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Stationnement et ZFE à Lyon : en 2024, des voitures devront aller voir ailleurs

Ce 1er janvier 2024, les véhicules classés Crit’air 4 ne pourront plus circuler dans Lyon et une partie de son agglomération. La politique de stationnement de la ville va également évoluer, limitant la possibilité de laisser sa voiture en zone gratuite.

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La ville de Lyon a adopté le changement des tarifs de stationnement lors du dernier conseil municipal. ©MA/Rue89Lyon
La Ville de Lyon va changer sa politique de stationnement en 2024, pour prendre en compte les revenus des ménages modestes et l’impact écologique des véhicules.

Elle a eu quelques mois de retard… Mais la voilà. La nouvelle phase de la ZFE (Zone à faible émission) rentre en vigueur ce 1er janvier 2024. Les véhicules Crit’air 4 n’auront plus le droit de circuler dans un périmètre englobant Lyon, Villeurbanne, Caluire et des parties de Bron et Villeurbanne, comprises à l’intérieur du périphérique (voir le détail ci-dessous). 

Après les Crit’air 5 et non-classés, les véhicules diesels immatriculés entre 2001 et 2005 sont donc bannis de la Ville. Avec une certaine tolérance. « Il y aura un premier trimestre de transition, commente Valentin Lugenstrass (EELV), adjoint en charge (notamment) des mobilités et de la logistique urbaine pour la ville de Lyon. Il faut le temps que les personnes ayant droit demandent une dérogation à la Métropole de Lyon. »

Initialement, cette période de transition devait se faire de septembre à décembre 2023. Finalement, les habitants vont avoir jusqu’à mars pour se mettre à jour. 

ZFE à Lyon : une nouvelle étape et des questions

Plusieurs motifs peuvent être invoqués pour demander une dérogation. Elle peut être obtenue si le véhicule sert une association d’intérêt général, si l’automobiliste a besoin d’un délai pour acheter un nouveau véhicule, suivant ses revenus, ou s’il s’agit d’un « petit rouleur ». Ce dernier doit répondre aux besoins de rouleurs « occasionnels » venant sur le territoire de la métropole moins de 52 jours par an.

Le calendrier de mise en place de la ZFE à Lyon, adopté le 26 juin 2023 par la Métropole de Lyon.Photo : Document Métropole

Ce faisant, les écologistes tentent de maintenir le calendrier de leur ZFE, et l’interdiction des Crit’air 2 en 2028, malgré les doutes affichés du Ministre de la transition écologique Christophe Béchu. Ce dernier s’est dit « dubitatif » lors de son dernier passage à Lyon sur ce timing serré. Entre le Ministre et le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV), la tension sur le sujet est palpable. L’écologiste demande à l’Etat d’accélérer l’homologation d’un « radar ZFE », dont la mise en place ne cesse d’être repoussée par le gouvernement. En attendant, la ville de Lyon compte sur le travail de la police municipale pour verbaliser les véhicules, en fonction de leurs vignettes.

Stationnement à Lyon-Gerland : des extensions pour 2024

Dans le même temps, un autre programme concerne la voiture : le stationnement. Depuis le 1er janvier 2018 et une modification de la Loi Maptam, les collectivités sont totalement maîtresses pour verbaliser sur leur territoire. « Sous Gérard Collomb, il y avait déjà des extensions régulières à ce niveau, note Valentin Lugenstrass. Depuis notre arrivée, on est surtout sur une augmentation en termes de volumes de places payantes. »

Si les détails de ces opérations ne sont pas encore connus, il est possible d’en dresser des contours. En 2024, plusieurs parties de la ville vont devenir payantes à commencer par le « parc relais » informel de Gerland. Pour les beaux jours 2024, une première partie côté Ouest de l’avenue Jean-Jaurès devrait également devenir payante. Elle sera suivie d’une autre partie à l’Est, pour l’automne. Pour les places de stationnement du côté du port Édouard-Herriot, le tout devrait arriver au printemps 2025.

« On n’est pas encore certain de faire tout Gerland », indique, prudent, Valentin Lugenstrass. Le technopark sud pourrait, pour l’instant, échapper au stationnement payant. 

Vers 75% de stationnement payant à Lyon pour la fin du mandat

Deux autres arrondissements sont concernés : le 8e et le 9e. Au printemps, de nouvelles places payantes verront le jour à Vaise, jusqu’aux voies ferrés de la gare, à l’Ouest. À l’été prochain, le secteur coincé entre le sud de la rue Maurice-Berlier (Lyon 8e) et le nord de l’avenue Berthelot devrait également devenir verbalisable. Une autre « poche », au niveau du secteur Grand Trou, proche du cimetière de la Guillotière, sera concernée. « Tout n’est pas encore arrêté, nous sommes en train d’affiner », précise l’élu.

Les écologistes avaient présenté l’année dernière leurs mesures sur le sujet. Un tarif progressif sera mis en place et s’appuiera sur deux points : un aspect solidaire, pour les ménages les plus modestes, et un aspect pénalisant pour les véhicules les plus lourds et polluants. Les avis à la suite de ce nouveau tarif avaient été contrastés. Côté opposition, Pierre Oliver (LR) avait craint que cette mesure ne fasse fuir les familles du centre-ville. Au contraire, du côté du collectif « La Rue est à nous 69 », la mise en place d’un tarif SUV avait été plébiscité. 

Visuel récapitulatif des futurs tarifs de stationnement, fourni par la Ville de Lyon.

Quoi qu’il advienne, cette politique devrait se poursuivre. À la fin du mandat, l’exécutif souhaite que 75 % de la ville soit concernée par le stationnement payant. Pour l’heure, seul 60 % du territoire serait concerné.


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