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À Lyon, une nouvelle manifestation pour défendre les « sans facs »

Jeudi 5 octobre, une manifestation est prévue sur le campus des berges du Rhône, à Lyon 7e. Objectif : trouver une place pour les « sans facs », ces étudiant·es qui n’ont pas pu avoir une place sur les bancs de l’Université Lyon 2. Explications

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Chaque rentrée depuis quatre ans, des étudiants dits "sans facs" se retrouvent sans affectation dans une université. À Lyon, une trentaine d'entres eux se mobilisent pour obtenir une place à Lyon 2. ©MA/Rue89Lyon

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Combien d’étudiants vont rester sans affectation cette année ? Jeudi 5 octobre, une manifestation est organisée à Lyon en soutien aux « sans facs », plusieurs semaines après la rentrée. Son but : se faire entendre par la direction de l’Université Lyon 2 pour trouver une place à des étudiant·es se trouvant sans affectation cette rentrée. Le rassemblement a lieu au moment d’une commission où les dossiers sont étudiés.

Pour l’UNEF, syndicat à la manœuvre, il s’agit de lutter contre la sélection en faculté et permettre aux étudiants d’intégrer la filière de leurs choix.

« Cette année, c’est déjà cinq inscriptions que nous avons pu gagner par la lutte collective, indique par mail Camille, représentante du syndicat à Lyon. Suite à quoi, la présidence avait coupé tout dialogue. »

Selon le collectif des « sans facs », la présidence a coupé court aux négociations à la suite d’une action dans les locaux de la fac, arguant « qu’aucun nouvel échange ne sera organisé tant que nous n’aurons pas de garanties de rencontres sereines. » Cependant, le collectif assure qu’il est parvenu à réimposer des rendez-vous. Pour eux, il s’agit donc de maintenir la pression.

Depuis plusieurs années, des étudiants dits « sans facs » se retrouvent sans affectation dans une Université. Photo d’archivePhoto : MA/Rue89Lyon

Les sans facs à Lyon : une problématique récurrente depuis plusieurs années

Depuis quelques années, ces mobilisations de rentrée sont légion à Lyon, comme ailleurs en France. En 2021, deux étudiants avaient mené une grève de la faim devant l’Université Lyon 2. Puis, les bureaux de la présidence de Lyon 2 avaient été occupés une journée pour demander l’inscription d’une quinzaine d’étudiants non-inscrits.

Plusieurs réformes sont responsables de ce phénomène. Une plus forte sélection à l’entrée en licence ou en master explique en partie que des étudiants se retrouvent à la porte des universités. La situation a aussi été aggravée par l’augmentation du nombre d’étudiants. La France a observé un pic de naissances autour des années 2000 qui n’a pas été suivi par l’ouverture de places supplémentaires en université.

En 2016, une première réforme a instauré une sélection entre la troisième année de licence et la première année de master, laissant plusieurs milliers d’élèves sans affection à chaque rentrée en France. En contrepartie de cette décision, un « droit à la poursuite d’études » a été instauré en 2017 (puis modifié par décret en 2021). Mais il n’a été, en pratique, pas appliqué pour tous.

L’Université Lyon 2 : épicentre de la mobilisation des étudiants sans facs

À Lyon, la mobilisation des sans facs se concentre sur l’Université Lyon 2 où les organisations syndicales et étudiantes y sont plus actives. La présidence est également perçue comme plus sensible aux mobilisations étudiantes, et est réputée pour son ancrage historiquement à gauche.

Outre l’Unef, le syndicat Solidaires, le Mouvement national lycéen, la Voie lycéenne mais aussi des partis politiques (NPA, Génération·s, les jeunes communistes, les jeunes écolos, etc.) participent à cet appel. À Lyon, le rendez-vous est donné à 10h30 au campus des berges du Rhône.


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