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Une balade de Lyon à Miribel : tentez (ou pas) le triathlon urbain

De Lyon, il est souvent nécessaire de prendre les transports en commun pour partir en balade. Pour éviter cela, nous avons expérimenté une randonnée en trois temps, marche, vélo et natation pour profiter du lac de Miribel-Jonage. L’idée est-elle judicieuse ? À voir…

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Lac Miribel Jonage © Emma Delaunay

Il y a des matins où l’envie de vert et d’aventure vous chatouille les narines. Fauché, et moyennement motivé, je recherchais une escapade alliant flemme, goût pour l’aventure et économie. De ces moments, naissent les idées géniales (ou désastreuses) comme celle du triathlon urbain. « Une épreuve qui se partage, ou qui ne se vit pas », comme dirait un de mes camarades de jeux du jour. Pour cette raison, nous nous lançons à trois dans cette expédition.

La balade commence au niveau de l’Hôtel de ville de Lyon, sur le pont Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. En ces jours de forte chaleur, l’envie d’aller piquer une tête dans le lac de Miribel-Jonage est tentante. Plutôt que de prendre les transports en commun, nous optons pour la marche. Celle-ci commence le long des quais du Rhône. Nous prenons la direction du parc de la Feyssine, un sandwich dans le sac.

Désireux de profiter de la verdure, nous choisissons de passer par la partie sauvage des quais. Sans les quelques détritus et mégots laissés sur les chemins, l’impression d’être en pleine nature est presque réussie. L’un d’entre nous arrive même à se prendre une branche en pleine figure. Ça fait rêver.

Après un ou deux kilomètres, nous parvenons au parc de la Feyssine. Longtemps délaissé par les Lyonnais, ce dernier a l’avantage d’être moins fréquenté que le Parc de la Tête d’Or. Nous parvenons à trouver une place au bord du Rhône sur des galets durs pour manger nos sandwiches. Le point de vue est sympathique et nos premiers voisins sont au moins à 15 mètres. En somme : la solitude de la vie sauvage à quelques kilomètres du centre-ville.

De Lyon à Miribel : une balade entre marche et vélo

Puis, la route reprend ses droits. Après une traversée du parc, nous allons vers le nord où notre objectif est indiqué : le parc de Miribel-Jonage. Sur notre gauche, la balade garde son air bucolique. Le canal de Jonage nous accompagne jusqu’au niveau des Puces du (même) canal. Sur la droite, le fan de gestion de l’eau métropolitaine reconnaîtra le spectre gris de la station d’épuration de la Feyssine. Bref, regardez sur la gauche.

Au niveau des Puces, l’air de la campagne a disparu. Déçus, nous choisissions l’option Vélo’v pour terminer ce voyage moins champêtre. Un chemin nous permet de passer sous le périph lyonnais. L’odeur des pots d’échappement nous ravit. Une fois le Vélo’v enfourché, un léger coup de GPS nous permet de retrouver la piste cyclable. Nous voilà à nouveau en direction de Miribel.

Nonobstant quelques passages près de la route, la piste est plutôt agréable. C’est là, dans ces grandes lignes droites, que les épreuves intermédiaires du triathlon peuvent avoir lieu. Dans ces courses sans merci, le choix de la monture, en amont, peut être fatal au concurrent trop pressé de partir. Pneus sous-gonflés, dérailleur dysfonctionnel… Ces petits détails vous permettront, ou non, de profiter pleinement des quelques kilomètres amenant au lac. Du reste, dans les côtes à 3 % menant au parc, nos mollets d’acier nous permettent de rouler les six kilomètres reliant notre objectif sans encombre.

Pour un triathlon urbain réussi, le vélo’v est votre ami.Photo : LB/Rue89Lyon

Du vélo à l’eau : le moment calme de la balade avant le retour à Lyon

Quelques coups de pédales plus tard, le parc nous ouvre les bras. L’odeur des abords de la ZFE laisse place à celle des barbecues en tout genre. Sur la grande plage de Miribel, beaucoup viennent pour la journée avec tente, réchaud, tables, etc. Pour ceux, comme nous, n’ayant rien prévu, il est toujours possible de s’enfoncer dans la verdure du parc. Là, de petits détours permettent d’entrer dans des paysages plus sauvages.

Un peu moins confortables, des petites plages caillouteuses nous attendent près de l’eau, un brin vaseuse. Ni une ni deux : nous sautons dans un lac encore assez frais. Dans cette zone non surveillée par les maîtres nageurs, il est cependant conseillé de faire attention. Chaque année, des noyades et autres accidents arrivent au parc.

En marchant dans l’eau, l’un de nous manque de se blesser le pied sur un hameçon, abandonné par un pêcheur. Ces derniers sont à l’affut aux alentours du lac. Rappel aux compétiteurs : le street fishing, autre expérience à tenter, n’a pas sa place dans ce triathlon urbain.

Le lac de Miribel JonagePhoto : Emma Delaunay

La baignade terminée, nous attaquons la fin de l’épreuve. Pour des raisons d’efficacité, nous effectuons la quinzaine de kilomètres retour intégralement en Vélo’V. La balade s’arrête à la station située en face du tunnel de la Croix-Rousse, juste après le pont Marcéhal-de-Lattre-de-Tassigny. Au total, nous aurons parcouru : sept kilomètres à pied, une vingtaine en vélo et quelques centaines de mètres dans l’eau. Un triathlon urbain de haut vol, pour 20 euros de location de Vélo’v.

Gage aux futurs concurrents de faire mieux.


#Miribel Jonage

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