Du théâtre international au festival Contre-Sens
L’inconvénient avec les biennales c’est que ça n’a lieu qu’une année sur deux. Alors l’association organisant le festival de théâtre Sens interdits a trouvé la parade pour ne pas être en reste entre deux années impaires. Celle-ci présente pour la première fois le festival Contre-Sens. Un festival qui, comme Sens interdits, revendique un théâtre engagé, invitant à la réflexion et à la prise de distance avec les débats brûlants qui agitent l’actualité.
Au programme quatre pièces internationales : la première chinoise (Adieu la mélancolie au Théâtre de la Croix-Rousse), la seconde slovène (Sonny à la maison des Passages), la troisième, belge (Koulounisation aux Célestins), ukrainienne (Imperium Delendum Est, un spectacle musical) et bien sûr une dernière française (Aller y voir de plus près, signé Maguy Marin à Ramdam). De quoi faire patienter les amateurs des pièces typiques de la biennale jusqu’à l’année prochaine.
Contre-sens, du 19 au 30 octobre.
Feu ! Chatterton au Radiant-Bellevue, du bon rock français
Entendons nous bien, Feu ! Chatterton est très probablement le meilleur groupe de rock francophone du moment. Et ça fait d’ailleurs un moment que ça dure. Le groupe s’est imposé comme un incontournable dès les premiers singles ouvertement anticapitalistes que furent La Malinche et Côte Concorde.
Il y a un an et demi, Feu ! Chatterton a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui avec Palais d’Argile, un troisième album qui fustige le bilan d’Emmanuel Macron. On y retrouve ce groove redoutable sur lequel Arthur Teboul, le chanteur, pose une poésie bien vivante et toujours délicieusement lyrique. Évidemment, sur scène, tout cela prend une dimension tellurique qu’il serait dommage de ne pas expérimenter au moins une fois.
Feu ! Chatterton, au Radiant-Bellevue les 24 et 25 octobre.
L’Égypte ancienne envahit Lyon
Les fans de l’Égypte antique peuvent se réjouir. Au programme à Lyon en ce moment, c’est Toutankhamon ET Champollion. Côté sucrière, on peut admirer le célèbre masque de l’empereur, le buste de Néfertiti, ou la dague en fer de météorite. Des pièces rarissimes rassemblées grâce à plusieurs musées d’Europe et celui du Caire. Tout ce qui a été exhumé de l’hypogée (le mot savant pour tombe souterraine) de Toutankhamon est là, les objets sont placés dans une reconstitution impressionnante de son tombeau. Du moins des reproductions extrêmement fidèles, les originaux n’étant pas exposables sans dommages. Petit plus amusant : l’exposition propose un escape game plutôt ludique.
En parallèle, hasard du calendrier ou pas, le Musée des Beaux-Arts consacre une exposition à Champollion, l’homme qui déchiffra les hiéroglyphes au moyen de la pierre de Rosette. Cette fois, les artefacts offerts aux regards des visiteurs sont réels. Deux expositions qui se complètent donc à merveille.
Toutankhamon, à la découverte du pharaon oublié, à La Sucrière à Lyon jusqu’au 24 avril 2023.
À la recherche des hiéroglyphes oubliés, au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 31 décembre.
Des fresques à l’aérosol à la halle Debourg
Certes, Chienpo, Foufounart, Fat Heat, Sneak Hotep, Toxicomano, Haribow sont un peu moins connus que Picasso ou Monet, mais ce sont aussi des artistes peintres incontestés. Ils sont 44 artistes programmés à la Halle Debourg pour le festival Peinture Fraîche, devenu en quelques saisons, une référence du street art à Lyon. En plus d’étonnantes (et souvent monumentales) fresques, le festival propose de nombreuses activités (livepainting, expériences de réalité augmentée, jeux vidéos, expression libre sur un mur dédié).
Peinture fraîche, à la Halle Debourg jusqu’au 6 novembre.
Wagner sur une scéno de science fiction à l’Opéra de Lyon
En voilà une ouverture de la saison opératique. Rien de moins que le Tannhauser de Richard Wagner (une œuvre de jeunesse du compositeur allemand), dirigée par Daniel Rustioni et mise en scène par le metteur en scène franco-allemand David Hermann.
Il ne s’agit pas de n’importe quelle mise en scène puisque Hermann transpose les tragiques et indécis amours du héros -qui hésite entre la déesse Vénus et la pure Isabelle- dans un univers à la Blade Runner. Imaginez 4h20 de lyrisme échevelé en allemand avec une scénographie de science fiction.
Un livret qui permet de suivre les dialogues en français est distribué à l’entrée.
Tannhauser, à l’Opéra de Lyon jusqu’au 30 octobre.
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