Terry Riley à la mode bretonne
Toujours sur le coup quand il s’agit de livrer un concept musical pointu et goûtu, l’Opéra Underground propose aux Subs une revisite du In C de Terry Riley. Soit la pierre angulaire de la musique répétitive composée en 1963 et basée sur la répétition libre de 53 phrases musicales en une sorte de canon généré par autant d’instruments qu’on le souhaite. Et surtout n’importe lesquels. Sauf qu’ici ce ne sont pas n’importe lesquels justement puisque, le sonneur (joueurs de cornemuse, biniou, bombarde…) Erwan Keravec convoque une vingtaine de ses congénères dans un dispositif scénique qui permet en outre au public de se balader librement. Un hymne à la liberté donc, mis à la sauce bretonne.
Terry Riley / Erwan Keravec, le 14 septembre aux Subs.
À la vie, à la mort
Avec Vivre Vite, la romancière lyonnaise Brigitte Giraud a sans doute livré son plus beau livre, poignant, délicat et haletant. Après, À Présent, il y a plus de 20 ans, elle revient sur le décès accidentel à moto de son compagnon, en 1999, se livrant à une enquête qui explore une litanie de micro-événements qui ont conduit au drame. Au second plan, se niche l’émouvant portrait d’un homme et d’un couple qui a toujours voulu vivre vite. Occasion est donnée d’entendre l’autrice lyonnaise elle-même parler de ce livre important, sélectionné sur la première liste du Goncourt.
Brigitte Giraud, le 15 septembre à la librairie Vivement dimanche.
Seule en scène et délicate
C’est une tradition que celle de l’humoriste belge venu faire prospérer (et connaître) son talent dans l’hexagone sur les ondes de France Inter. Mais Florence Mendez, qui monte sur scène avec son seule en scène Délicate, a une autre appartenance. Elle est de ces jeunes humoristes femmes naturellement féministes et viscéralement irrévérencieuses qui racontent mieux que personne la condition des filles des années 20. Avec une particularité que Florence Mendez ne cache pas, elle est HPI (Haut Potentiel Intellectuel) et atteinte du syndrome d’Asperger. Ce qui contre toute attente n’est pas sans générer son lot de situations « what the fuck ? » et surtout drôles. Ça va vite, très vite – la jeune femme a du débit –, et loin, parfois très loin.
Florence Mendez, du 14 au 17 septembre à l’Espace Gerson.
Cadeau de mariage rock
On l’a souvent vu à Lyon mais c’est toujours à revoir – où à découvrir. The Wedding Present est l’un des piliers – pas le plus connu mais aisément l’un des plus cultes – de l’indie rock anglais, spécialiste des riffs exécutés comme si la fin du monde était pour dans cinq minutes et des paroles existentielles. A l’image de l’immanquable You should always keep in touch with your friends. Plus de 35 ans que ça dure et, contrairement à nombre de ses congénères, le groupe de David Gedge n’a jamais semblé baisser de pied. Et livré régulièrement des albums de qualité égale. Ce qui n’a guère d’importance ici puisque The Wedding Present vient jouer, pour en fêter l’anniversaire des 30 ans, son classique Seamonsters (1991). Si vous pensez que le rock est mort allez donc constater que son cadavre bouge encore comme un jeune homme.
The Wedding Present, le 17 septembre à l’Epicerie Moderne.
Galeries ouvertes la nuit
C’est un collectif créé à l’usage des timides et des casaniers, né pendant la crise du Covid et qui se nomme « Osez les galeries ». Son but : promouvoir l’art contemporain auprès du grand public et l’inviter ce même public à oser franchir (gratuitement) les portes des galeries. Elles sont ici, au sein du collectif, pas moins de 18 que l’on pourra pour un soir visiter en nocturne, jusqu’à 21h. On en sera récompensé par des expos de Géraldine Lay et Marc Riboud au Réverbère, Delphine Dénéréaz à Slika, Aurélie Pétrel à Ceysson & Bénétière ou encore Chantal Fontvieille à la Galerie Besson. Plan et programmation disponible dans les galeries concernées et sur le compte instagram du collectif.
« Osez les galeries », le 15 septembre dans les 18 galeries du collectif.
25 bougies et des étincelles au Ninkasi
En ce mois de septembre, le Ninkasi fête son quart de siècle. À travers notamment une ribambelle de concerts étalés sur l’ensemble de son immense réseau de restaurants et de scènes. S’il ne fallait en choisir qu’un, qui marque les noces jamais démenties de l’enseigne avec le rock’n’roll depuis 1997, alors on pourrait opter pour ce triptyque. Au programme : le rock délicieusement poisseux de Pervitin, auteur cette année, d’un remarquable mini-album 6 titres, la geste vaudouïsante de The Rondells et, dans une veine infiniment plus power-pop, The Segments. Cerise sur la quenelle, tout ce petit monde est lyonnais. Et témoigne de la richesse de la scène locale, à laquelle le Ninkasi contribue mieux que bien.
Pervitin + The Rondells + The Segments, le 20 septembre au Ninkasi Gerland.
La Halle Tony Garnier ouvre gratuitement ses portes pour les Journées du patrimoine (17-18 septembre)
Visites, concerts, expos, conférences… La Halle Tony Garnier ouvre grand les portes de son immense salle à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les 17 et 18 septembre.Cet événement appelé « Flux » marque la relance d’un des lieux les plus emblématiques de Lyon par le nouveau directeur Thierry Pilat.
Toutes les infos et le programme de « Flux » à la Halle Tony Garnier
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