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2 manifestations à Lyon ce samedi : une contre l’extrême droite et une « Tous anti-Macron »

Ce samedi 16 avril, une manifestation pour « dégager l’extrême droite » aura lieu à Lyon. Au même moment, une autre manifestation « Tous anti-Macron » est organisée par les anti-pass rassemblant une partie de l’extrême droite radicale lyonnaise.

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La banderole dépliée "Tout sauf Macron" dépliée mardi 2 mai à Lyon. ©LB/Rue89Lyon

Une manifestation « anti-Macron » se déroulera samedi 16 avril à Lyon. Ce sera même la seconde de la semaine puisqu’une première a eu lieu mercredi 13 avril, rassemblant seulement quelques dizaines de personnes.

Une manifestation « anti-Macron » à Lyon comme en 2017

Cette manifestation partira de la place Bellecour (Lyon 2e) à 14h pour rejoindre le quai Romain Rolland (Lyon 5e). Elle est portée par « Lyon pour la liberté », organisation active depuis plusieurs mois contre les mesures sanitaires mises en place pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Elle bat le pavé tous les samedis depuis plusieurs mois et a récemment changé de nom. La manifestation « anti-pass sanitaire » et « contre la dictature en marche » est devenue depuis la manifestation du 2 avril, une semaine avant le premier tour de la présidentielle, un cortège « Tous contre Macron ». Les mots d’ordre restent les mêmes : « libertés bafouées », « souveraineté méprisée » ou encore « enfants maltraités » et « notre drapeau et notre devise piétinés ».

Malgré une organisation qui se veut apolitique, ces cortèges ont régulièrement réuni des militants de différents groupuscules d’extrême droite. D’ailleurs, en 2017, un rassemblement similaire s’était tenu place Bellecour, intitulé « Tout sauf Macron », dans l’entre-deux tours. Il avait réuni l’extrême droite de Lyon. Derrière des représentants du RN des Jeunes pour la France, le parti de Philippe de Villiers, on trouvait des membres du GUD et de l’Action française pour assurer le service d’ordre.

La banderole dépliée « Tout sauf Macron » dépliée mardi 2 mai à Lyon.Photo : LB/Rue89Lyon

Une manifestation pour « dégager l’extrême droite » au départ de Jean-Macé

Le même jour, à la même doit se tenir une autre manifestation, à l’appel de nombreuses organisations, partis et syndicats de gauche et d’extrême gauche. Cette manifestation « Dégageons l’extrême droite » doit démarrer, elle aussi à 14h, de la place Jean-Macé (Lyon 7e) pour rejoindre la place Bellecour.

Dans leur appel, les organisations signataires s’inquiètent de l’image plus policée du RN, « encore une fois aux portes du pouvoir » et rappellent les liens que le RN entretient avec des groupuscules d’extrême droite radicale, comme le GUD ou Génération identitaire.

Elles appellent à manifester contre l’extrême droite, sans pour autant apporter leur soutien au président sortant :

« Voilà devant nous le choix à faire : entre le “moins pire” de ces deux adversaires de la jeunesse et du monde du travail. Ils sont tous les deux nos ennemis car ils défendent le même camp : celui du patronat, des riches, des milliardaires. Il est évident qu’aucune de nos voix n’ira au Rassemblement national. L’extrême-droite, nous la combattons au quotidien. Néanmoins, nous ne donnons pas de consigne de vote. Macron n’a jamais été et ne sera jamais un rempart face à l’extrême-droite. »

Avant de conclure :

« Dans les universités, les lycées, les lieux de travail, c’est par la grève et la mobilisation que notre camp a toujours obtenu des avancées et des droits ! »

Science Po Lyon bloqué ce vendredi

Ce vendredi 15 avril au matin, l’Institut d’Études Politiques de Lyon (Science Po Lyon), était d’ailleurs bloqué par des étudiants en lutte « contre le néolibéralisme, le fascisme et l’extrême droite ». Une dizaine de membres du syndicat d’extrême droite la Cocarde ont tenté de « débloquer » les accès, comme la veille devant un bâtiment de Sciences Po Paris.

Dans un communiqué, les étudiants en lutte de l’IEP de Lyon estiment que « la fascisme et le néolibéralisme touchent les plus précaires » et menacent également « les lieux d’étude » par la « libéralisation de l’enseignement supérieur » et la « volonté de faire taire des études de genre ou décoloniales ».


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