Le cirque de l’utopie
C’est déjà la 6e édition du Festival UtoPistes qui se tiendra un mois durant dans une kyrielle de lieux de la métropole au nombre de 14 (dont des chapiteaux). Pour continuer dans les chiffres : on y retrouvera 17 propositions artistiques dont 7 seront gratuites. Au menu, pas mal de cirque bien sûr mais aussi en vedette, si l’on peut dire, la comédienne Vimala Pons dans Le périmètre de Denver, ou le trampoliniste Mathurin Bolze et l’unijambiste Hédi Thabet pour l’acrobatique Ali. On retrouvera pour finir un solo musical et burlesque de Basile Forest baptisé Car tous les chemins y mènent – Car()men.
Festival UtoPistes. Du 23 mai au 17 juin
Une femme, un destin
Albertine Sarrazin, c’est un de ces destins météoriques qui, en dépit d’une courte vie, ont trouvé l’énergie et l’opportunité de marquer leur temps. Morte à 29 ans, en 1967, ayant connu l’errance, la prostitution et la prison, la jeune femme a surtout rencontré la gloire littéraire à 27 ans à peine. Gloire de courte durée donc, avec notamment le roman L’Astragale. C’est à cette figure fascinante que Julie Rosselo-Rochet a consacré un texte joué par une unique comédienne, Nelly Pulicani et une mise en scène de Julie Rébéré. Un spectacle 100% féminin sur une femme exceptionnelle et révoltée.
Sarrazine. Au Théâtre des Célestins, du 23 mai au 6 juin.
Corps et âmes
Venant de faire l’acquisition de plusieurs de ses œuvres, cinq grandes toiles et une vingtaine de dessins, le musée des Beaux-Arts ouvre une partie de son espace XXe siècle à Miklos Bokor. L’œuvre de Bokor, peintre français d’origine hongroise est notamment traversée par le souvenir des camps d’extermination (il fut déporté à Auschwitz). On retrouve notamment dans les œuvres de cet ami du poète Yves Bonnefoy des silhouettes humaines fantômatiques semblant errer ou se débattre dans des tableaux aux couleurs tristes. Poignant.
Miklos Bokor. Au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 8 octobre.
La menace fantôme
Cette rubrique abrite généralement peu de metal – bien que le genre recouvre une multitude de sous-genre. Faisons une exception pour le groupe suédois Ghost. D’abord parce que c’était récemment l’Eurovision et que Ghost pourrait tout à fait concourir et l’emporter grâce à son art du grand-guignol (qui les rapproche d’un ancien vainqueur, Lordi). Dans un registre satanico-éclesiastique et mené par un antipape de chanteur – le tristement célèbre Papa Emeritus – Ghost est devenu l’objet d’un véritable culte – musical, qu’on se rassure. Ça fait peur mais pas trop et d’une certaine manière, c’est surtout très drôle.
Ghost. À la Halle Tony Garnier, le 22 mai.
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