Il n’y avait pas vraiment de suspense à Villeurbanne. Dans ce bastion de gauche, le candidat de l’union de la Gauche (Nupes), l’emporte facilement. Gabriel Amard disposait d’une confortable avance après le premier tour où il était arrivé en tête avec plus de 40% des voix.
Il n’y avait pas de sortant non plus. Bruno Bonnell, député élu en 2017, a quitté son siège en début d’année, sans qu’il soit possible de le remplacer. C’est Emmanuelle Haziza, son « binôme » de 2020 lors des élections municipales et métropolitaines, qui portait les couleurs de la majorité présidentielle. Tête de liste LR aux municipales de 2014 à Villeurbanne, puis aux législatives 2017, elle se présentait donc en 2020 comme centriste (non investie par LREM). Aux législatives 2022 c’est sous l’étiquette Horizons, membre de la majorité présidentielle, qu’elle se présentait.
Gabriel Amard, parachuté mais député
Le parachutage de Gabriel Amard, conseiller régional de l’Isère et par ailleurs gendre de Jean-Luc Mélenchon, n’a pas plu chez un grand nombre de militants locaux de son propre parti, mais surtout à celle qui voulait être la candidate PS à Villeurbanne. Cristina Martineau, adjointe au maire de Villeurbanne, a été écartée lors de l’accord national entre le PS et LFI. « Népotisme, machisme, parachutage », avait-elle écrit.
Le maire Cédric Van Styvendael n’est pas allé au bras de fer avec LFI. Tout comme Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, a cédé dans la 14e circonscription. Malgré tout, le parachutage de Gabriel Amard a été critiqué de toutes parts à gauche. Les mécontents de la Nupes ont soutenu Katia Buisson, candidate du Parti radical de gauche. Elle a réalisé un peu plus de 6% au premier tour.
Gabriel Amard s’en est finalement sorti plutôt facilement. Après le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les élections municipales et métropolitaines (qui avaient vu deux listes de gauche se qualifier au second tour à chaque fois, Villeurbanne confirme qu’elle reste une ville favorable à la gauche.
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