Nathalie Serre a été élue député de la 8e circonscription du Rhône ce dimanche 19 juin. Elle obtient 50,81 % des suffrages contre 49,19 % pour son opposant.
Sur ces terres de l’Ouest lyonnais, le résultat était loin d’être évident. Comme en 2017, la majorité présidentielle avait tenu tête à la droite classique, avec un avantage supérieur. Le soir du 12 juin, Dominique Despras (majorité présidentielle) était en tête face à Nathalie Serre (LR) en comptabilisant 29 % des voix contre 22 % pour la député sortante. Un écart important mais pas insurmontable. Cinq ans auparavant, Patrice Verchère (LR) avait renversé la vapeur alors qu’il comptait cinq points de retard au premier tour.
Cinq ans plus tard : bis-repetita. Alors que l’écart était plus important qu’en 2017, Nathalie Serre est parvenue à remonter la pente. La droite l’emporte avec 50,81 % des voix contre 49,19 % pour la majorité présidentielle. Elle devance donc son adversaire d’un mouchoir de 700 voix, un mouchoir de poche.
Ce faisant, elle parvient à reprendre le flambeau de son ancien patron, Patrice Verchère (LR), devenu président de la COR (Communauté de l’ouest rhodanien). Logique, si l’on s’en tient aux résultats des dernières élections locales, cette victoire n’apparaissait pas comme évidente. Son adversaire, Dominique Despras (Modem), semblait peser dans le paysage local. Président de la chambre d’agriculture, ce dernier n’est pas parvenue à faire jouer sa renommée locale pour s’imposer.
Nathalie Serre (LR) une députée dans la continuité
Avec cette victoire, Nathalie Serre (LR) montre qu’elle est parvenue à sortir de l’ombre de son ancien boss. Député durant 12 ans dans l’Ouest lyonnais, le baron, maire de Cours, tenait la circonscription grâce à une forte emprise locale sur le nord. Celle qui s’était présenté aux élections municipales de l’Arbresle tient davantage son ancrage du sud. Un léger décalage qui est déjà un changement dans un département où les ruptures arrivent une fois tous les 20 ans.
Comme dans la 9e circonscription, au nord du département, LR conserve ainsi ses terres. Dans la guerre qui dure depuis 30 ans entre la droite locale et les centristes, ce suffrage sonne comme une nouvelle victoire pour les proches du président de la Région Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR) et du président du conseil départemental Christophe Guilloteau (LR). Le Beaujolais, nord et sud, restent donc à droite. Une victoire qui montre la prédominance de logiques locales sur des réalités nationales sur ces territoires. Aux présidentielles, la droite était arrivée largement derrière le parti présidentiel.
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