Plus de place au doute : le « Clip », culte mais néanmoins impopulaire bâtiment de la place Gabriel-Péri (Lyon 7è) restera bien en place. L’annonce a été faite ce lundi 30 janvier 2023 lors d’une conférence réunissant la Ville et la Métropole autour de l’avenir de la place Gabriel-Péri.
Édifié dans les années 1990, le Clip de la Guillotière a souvent été accusé d’assombrir la place ainsi que d’abriter des logements abandonnés et d’autres insalubres. La Ville ainsi que la Métropole avaient donc évoqué la potentielle destruction du bâtiment, avant de se raviser :
« Il serait bien trop coûteux de le détruire, sans parler du coût carbone », a affirmé Bruno Bernard, président de la Métropole.
La Métropole a en effet estimé le coût de la démolition du bâtiment de 12 700 m² entre 70 et 110 millions d’euros, « et il faudrait compter au moins dix ans pour commencer les travaux de démolition » a conclut Bruno Bernard.
Le Clip à la Guillotière, un projet de réhabilitation qui risque de durer longtemps
Tandis que la réhabilitation devrait débuter sur le prochain mandat, soit à partir de 2026. Un projet qui concernera 450 logements avec plus de 400 propriétaires différents et 11 commerces. De son côté, le maire Lyon, Grégory Doucet ne cache pas se réjouir de ce choix :
« Nous allons en profiter pour y installer un équipement de service public ouvert sur la place. »
Le type de service public accueilli n’a pas encore été défini, même si certains élus évoquent déjà un service dédié à la jeunesse ou l’éducation populaire.
De son côté, Renaud Payre, vice-président à la Métropole chargé de l’habitat, du logement social et de la politique de la ville se félicite pareillement de cette décision :
« Nous allons redonner une seconde vie à ce bâtiment. Le détruire aurait été contraire à nos objectifs globaux : on a besoin de logement dans cette métropole. »
Cependant, bon nombre de facteurs restent à déterminer alors que la Métropole rachète des logements dans l’édifice pour en faciliter la réhabilitation. La rénovation des façades sera -par exemple- entreprise par les propriétaires à l’issue de la procédure judiciaire qui doit identifier les malfaçons dans les appartements. Un processus qui peut s’avérer long et fastidieux dans une copropriété de cette taille.
Chargement des commentaires…