C’est une défaite pour les militant·es, comme pour les élu·es de la majorité écologiste de Lyon et de la Métropole, qui s’étaient opposés au projet. Le Conseil d’État a rejeté lundi un pourvoi dirigé contre l’arrêté du mois d’octobre 2018 autorisant Goodman France à lancer un projet de plateforme logistique de 160 000 m2. Pour rappel : le site, sur trois niveaux, devrait à terme accueillir la société Amazon.
Avant le Conseil d’État, le tribunal administratif puis la cour administrative d’appel de Lyon avaient déjà refusé d’annuler l’arrêté préfectoral. Selon le Progrès, les juges ont estimé que ce projet était compatible avec le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Colombier-Saugnieu. Ils l’ont également jugé compatible avec l’activité et le développement de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
Amazon à Lyon : une défaite pour les écologistes
À Lyon, le projet avait été longuement décrié par les associations et élus. En décembre 2020, la Ville de Lyon avait décidé de « s’associer à ce combat » contre Amazon par la voie de son maire, Grégory Doucet (EELV). Il s’était associé aux recours déposés par les associations, sans avoir aucun pouvoir décisionnel sur la question.
À la même période, des associations comme Extinction Rebellion (XR), ANV Cop 21, Attac, etc. avaient organisé un « bloc friday » contre le site Amazon de Saint-Priest. Un écho au « black friday », une « tradition » de surconsommation héritée des Etats-Unis. Des actions similaires sont-elles à prévoir ?
Sur le réseau social X, Benjamin Badouard, co-président du groupe écologiste à la Métropole de Lyon, a exprimé sa déception sur la validation du projet de plateforme logistique.
Une chose est certaine, le projet ne fait pas consensus. Même le président de la région Laurent Wauquiez (LR), de l’autre côté du spectre politique, n’avait pas exprimé un franche enthousiasme. Ce dernier avait même vendu un projet « d’Amazon local. » Celui-ci avait été au final un couteux échec.
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