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À Lyon, Villes & Banlieues demande à l’État d’agir pour les quartiers populaires

Réunis à Lyon à l’invitation de l’association Villes et banlieues, une quarantaine de maires ont lancé un « Appel » pour les quartiers populaires. Les édiles demandent à l’État d’y investir dans les domaines de l’éducation, de la sécurité ou encore de la transition écologique.

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Les élu·es locaux réunis par l'association Villes & Banlieues, pour lancer « l'Appel de Lyon » pour les quartiers populaires. ©MA/Rue89Lyon
Les élu·es locaux réunis par l’association Villes & Banlieues, pour lancer « l’Appel de Lyon » pour les quartiers populaires.

L’association Villes et Banlieues a choisi Lyon pour fêter ses 40 ans. En plus de souffler ses bougies, elle a aussi fait un vœu : que l’État se mobilise pour les quartiers populaires. Six ans après « l’Appel de Grigny de 2017 », c’est l’Appel de Lyon que l’association a adressé à Emmanuel Macron. Signé par une quarantaine d’élu·es locaux, on y retrouve Grégory Doucet (EELV), maire de Lyon, et Bruno Bernard (EELV), président de la Métropole de Lyon.

« Nous vous appelons à réimplanter des services publics locaux et nationaux au cœur des quartiers populaires », écrivent-ils. Les élu·es demandent au gouvernement d’agir sur cinq axes : l’éducation, la sécurité publique, la formation professionnelle et le plein emploi, la rénovation urbaine et la transition écologique et énergétique.

« Nous ne sommes pas uniquement dans la plainte mais aussi dans la proposition, soutient Gilles Leproust (PCF) président de l’association et maire d’Allonnes (72). Nous avons des expériences positives dans nos territoires, qui peuvent s’appliquer à plus grande échelle. Pour ça, nous avons besoin de l’appui de l’État. »

Un appel que Grégory Doucet lançait déjà dans nos colonnes, le 10 octobre dernier, dans une interview co-publiée avec Mediacités.

À Lyon, la colère des élu·es de quartiers populaires face aux reports du Comité interministériel des Villes

Les élus avaient ensuite un rendez-vous important… « Il faut y aller, la Ministre vous attend », a alerté une attachée de presse. « Nous on l’attend depuis plusieurs années ! », lui a répondu le président de Villes & Banlieues, avant de filer rejoindre Dominique Faure (Parti radical), ministre déléguée à la cohésion des territoires. Sur invitation de l’association, elle a donné un discours devant l’assemblée des élu·es, en remplacement de Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville. Elle y a fait une annonce particulièrement attendue :

« J’ai le plaisir de vous annoncer que le Comité interministériel des Villes (CIV), tant attendu et repoussé, se tiendra finalement le 27 octobre. »

Plus tôt dans la journée, les élu·es locaux avaient fustigé le report de ce CIV, d’abord prévu le 9 octobre, et qui avait déjà été repoussé à de nombreuses reprises auparavant. Ce comité coordonne plusieurs ministères et décide de la politique de la Ville, c’est-à-dire des actions à déployer dans les quartiers populaires. « Le CIV ne pourra pas être autre qu’historique, sinon il sera déceptif », a relevé Damien Allouch, maire (PS) d’Épinay-sous-Sénart (91), évoquant le contexte des émeutes et de la crise sociale que vivent ces quartiers.

« Attention à ce qui risque de se passer dans quelques mois ou quelques années, et surtout à l’aube des prochaines élections présidentielles. Il pourrait y avoir un vote contre nature des habitants », a-t-il prévenu. L’élu craint un potentiel passage à l’extrême-droite dans ces territoires, si rien n’y est fait.


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Photo : Nicolas Barriquand/Mediacités

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