Destination dessin
C’est l’une des expositions du moment à voir absolument. Les dessins-installations de François Réau qui y sont présentés, d’échelles très différentes, ont pour fil rouge un poème de René Char, Destination de nos lointains. Une réflexion sur le temps et la métamorphose. Cette « métamorphose du temps », est symbolisée par une œuvre monumentale de quatre mètres représentant un triptyque de nuages. Une exposition qui permet d’appréhender, et de découvrir surtout, en profondeur le travail – les supports, les techniques, etc. – de cet artiste de 44 ans.
François Réau – Destination de nos lointains, à la Fondation Bullukian, jusqu’au 30
Des sorties à Lyon : le théâtre en Marche
En 1983, La Marche pour l’égalité et contre le racisme, à l’initiative de jeunes des Minguettes et du Père Christian Delorme, ralliait Paris au départ de Marseille. Abusivement rebaptisée « Marche des beurs », la manifestation a considérablement bouleversé la société en aboutissant à la création de la carte de séjour de 10 ans notamment. C’est cette histoire que raconte la metteuse en scène Margaux Eskenazi dans 1983. En toile de fond, elle décrit un contexte politique qui voit la gauche miterrandienne basculer vers le libéralisme et le FN commencer d’émerger. Une pièce générationnelle avec une portée historique.
1983, au TNP, du 9 au 20 novembre et au théâtre de Vénissieux, le 22 novembre.
Colloque théâtral
Conférencier pas comme les autres, géographe, performer, et, au final, comédien… Frédéric Ferrer livre des spectacles-rapports d’une drôle de facture. Le tout à partir de sources documentaires, évidemment, très sérieuses. Ici, la performance tourne autour de problèmes pointés par le rapport du GIEC. Cela donne un genre des colloque qui multiplierait les digressions, animations sur écran et changements d’échelle des sujets. Le tout permet une plongée vers l’absurde totalement jouissive.
Borderline(s) Investigation #2, au Pôle Pixel de Villeurbanne (TNG hors les murs), du 15 au 17 novembre.
Conférence démocratique
Si ce n’est quelques masques croisés dans les pharmacies ou autre lieux médicaux, on oublierait presque le Covid. Pourtant la période ouverte en 2020 a grandement percuté nos démocraties représentatives. Pour nous aider à réfléchir à tout ça et à bien plus, la philosophe Barbara Stiegler et l’historien Christophe Pébarthe, donne une conférence sur le thème « plutôt qu’une énième république, une première démocratie ! ce samedi à 17h. C’est organisé par l’Université populaire de Lyon, à la Mutualité (place Antonin Jutard, 3e arr.) et c’est gratuit.
Conférence de Barbara Stiegler et de Christophe Pébarthe, au Palais de la Mutualité, le 12 novembre à 17h
Cœur de loup
C’est un spectacle musical dessiné que proposent l’Ensemble TaCTus et la dessinatrice Marion Cluzel autour du célébrissime Appel de la forêt de Jack London. Divers procédés graphiques et musicaux sont à l’œuvre. Au son de sonorités percussives, qui se font de plus en plus plus instinctives à mesure que se fait le retour à l’état sauvage, les décors sont dessinés en direct pour donner vie au récit. Une occasion rare d’arpenter les grands espaces depuis un lieu clos, l’amphi de l’Opéra. À mettre dans les sorties à Lyon pour tous… À partir de 6 ans.
L’appel de la forêt, à l’Amphi de l’Opéra de Lyon du 15 au 18 novembre.
Le Grand sommeil
Pour deux sorties, nous nous rendons à l’opéra de Lyon cette semaine. Marcos Morau propose une relecture du ballet de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski. Une création bien plus courte (à peine plus d’une heure) que l’originale (plus de quatre heures). Surtout, elle transpose le conte à notre époque et dans un lieu indéterminé pour en tirer une allégorie sur notre rapport au temps. Une sorte de version dansée de « l’éternité c’est long, surtout vers la fin ». Le résultat est totalement fou.
La Belle au bois dormant, à l’Opéra de Lyon du 15 au 24 novembre.
Chargement des commentaires…