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Sorties à Lyon : les bons plans culture pour bien commencer l’année

La rédaction de Rue89Lyon vous souhaite une bonne année ! Pour fêter ça, et pour continuer de s’ouvrir l’esprit en 2024, voici nos bons plans pour une sortie culturelle à Lyon en janvier.

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Hans Neleman, Hemi Te Peeti (James Patariki), Iwi : Te Arawa, Ngati Raukawa. Moko-Maori Tatoo, 1999
Hemi Te Peeti (James Patariki), Iwi : Te Arawa, Ngati Raukawa. Moko-Maori Tatoo, 1999

Jusqu’au 7 janvier : dernière chance pour le corps au MAC

Depuis début 2023, le musée d’art contemporain (MAC) de Lyon célèbre le corps. À partir de sa collection, le musée a monté deux expositions intitulées « Incarnations ». La deuxième, débutée le 22 septembre, touche à sa fin. Pour celles et ceux qui ne l’aurait pas encore vue, il vous reste quelques jours, jusqu’au 7 janvier, pour aller la découvrir. Deux autres expositions temporaires touchent aussi à leur fin à la même date. De quoi remplir un après-midi.

Petit coup de cœur de la rédaction : la série de photographies d’hommes et de femmes maori·es, dont les visages sont ornés de tatouages, un art appelé tā moko. Le photographe Hans Neleman a capturé ces images en 1997. Jusqu’à cette date, les Maoris avaient toujours refusé que leurs tatouages soient photographiés par un étranger.

Incarnations, le corps dans la collection du macLYON – Acte 2, jusqu’au 7 janvier 2024, Musée d’Art Contemporain

Hemi Te Peeti (James Patariki), Iwi : Te Arawa, Ngati Raukawa. Moko-Maori Tatoo, 1999Photo : Hans Neleman

Au TNG, un faux stand-up et une vraie performance solo

Il y a des mots dont l’usage ne plait pas à tout le monde. Celui de « résilience » sied peu au comédien Joël Maillard. Ce « faux stand-up » se voulant avant tout « une vraie performance solo » a quelque chose de drôle mais surtout de… déstabilisant. Boutade sur l’euthanasie, sur les traumas d’enfance… Le comédien suisse – connu via les spectacles Quitter la terre (2018) ou encore Théâtre du train bleu, présents au Off du festival d’Avignon – amène un peu de partout, et surtout où on ne l’attend pas. Mélancolique, décalé, jamais sérieux, toujours profond, il est volontiers décrit comme un comique lunaire.

Résilience mon cul, Au théâtre Nouvelle génération (TNG), les 17 – 18 et 19 janvier, à 20h, aux Ateliers – Presqu’île. De 9 à 16 euros.

14 janvier : « Cinoche Cantoche » à l’ECG avec Pompoko, une fable écolo des studio Ghibli

L’annexe de l’Espace Communal de la Guillotière (ECG) organise son deuxième « cinoche cantoche », le samedi 14 janvier. À 15h un goûter est proposé avec tisanes jus de fruits et une galette des rois végan. Puis le film d’animation japonais des studio Ghibli Pompoko, réalisé par Isao Takahata sera projeté.

Un ciné-goûter aux saveurs politiques puisque le film de 1994 raconte l’histoire des Tanukis, un peuple de chiens asiatiques qui voient leur milieu naturel et leur survie menacées par le développement d’un projet urbain, dans les collines de Tama, non loin de Tokyo. Un film qui interroge sur les conséquences écologiques de l’expansion des villes et questionne les enjeux autour de l’anthropocène, comme savent si bien le faire de nombreux films des studio Ghibli.

Cinoche Cantoche à l’ECG, 15h, entrée à prix libre.

Du 9 au 19 janvier : chronique des failles de l’enseignement public au TNP

Comment parler des problématiques que traverse l’école en France ? C’est tout l’objet d’Éducation Nationale, un récit « volontairement focalisé sur les travailleurs » et qui invite chaque soir sur scène une classe de lycéen·es pour participer au spectacle.

La pièce, écrite à la suite d’un processus d’immersion dans des établissements scolaires de la métropole, « met au jour les failles systémiques, les souffrances individuelles, mais aussi les possibilités d’organisation collective, de lutte et de transformation ». Le spectacle déroule ce fil à travers l’histoire d’un lycée dans lequel « une professeure se fait insulter par un élève, et décide d’enquêter sur lui ; une autre vit une inspection désastreuse et perd confiance en son travail. L’année avance, les colères grondent. »

Face au projet de dotation pour l’année à venir, les personnels décident d’une grève. Tandis qu’ils sont pris de vitesse par des agitations, un mouvement d’occupation se met en place au cœur du lycée ».

Éducation Nationale du 9 au 19 janvier, au Théâtre National Populaire, Villeurbanne, de 7 à 25 euros

Le 20 janvier : du cinéma pour résister

Voilà déjà 14 ans que la MJC du Vieux-Lyon se transforme en salle de projection pour une après-midi et une soirée dédiées au cinéma militant. Pour 2024, le lieu a prévu de diffuser quatre longs métrages, trois documentaires et une fiction. Rendez-vous le 20 janvier. Au programme :

  • Le balai libéré de Coline Grando, qui retrace la lutte de femmes de ménage de l’Université Catholique de Louvain qui créent leur propre coopérative de nettoyage, en virant leur patron.
  • Le second tour de Maxime Capello, fiction qui met en scène un jeune homme, qui veut séduire une militante du Front National, en pleine présidentielle de 2002.
  • Les invités de Colas Gorce, un documentaire sur des hommes et animaux des montagnes qui vivent ensemble, et une réflexion sur la mise à mort.
  • Socorristas de Caroline Kim Morange, documentaire sur la lutte des femmes argentines pour le droit à l’avortement

La nuit du cinéma militant, le 20 janvier à la MJC Vieux-Lyon

Travail, vous avez dit travail ?

Difficile de trouver une thématique qui touche plus la rédaction… Du 17 au 21 janvier, le théâtre des Clochards célestes, dans les Pentes de la Croix-Rousse, accueille un spectacle au nom enfantin et équivoque : Le travail, c’est difficile, de Johan Boutin. Une thématique chère à la rédaction, interrogée sur scène via des interviews de sociologues, d’anciennes infirmières de cadres du privé, d’agriculteurs, de travailleuses du sexe…

Le tout englobé dans des grands tubes de la variété française et des musiques expérimentales, avec Johan Boutin au piano. Un spectacle pour penser le travail, plutôt que de le subir. Une rencontre est prévue avec l’équipe le samedi soir. Pour info : le jeudi 18 affiche déjà complet!

Le travail, c’est difficile. Au théâtre des Clochards célestes. Du 17 au 21 janvier à 19h30 ou 16h30. Plein tarif : 14 euros, tarif réduit : 11 euros.

Le 27 janvier : du punk-rock lyonnais à la Rayonne

C’est grunge, local et 100% féminin : le groupe lyonnais The Foxy Ladies fête ses 10 ans ! Pour l’occasion, celles qui tirent leur nom du titre de Jimi Hendrix Foxy Lady invitent des groupes amis pour un festival à la Rayonne. À l’affiche, Tagada Jones, Opium du peuple et Myciaa avec du grunge, metal, rock, punk et electro-punk au menu.

Le festival s’intitule « Wild or nothing Fest », tiré de la devise du groupe, qui a sorti son dernier album Not Sorry en octobre 2022. The Foxy Ladies espère bien voir un « énorme wall of death » pour ses dix ans. Ça promet.

Wild or nothing Fest, le 27 janvier à la Rayonne, à Villeurbanne

Le 28 janvier : un marché au Vinyle à la Rayonne

C’est un petit rendez-vous, un peu décalé de la programmation de la Rayonne. Après un mois de janvier rempli en techno et musique divers (avec notamment la venue du chanteur HK), le nouveau CCO accueille son premier Vinyl Pop-Up Market. Toute la journée du dimanche 28 janvier, des exposants proposeront des « dizaine de milliers » de 45T, 33T, CD, DVD. La journée sera suivie d’un concert de folk acoustique de l’ancien guitariste Trint Eastwood. Le tout pour deux petits euros (maximum). Un dimanche de janvier… Pourquoi pas ? Ça se tente.

Le Vinyl Pop-Up Market, à la Rayonne, le dimanche 28 janvier. Prix :  2 euros, gratuit pour les -16 ans, étudiants et demandeurs d’emploi.

29-30 janvier : Réinventer la démocratie au Point du jour

Dans son spectacle 14 juillet – 7 fois la révolution, le Théâtre du Point du jour (Lyon 5e) propose une immixtion de l’esprit révolutionnaire de 1789 (et plus précisément les heures ayant précédé la prise de la Bastille) dans notre société contemporaine.

A travers un diptyque où le public aura sa part (démocratie oblige), Rachel Dufour imagine une mise en scène originale qui répond à la question : comment fait-on peuple? Par quels mécanismes se réunit-on pour renverser un ordre établi? La scène se déroule en deux actes, l’un qui nous replonge au 14 juillet 1789, et l’autre, en 2024.

Pour l’occasion, le Point du jour se délocalise au lycée Saint-Just (Lyon 5e). Au cours du même temps fort, le théâtre propose le samedi 27 janvier une conférence « dézoom » sur la même thématique : De l’acte individuel au mouvement collectif en partenariat avec le Musée d’histoire de Lyon – Gadagne et l’exposition Lyonnaises, Lyonnais ! Et c’est gratuit!

14 juillet – 7 fois la révolution, les 29 et 30 janvier 2024, lycée Saint-Just, de 5 à 18 euros. De l’acte individuel au mouvement collectif, samedi 27 janvier, à 15h au Point du Jour, gratuit.


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