Furtifs fugitifs
Au départ, il y a un roman de Sylvain Prudhomme. Son deuxième, à l’époque publié chez Burozoïque et réédité en 2018 par l’Arbalète/Gallimard. L’histoire étrange d’un bateau qui quitte – qui fuit même – le port de Lisbonne pour gagner l’Antarctique au prix d’une échappée rocambolesque. Celle aussi de ses passagers, sur lesquels on finit par en apprendre plus. Olivier Maurin a travaillé main dans la main avec l’auteur afin d’adapter ce drôle de livre et sa drôle d’histoire pour le théâtre. Entre jeu théâtral et roman-photo, le metteur en scène accumule les registres pour rendre grâce à son sujet… fuyant.
L’affaire furtif, au Théâtre de l’Élysée jusqu’au 10 février.
À l’origine
C’est un événement qui ne dit pas forcément son nom : l’accueil à la galerie Ceysson & Bénétière d’une exposition consacrée à André-Pierre Arnal. A partir de 1968, l’artiste a fait partie du groupe supports-surfaces embarqué dans la déconstruction picturale et le dépassement de fonction des supports – d’un côté le châssis (le support de la toile) et de l’autre la toile (la surface). Mais ici ce sont des œuvres antérieures à cette période qui sont présentées. Soit une trentaine de monotypes qui permettent de voir la liberté à l’œuvre dans les expérimentations d’André-Pierre Arnal, et qui préfigurent ce qu’il adviendra lorsqu’il se mettra à tordre des toiles. Incontournable pour les amateurs (et les autres).
André-Pierre Arnal – Oeuvres sur papier, les origines, à la galerie Ceysson & Bénétière jusqu’au 11 février.
Contes défaits
De la musique, du théâtre d’ombre, de la vidéo, des bruitages… Le Grand Livre des Contes fait feu de tout bois pour faire voyager l’imaginaire des petits. Et pour raconter l’histoire de Sahadifatou, un vieux Papou Wapoutoux qui découvre un livre dans lequel tous les contes se sont mélangés après le passage du Roi Néant. Sahadifatou va tenter d’y remettre de l’ordre, croisant au passage le Petit Chaperon Rouge, le Petit Poucet, l’Ogre et toutes les figures incontournables des contes les plus célèbres.
Le Grand Livre des Contes, à la Comédie Odéon jusqu’au 18 février.
One-woman très persos
Laura Felpin a été révélée par les réseaux sociaux puis la télé et notamment l’émission Quotidien. A elle seule, l’actrice joue toute une galerie de personnages comme Vanessa Poteau, cagole notoire. Mais aussi Annick, circassienne de rue à l’hygiène relative, qu’elle incarne pour la série de Jonathan Cohen Le Flambeau et qui risque de lui coller à la peau un moment. Dans son premier one-woman show, l’humoriste alsacienne continue d’exploiter cette veine comique des sketchs à personnages avec une facilité déconcertante.
Laura Felpin, au Radiant-Bellevue le 10 février.
À la gauche du rock
Amateurs de production rock indépendante, ce concert est pour vous, quelle que soit l’esthétique que vous prisez le plus. Car ici, il y en a un peu pour tous les goûts (pointus, les goûts, quand même) avec cette triple affiche. D’abord Off Models, nouvelle gloire locale de l’indie-rock à tendance pop, l’une des meilleures choses musicales du moment. Ensuite Gontard, ce chanteur à textes salés et masque de lapin qui dézingue la réalité à tout va depuis son Isère qui rime avec misère. Enfin les punks de The Socials qui revisitent le genre. Non seulement le line-up est 100 % français mais aussi 100 % de gauche. Bon, au Toï Toï, on n’espérait pas autre chose.
Off Models + Gontard + The Socials au Toï Toï le zinc le 10 février.
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