lyon, le rassemblement s’oppose au « vieux monde » de Depardieu

À Lyon, un rassemblement est organisé par le collectif Droit des femmes 69. Il se tiendra jeudi 11 janvier, à 19 heures, devant la préfecture du Rhône (Lyon 3e). « Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violences sexistes et sexuelles », indique l’affiche de l’évènement, avec un hashtag « Grève féministe ».

« Nous sommes solidaires et déterminées face à cette réalité qui touche toutes les femmes, qu’elles soient célèbres ou non, indique l’appel au rassemblement. Nous sommes fières de chacune d’entre nous, de celles qui parlent et de celles qui ne peuvent pas. Dans ce monde qui laisse les victimes dernières de cordée sans justice, nous croyons à la présomption de sincérité. »

Car le « vieux monde » rejeté par ces associations féministes, ce n’est pas seulement Gérard Depardieu, et les faits dont il est accusé. Ce sont aussi les réflexes conservateurs qui ont suivi la diffusion du reportage de Complément d’enquête. Ce jusqu’au plus au sommet de l’État, en la personne d’Emmanuel Macron. Mercredi 20 décembre au soir, le président, invité sur France 5 après le vote de la loi immigration, a affiché son soutien à l’acteur estimant qu’il « rend fière la France » et a dénoncé une « chasse à l’homme ».

Les organisateur·ices des rassemblements accusent Emmanuel Macron de « invalide[r] la parole des plaignantes et entrave[r] leur recours à la justice ».


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