Le nom est désormais connu par presque tout le monde. « Wuambushu » (« reprise » en mahorais), c’est cette opération policière lancée le 24 avril dans l’archipel de Mayotte, département français qui se situe dans l’océan Indien.
Orchestrée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, son objectif est de démanteler les bidonvilles de Mayotte, et d’en expulser leurs occupants, en grande majorité comoriens, pour réduire la criminalité dans l’archipel. 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés pour cette opération, dont la nouvelle CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines.
Troisième rassemblement à Lyon contre l’opération Wuambushu à Mayotte
À Lyon, un premier rassemblement contre l’opération a été organisé le 30 avril par le Front de lutte pour une écologie décoloniale (FLED) puis le 7 mai à l’initative du FLED, du « collectif stop Wuambushu à Mayotte » (CSUM) et du « collectif de la diaspora comorienne d’Auvergne-Rhône-Alpes » (CDC-ARA). Pour ce rassemblement du 14 mai, l’information a surtout circulé sur des réseaux militants tels que Lyon Insurrection.
À près de 8000 kilomètres de là, à Mayotte, l’opération se déroule de manière plus que chaotique. Des affrontements ont lieu depuis plusieurs jours entre les forces de l’ordre et les Mahorais opposés aux destructions de bidonvilles.
Le 25 avril, le tribunal de Mamoudzou a suspendu l’évacuation de l’un d’eux, nommé « Talus 2 », à Koungou. Le même jour, le vice-président du conseil départemental mahorais Salime Mdéré a appelé à « tuer » les jeunes qui prennent part aux affrontements, les qualifiant de « voyous », de « délinquants » et de « terroristes ».
De nombreuses associations telles que Utopia 56, la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou encore l’UNICEF se disent particulièrement inquiètes pour la suite.
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