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La République en marche : 12 circonscriptions sur 14 dans le Rhône à conserver
En 2017, La République en marche (LREM) avait réalisé un quasi grand chelem dans le Rhône. Dans la foulée de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, elle avait réussi à faire tomber quelques bastions. De droite comme de gauche. Mais pas tous.
Sur ses 12 député·es, trois ne se représentent pas.
Sur la 3e circonscription du Rhône, Jean-Louis Touraine, 76 ans, ne briguera pas un nouveau mandat. Député depuis 2007 (PS puis LREM), il a connu son premier mandat local à Lyon en 1995. Sarah Peillon, son attachée parlementaire et référente LREM dans la métropole de Lyon, est la candidate investie du parti présidentiel devenu récemment Renaissance.
À Villeurbanne (6e circonscription), Bruno Bonnell n’est déjà plus député. Il a abandonné son mandat en début d’année pour prendre la tête du « secrétariat au plan d’investissement France 2030 ». Le flambeau du parti présidentiel est repris par l’avocate Emmanuelle Haziza. Ex-LR, elle s’était présentée en dissidente LREM aux dernières municipales. Contestant ce choix, l’ancien attaché parlementaire de l’ancien député de Bruno Bonnell, Jean-Eric Sendè, a décidé quand même de se présenter. Ce sera lui le dissident LREM pour ces élections.
Sur la 13e circonscription, Danièle Cazarian a fait savoir qu’elle ne se représenterait pas. Elle souhaite se consacrer à des « projets personnels » notamment en Arménie. C’est son assistante parlementaire, Sarah Tanzilli, qui a été investie.
Sur la 14e circonscription, Yves Blein, qui achève son deuxième mandat de député, avait également hésité à rempiler. Finalement, l’ancien maire de Feyzin se représente.
Un quatrième député, Hubert Julien-Laferrière, élus sous les couleurs LREM a depuis quitté les rangs de la majorité. Député de la 2e circonscription, il est désormais membre de Génération écologie et devrait logiquement être le candidat écologiste soutenu par EELV en juin 2022. Même si au sein du parti dirigé par Julien Bayou, ce candidat venu du PS puis de LREM n’a pas vraiment fait l’unanimité. il a malgré tout été porte-parole du candidat à la présidentielle Yannick Jadot. Face à Hubert Julien-Laferrière, se présentera Loïc Terrenes, un ancien membre du cabinet du président de la Métropole de Lyon David Kimelfeld.
Tous les autres député·es sortant·es macronistes repartent en 2022 : Thomas Rudigoz (1ère circonscription), Anne Brugnera (4e circonscription), Blandine Brocard (5e circonscription – MoDem), Anissa Khedher (7e circonscription), Thomas Gassilloud (10e circonscription), Jean-Luc Fugit (11e circonscription), Cyrille Isaac-Sibille (12e circonscription).
Sur la 8e circonscription, Yves-Marie Uhlrich, ancien maire UDI d’Écully désormais à Horizons, le parti d’Édouard Philippe, partenaire de LREM, se voyait bien en candidat du camp de la majorité. C’est finalement Dominique Despras (MoDem) qui a été investi par le mouvement présidentiel.
Dans la 9e circonscription (Beaujolais), resté fidèle à la droite LR, c’est le président national des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean qui tentera sa chance alors que le député sortant, l’ancien maire de Villefranche, Bernard Perrut, ne se représente pas (lire plus bas).
Les Républicains : des maires vont-ils devoir lâcher leurs communes ?
En 2017, Les Républicains avaient conservé deux circonscriptions. Sur la 8e, Patrice Verchère, député depuis 2007 avait conservé son siège. Élu maire de Cours en 2020, il avait laissé son fauteuil à sa suppléante, Nathalie Serre. Qui se présentera pour les couleurs LR en juin prochain.
Bernard Perrut, député de la 9e circonscription, au cœur du Beaujolais, avait lui aussi conservé son siège en 2017. Il ne se représentera pas cette année. Son dauphin est Alexandre Portier, 32 ans, adjoint à la sécurité du maire Villefranche-sur-Saône.
Ailleurs dans le Rhône, le parti a désigné bon nombre de têtes connues. Bien souvent des maires. C’est le cas de Pascal Blache, maire du 6e arrondissement de Lyon, sur la 4e circonscription. Une circonscription perdue par la droite en 2017 au profit de LREM. Il n’était pas candidat en 2017, c’était Dominique Nachury, députée sortante de la circo.
Sur la 5e circonscription, qui englobe Caluire-et-Cuire, l’ancien député et actuel maire de la ville, Philippe Cochet ne repart finalement pas en campagne. Il cède sa place à Bastien Joint, conseiller municipal de Caluire-et-Cuire.
Sur la 7e circonscription (Bron, Rillieux, Vaulx-en-Velin), le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, patron du parti dans le Rhône, retentera sa chance. Il avait perdu de peu en 2017 face à Anissa Khedher (LREM) sur une circonscription jusque-là traditionnellement à gauche.
Sur la 11e circonscription, c’est Paul Vidal le maire de Toussieu qui a été investi par son parti. Jérôme Moroge, le maire de Pierre-Bénite, sera candidat sur la 12e circonscription tout comme Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, sur la 13e circonscription.
S’ils venaient à l’emporter, tous devraient quitter leur fauteuil de maire.
Dans des circonscriptions plus difficilement gagnables, notamment dans Lyon, les LR ont fait le choix d’élus d’arrondissement ou candidats au dernières élections municipales. Bien souvent des femmes. Anne Prost, tête de liste LR dans le 5e arrondissement de Lyon aux municipales de 2020, a été investie sur le 1er circonscription. Elle pourrait avoir face à elle Jean-Stéphane Chaillet, 1er adjoint LR au maire du 2e arrondissement de Lyon. Non investi par son parti il est pour l’heure toujours candidat.
Myriam Fogel-Jedidi, tête de liste dans le 1er arrondissement en 2020, sera elle candidate sur la 2e circonscription. Idem pour Béatrice de Montille, conseillère municipale de Lyon, élue dans le 3e arrondissement et candidate dans la 3e circonscription. Pas de candidat désigné chez les LR à Villeurbanne où le parti ne compte plus aucun élu municipal.
Sophie Cruz, la femme de Christophe Guilloteau président LR du conseil départemental du Rhône, retentera sa chance sur la 10e circonscription. Elle avait brigué le siège en 2017 à la suite de son mari qui ne pouvait plus cumuler. Elle avait été emportée par la vague LREM. Réjane Clapet, qui a mené la liste LR à Corbas en 2020, a été investie par son parti sur la 14e circonscription.
Des circonscriptions du Rhône pour les partenaires du centre droit ?
Dans certaines circonscriptions du Rhône, des partenaires habituels de Les Républicains, ont investi des candidats pour ces législatives 2022. Des accords pourraient intervenir d’ici à juin dans certaines circonscriptions.
Ainsi, Nathalie Frier, ancienne maire de Saint-Fons, a été désignée par son parti l’UDI sur la 14e circonscription. Tout comme Christophe Geourjon, conseiller métropolitain, sur la 3e circonscription et l’ancien candidat à la mairie de Villeurbanne, Clément Charlieu, dans la 6e circonscription.
À gauche, des législatives 2022 unies dans le Rhône
L’union de la gauche a été signée entre la FI, le PS, EELV et le PCF. Europe Ecologie les Verts ont été les premiers à conclure un accord dans la nuit du 1er au 2 mai, sous la bannière « Nouvelle Union Populaire écologique et sociale » (Nupes). Forte de ses résultats aux élections municipales et métropolitaines de 2020 à Lyon et dans la métropole, EELV a réussi à négocier 4 circonscriptions.
À la faveur des changements de casaque, les écologistes se retrouvaient en position de « sortants » dans la 2e circonscription. Hubert Julien-Laferrière, ancien socialiste parti chez LREM, a quitté la majorité en cours de mandat (mais pas son siège) pour rejoindre Génération Écologie, partenaire d’EELV. Il sera investi en juin 2022.
Assez logiquement, les écologistes fondaient quelques espoirs sur les 1ère et 3e circonscriptions du Rhône. Ils auront seulement décroché l’investiture dans la 3e, avec Marie-Charlotte Garin pour candidate. Benjamin Badouard, co-président du groupe écologiste à la Métropole sera candidat de la Nupes dans la 4ème circonscription, et Jean-François Baudin dans la 12ème, selon Lyon Capitale.
Sophia Popoff, conseillère municipale de Lyon était candidate EELV dans la 1er circonscription mais ne sera pas investie. De même pour la conseillère métropolitaine de Villeurbanne Zemorda Khelifi qui se présentait dans la 6e, selon le quotidien régional Le Progrès, et qui devra se retirer.
Les insoumis, candidats les plus nombreux de la gauche dans le Rhône
Au terme de l’accord conclu avec ses partenaires de gauche, la France Insoumise va investir des candidats dans 6 des 14 circonscriptions du Rhône. La première force de la Nupes s’est notamment réservé les territoires les plus « gagnables », situés en banlieue lyonnaise.
Aurélie Gries, adjointe à la mairie du 7ème à Lyon, est investie sur la 1ère circonscription, seule candidate de LFI à Lyon. Vient ensuite Gabriel Amard, conseiller régional de l’Isère et gendre de Jean-Luc Mélenchon, positionné dans la 6ème circonscription à Villeurbanne. Mélenchon y avait réalisé un score de 37,88% au premier tour de l’élection présidentielle.
Sur la 7ème circonscription (Bron, Rillieux, Vaulx-en-Velin, Sathonay) c’est finalement Abdelkader Lahmar qui a été investi. Le militant, implanté à Vaulx-en-Velin, fait partie du collectif des quartiers populaires « On s’en mêle ». Ce collectif a proposé trois investitures à LFI, dont la 7ème du Rhône, et la négociation a été rude. Le magistrat lyonnais Albert Lévy, proche de Jean-Luc Mélenchon, y était un temps pressenti pour être candidat.
LFI a désigné deux têtes de files sur la 9ème circonscription, autour de Villefranche : Mylène Dune ou Pierre Navarro. L’un·e des deux sera candidat·e. Dans la 13ème circonscription, on retrouvera Victor Prandt, membre du parti animaliste d’Aymeric Caron, la Révolution écologique pour le vivant, allié de LFI.
La 14ème circonscription est celle où se concentre une grande partie de l’attention médiatique. Le journaliste et militant antiraciste Taha Bouhafs y a été placé sous les couleurs de LFI… jusqu’à son retrait le mardi 10 mai. C’est l’insoumis Idir Boumertit, quatrième adjoint à la maire de Vénissieux, en charge de la politique de la ville, qui a été désigné par LFI comme le candidat de la Nupes
Au PS, le fief de Villeurbanne sacrifié
Du côté du Parti Socialiste, des candidat·es avaient été annoncées il y a plusieurs semaines. L’union avec la Nupes signée le 4 mai au matin a complètement rebattu les cartes sur les 14 circonscriptions. Le principal point d’accroche était la 6e circonscription, à Villeurbanne, où le Parti Socialiste est bien implanté et défendait la candidature de l’adjointe au maire socialiste Cristina Martineau. Après avoir longuement hésité, cette dernière a renoncé, mercredi 11 mai, à se présenter en dissidente de la Nupes. Surfant sur ce renoncement, un ancien militant socialiste, Zaïr Meziani se présentera une nouvelle fois. En 2017, il avait recueilli 0,13% des voix.
Cette candidature a finalement été sacrifiée au profit de l’insoumis Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon. Reste au PS, les 5ème et 10ème circonscription, difficilement gagnables. A savoir :
- Fabrice Matteuci (5e circonscription) tête de liste aux municipales de Caluire-et-Cuire et conseiller municipal d’opposition
- Claire Boissieu (10e circonscription)
Passent à la trappe : Margaux Vidal (1er circonscription),Thomas Bonnefoy (2e circonscription), Quentin Picard (3e circonscription),Rémy Cadoret (4e circonscription), Stéphane Gomez (7e circonscription), actuel 1er adjoint d’Hélène Geoffroy à la mairie de Vaulx-en-Velin, Jocelyne Giontarelli (8e circonscription), Rubens Froment (9e circonscription) dans le Beaujolais, Jules Joassard (11e circonscription), conseiller municipal de Sérézin-du-Rhône, Michèle Edery (12e circonscription) adjointe au maire de Saint-Fons, Laurence Thévenon (13e circonscription)et le Vénissian Lotfi Ben Khelifa sur la 14e circonscription.
Accord entre les insoumis et les communistes : une dissidence de deux semaines à Vénissieux
Le Parti Communiste avait lui aussi désigné des candidat·es dans certaines circonscriptions du Rhône. Dans la nuit du 2 au 3 mai, les communistes ont rejoint l’accord national signé par les insoumis et les Verts. Le PCF obtient deux candidatures qui sont également deux syndicalistes CGT : dans la 8e circonscription (nord Beaujolais) avec Cécile Bulin et la 11e (Givors et alentours) avec Abdel Yousfi.
Exit donc notamment : Boris Miachon-Debard, adjoint à l’urbanisme du 7e arrondissement de Lyon, qui voulait être candidat sur la 3e circonscription, Aline Guitard dans la 2e circonscription ou encore Marie-Noëlle Lekouara dans la 4e circonscription.
Quant à la maire de Vénissieux, Michèle Picard, elle avait annoncé dans un communiqué le 3 mai, maintenir sa candidature dans la 14e circonscription, bien qu’elle ne soit pas investie par la Nupes. Malgré une grosse mobilisation des communistes de Vénissieux, du Rhône et de la direction nationale, elle n’a pas réussi à convaincre les insoumis de lui donner l’investiture de l’union de la gauche. Lundi 16 mai, elle a décidé de ne retirer sa candidature aux législatives.
Pas d’union de la gauche pour Lutte Ouvrière, le POID, le NPA et le PRG
Lutte Ouvrière ne compte pas s’allier avec quiconque à gauche pour les législatives. Le parti d’extrême gauche a déjà investi ses 14 candidats dans le Rhône, et la campagne a déjà débuté. On retrouvera pour chaque circonscriptions :
- Jim Bugni, professeur en lycée (1ère)
- Delphine Briday, infirmière (2ème)
- Jean-Noël Dudukdjian, électricien (3ème)
- Coralie Laurent, bibliothécaire (4ème)
- Hélène Rivière, secrétaire administrative (5ème)
- Nadia Bouhami, agente hospitalière (6ème)
- Thomas Spreux, professeur des écoles (7ème)
- Tristan Teyssier, technicien dans l’industrie pharmaceutique (8ème)
- Chantal Helly, professeure en collège (9ème)
- Gilles Bompard, cheminot (10ème)
- Isabelle Browning, étudiante (11ème)
- Cécile Fauriete, cheminote (12ème)
- Michel Piot, ouvrier métallurgiste (13ème)
- Olivier Minoux, ouvrier dans la chimie (14ème)
Toujours à l’extrême gauche, le vendredi 13 mai, le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) a annoncé présenter deux candidats dans le Rhône : Grégoire Privolt dans la 6e circonscription et Delphine Rannou dans la 2e.
Dans la 3e circonscription (sud-est de Lyon), le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) lance les candidatures d’Anaïs Barrallon (titulaire) et de Adil Othman (suppléant).
Au centre-gauche, le PRG présente des candidat·es dans six circonscriptions du Rhône dont plusieurs sont issus du PS :
- 1e circonscription (Lyon 2e sud, Lyon 5e, Lyon 7e sud, Lyon 8e sud-ouest, Lyon 9e sud) : Grégory Dayme. Suppléante : Anne-Rose Eva
- 2e circonscription du Rhône (Lyon 1er, Lyon 2e nord, Lyon 4e, Lyon 9e) : Philippe Prieto (PS). Suppléante : Zaïma Myriam El Youssef
- 3e circonscription (Lyon 3e ouest, 7e nord et une grande partie du 8e) : Jean-François Auzal (PRG). Suppléante : Valérie Haelewyn (PRG)
- 6e circonscription du Rhône (Villeurbanne) : Katia Buisson (PRG) – suppléante : Marwa Abdelli (PRG)
- Dans la 7e circonscription (Vaulx et Rillieux notamment), le 1er adjoint vaudais PS Stéphane Gomez a fini par se présenter face au candidat de la Nupes. Une dissidence soutenue par la maire Hélène Geoffroy. Il est accompagné par une suppléante, Sirine Remili du PRG.
- 12e circonscription (Charly, Francheville, Irigny, La Mulatière, Oullins, Pierre-Bénite, Sainte-Foy, Tassin-la-Demi-Lune, Vernaison) : Arthur Chambon (PS-PRG). Suppléante : Claire Boissieu (PS)
A noter que dans la 2e circonscription du Rhône, c’est un festival de dissidences. Adrien Drioli de la Fédération de la gauche républicaine et élu conseiller municipale « Lyon en commun » se présente face au candidat de la Nupes Hubert Julien-Laferrière, tout comme Philippe Prieto, soutenu par Hélène Geoffroy et issu du PRG. Le désormais ex-porte-parole de la Jeune Garde, Raphaël Arnault, se lance comme candidat de la « gauche populaire » soutenu par des « militants insoumis, communistes, écologistes et anticapitalistes ». Il a comme suppléante, Mathilde Millat qui se présente comme une militante du NPA.
Dans la 7e circo, Rachid Lounes se présente sous la bannière du Mouvement Ecologistes Indépendants (MEI).
Rassemblement National : sans Andrea Kotarac ni les poids lourds partis chez Eric Zemmour
À l’extrême-droite, le Rassemblement National a présenté une partie de ses candidats. Après des élections municipales et métropolitaines décevantes à Lyon, le parti a perdu du monde. Antoine Mellies, candidat malheureux à Givors, comme Agnès Marion la candidate RN à la mairie de Lyon ou encore Christophe Boudot, ont quitté le navire. Direction le parti Reconquête d’Eric Zemmour. Certains d’entre eux sont d’ailleurs devenus des chevilles ouvrières du candidat dans le Rhône. Avec notamment Thibaut Monnier, proche de Marion Marechal Le Pen, candidat aux dernières élections métropolitaines.
Le parti ne peut donc pas compter sur eux pour mener la campagne des législatives. Ni sur la candidature d’Andrea Kotarac. L’ancien insoumis lyonnais, était le candidat RN à la métropole de Lyon en 2020. Avec lui, le parti espérait, à défaut de gagner, remporter plusieurs sièges à la Métropole de Lyon. Il n’en a obtenu aucun.
Le RN, dont la fédération du Rhône est menée par Michèle Morel, a malgré tout présenté onze candidats dans le Rhône. Cette dernière sera candidate à Villeurbanne (6e circonscription) où elle avait déjà mené les listes du parti aux élections municipales et métropolitaines de 2020.
André Pozzi, candidat sur la 9e circonscription. En 2020, il s’était présenté aux élections municipales à Saint-Priest alors que le parti avait investi Sandrine Ligout. Sur la 3e circonscription, Michel Dulac sera le candidat du parti. Au parti depuis 2015, il était auparavant plus proche de la droite et candidat aux législatives en 2012 pour le Centre National des Indépendants et Paysans. Il était candidat pour le RN aux municipales à Lyon dans le 3e arrondissement et aux élections départementales de 2021 dans le canton de Mornant.
Damien Monchau, candidat aux municipales à Vénissieux, sera présent sur la 14e circonscription. Alain Péchereau, candidat aux métropolitaines 2020, sera lui candidat sur la 13e circonscription comme une autre candidate aux métropolitaines, Cécile Bène, sur la 5e circonscription. Tiffany Joncour, plusieurs fois candidate pour le parti, sera présente sur la 7e circonscription. Elle avait été candidate FN sur la 1ere circonscription en 2012.
Selon Le Progrès, les autres candidats du RN dans le Rhône déjà désignées sont : Yves Digou (1ère circonscription), Jacqueline Vitton (4e), Thomas Toussaint (8e circonscription), Antoine Dubois (10e circonscription).
Reconquête compte sur un candidat tête d’affiche médiatique
Malgré les multiples mains tendues du parti d’Éric Zemmour en direction du Rassemblement national, y compris au niveau local, aucune union ne semble se dessiner entre les deux partis d’extrême-droite. Le RN refuse catégoriquement de présenter des candidatures communes.
Reconquête a alors présenté ses 14 candidatures pour les élections législatives dans le Rhône. La grande majorité est issu de militants locaux, pour certains engagés pour la première fois en politique. Les autres viennent du RN et ou d’anciennes alliances avec Les Républicains (LR).
Fait notable, la présence du policier et syndicaliste parisien Bruno Attal, aussi Youtubeur et personnage médiatique. Il se présentera sur la 14e circonscription, qui comprend Vénissieux, Saint-Priest ou Saint-Fons. « Bruno Attal nous a contacté pour se présenter face au candidat LFI Taha Bouhafs« , explique Agnès Marion, responsable de Reconquête dans le Rhône et candidate sur la 10e circonscription.
Taha Bouhafs, probablement investi par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), est un journaliste et militant antiraciste, avec une forte présence en ligne. Bruno Attal et le candidat insoumis ont déjà commencé à s’interpeller par tweets interposés.
Pour Reconquête, on retrouvera ainsi :
- 1er circo : Sixtine Bonfils (issue de Génération Z)
- 2ème : Pierre Simon
- 3ème : Olivier Delucenay, issu du Mouvement conservateur
- 4ème : Florence Darbon, ex-LR
- 5ème : Cédric Le Bel, issu du parti chrétien VIA La Voix du Peuple
- 6ème : Pierre Porta, ex-RN
- 7ème : Geneviève Lucchesi
- 8ème : Marie de Kervereguin, ex-RN, issue du parti Centre national des indépendants et paysans (CNIP)
- 9ème : Claire de Guernon, ex-RN
- 10ème : Agnès Marion, ex-RN
- 11ème : Charles Ascarino, responsable jeune lors de l’union des listes RN et conservatrices pour les municipales et métropolitaines 2020 à Lyon
- 12ème : Olivier Pirra
- 13ème : Océane Gigarel
- 14ème : Bruno Attal, du syndicat policier France Police
Quelques candidatures citoyennes dans le Rhône
Vous avez peut-être déjà aperçu une de leurs affiches de campagnes à Lyon. « Votez pour moi car vous êtes idiots », affichent-elles, accompagnées d’un message écrit en plus petit : « aux yeux de ceux qui ne veulent pas d’une démocratie réelle directe parce qu’ils jugent les citoyens incompétents pour décider ».
Le parti citoyen « Notre futur » part aussi en campagne à Lyon, avec 4 candidats et trois mots d’ordre : « augmentation du niveau des connaissances », mise en place de la « démocratie réelle directe » et construction d’une « économie post-monétaire ».
Les 4 candidats sont Fanny Colombier (1ère circonscription), Guillaume Eymeric (2ème), Marc Chinal (3ème) et Juliette Vel (4ème).
A noter également, la candidature isolée d’Izzet Doganel dans la 7ème circonscription (Rillieux et Vaulx notamment). Ce conseiller de Métropole – groupe Métropole pour tous – figurait sur les listes de Gérard Collomb lors des élections métropolitaines de 2020, dans la circonscription Porte Alpes.
Dans le Rhône, le Parti animaliste présente plusieurs candidats : dans la 1ère circonscription Patrick Charron, dans 2e circonscription Claire Velicitat, Julie Kabil dans la 5e, Ingrid Roche dans la 6e, dans la 12e Céline Beuzit et un binôme dans la 11e avec Alexis Martinon et Emilie Brugnaux.
Dans la 9e circonscription, un élève de terminale de 18 ans, Sofiane Dahmani, se lance. Il se présente contre son professeur de philosophie, Alexandre Portier (LR).
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