Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Législatives 2022 : un maigre espoir pour la droite à l’est de Lyon ?

Dans la 13e circonscription du Rhône, à l’est de Lyon, la très discrète députée sortante Danièle Cazarian (LREM) ne se représente pas. Cet ancien fief de gauche pourrait repasser à droite avec la candidature de Gilles Gascon, maire LR de Saint-Priest.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Lyon, abonnez-vous.

La gare de Meyzieu ©LS/Rue89Lyon

>> Tous les résultats du 1er tour des élections législatives dans le Rhône sont ici

Dans le Rhône, les chances de la droite de perdre ses derniers députés est bien réelle. En dehors des deux députés Les Républicains (LR) sortants, la 13e circonscription du Rhône constitue toutefois un motif d’espoir.

Une 13e circonscription du Rhône toujours bien à droite

Contours de la 13e circonscription législative du Rhône. Rue89Lyon

La 13e circonscription, a été de 2007 à 2017 la terre d’élection de Philippe Meunier. Un élu LR très droitier, comptant parmi les fondateurs de la Droite populaire. Un courant de l’ex-UMP, sorte de passerelle entre la droite et le Rassemblement National. Une passerelle que d’autres fondateurs ont franchi depuis. En 2017, comme tant d’autres sortants, l’actuel vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait été balayé par la vague macroniste.

Les choses ont-elles changé depuis ? Pas vraiment. Le territoire de la 13e circonscription, plutôt aisé, penche toujours bien à droite sans être forcément favorable à la droite républicaine. Le rapport de force entre les trois blocs de droite, de gauche et de l’extrême droite est relativement équilibré, si l’on en croit les résultats de l’élection présidentielle.

En 2017, Emmanuel Macron était déjà arrivé en tête avec 24% des voix. Devançant Marine Le Pen (23,8%), François Fillon (21%) et Jean-Luc Mélenchon (17%). En 2022, il a même progressé (28%) quand Marine Le Pen est restée stable (23,6%) et le candidat insoumis a progressé (21%). Présidentielle et législatives sont deux élections bien distinctes. La participation, traditionnellement plus faible pour les secondes, modifiera alors le corps électoral. Mais la réélection d’Emmanuel Macron pourrait profiter à sa candidate sur ce territoire, Sarah Tanzilli.

Pour LREM, Sarah Tanzilli de LREM pour succéder à Danièle Cazarian

Attachée parlementaire de Danièle Cazarian, elle était auparavant juriste à la Métropole de Lyon. Depuis 2017, Sarah Tanzilli est la présidente de la Maison de la culture arménienne. Elle connaît donc bien le territoire et certains dossiers du secteur. Elle aura également pour elle l’étiquette et la dynamique, même molle, du parti présidentiel.

Consciente que le quinquennat d’Emmanuel Macron n’a pas contenté tout le monde, y compris dans son électorat, mais aussi que la députée sortante a été plutôt discrète, Sarah Tanzilli assure vouloir « changer de méthode ». Et propose notamment des « conseils de circonscription ».

Danielle Cazarian au 2ème tour des législatives à la préfecture du Rhône le 18 juin 2017.Photo : HH/Rue89Lyon

Gilles Gascon sur la lancée de sa réélection au premier tour à Saint-Priest ?

Les espoirs de la droite repose alors sur Gilles Gascon. Le maire LR de Saint-Priest a été investi par son parti pour tenter de « reprendre » la circonscription. Il représente en partie l’évolution politique du territoire, celui d’une circonscription historiquement à gauche et passée à droite en 2007 dans la foulée de l’élection de Nicolas Sarkozy. Saint-Priest, ancien bastion de gauche et du PS, l’avait élu en 2014. La commune l’a très largement réélu, dès le premier tour, en 2020 avec près de 65% des voix.

L’élu LR, par ailleurs conseiller métropolitain, a donc pour lui sa notoriété et une légitimité électorale. Il s’est par ailleurs largement opposé au projet de doublement de l’A46 Sud. Un projet qui, hormis certains chefs d’entreprise, a fait la quasi unanimité contre lui du côté des élus du secteur, mais il est plutôt soutenu par les élus LREM à la Métropole de Lyon.

Une 13e circonscription en laquelle la gauche ne croit pas

Par ailleurs, pas de double candidature à droite comme en 2017. Daniel Valéro, maire de Genas, s’était présenté malgré la présence du sortant Philippe Meunier. Cette année, Gilles Gascon sera le seul candidat de droite. Il aura toutefois face à lui deux candidats d’extrême droite, du RN et de Reconquête!, le parti d’Éric Zemmour. La division des voix de l’extrême droite devrait lui éviter une élimination dès le premier tour.

La gauche fonde peu d’espoir sur cette circonscription. L’union de la gauche, la Nupes, a investi Victor Prandt, membre du parti animaliste Révolution écologique pour le vivant (REV), et soutien de La France insoumise.


#Danielle Cazarian

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile