Les relations entre la direction de forum réfugiés et une partie de ses équipes ne s’améliore pas. Ce mardi 21 novembre, la section Santé et action sociale de la CGT Rhône appelle à un rassemblement, à 14 h, devant la préfecture du Rhône, Quai Victor Augagneur (Lyon 3e). Elle veut dénonce les mauvaises conditions de travail des équipes de l’association avec un message : protéger les salarié·es, afin qu’ils puissent protéger les réfugié·es.
« Les pratiques de mauvais traitements et de pressions exercées sur le personnel par la direction ont atteint un niveau critique, affectant gravement la capacité de l’organisation à fournir une assistance adéquate aux personnes les plus vulnérables », expose le syndicat dans un communiqué.
Les problématiques sont nombreuses, selon le syndicat et un collectif de salarié·es de l’entreprise. Dans une lettre ouverte, celui-ci dénonce pêle-mêle un « sous-effectif massif », un management très problématique et une répression de l’expression des salarié·es (notamment).
Selon eux, cette situation extrêmement tendue s’est traduite par de nombreux départs. « La quasi-totalité des salarié.es du Centre provisoire d’hébergement basé à Vaulx-en-Velin, et du Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) ont fini par être déclaré.es en arrêt de travail et/ou ont démissionné », indique le collectif.
Une situation alarmante, alors que le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter en ville. Ils seraient environ 200 dans les pentes de la Croix-Rousse, où un rassemblement de soutien était organisé, dimanche 19 novembre.
Forum réfugiés : une crise qui dure à Lyon
Si, selon le collectif, la situation s’est particulièrement aggravée cet été, la crise au sein de l’association n’est pas nouvelle. En décembre 2022, Rue89Lyon publiait déjà une enquête les conditions de travail « dégradées » au sein de la structure.
À l’époque, le directeur de Forum réfugiés, Jean-François Ploquin, nous avait expliqué ne pas être surpris par une mobilisation des salarié·es. Il notait alors il y avait « clairement un manque de revalorisation des enveloppes qui financent les centres d’hébergement. »
À noter que, dans le secteur social, l’association d’aide aux réfugié·es n’est pas la seule concernée par de graves difficultés. En septembre, nous revenions sur le fait que la Sauvegarde 69, association historique du social, était en proie à de graves problématiques.
Là encore, les salarié·es dénonçaient une situation où il n’était plus possible de « protéger » convenablement leur public, la dégradation des conditions travail entraînant, mécaniquement, une dégradation des conditions d’accueil des publics, précaires.
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