Debout, assis, voilà en tout cas de quoi vous coucher repus et contents.
Si vous avez repéré d’autres bons plans pour sortir, partagez-les en commentaire.
Une histoire des luttes pour les droits civiques par un historien de Chicago
Soyons positifs, voire soulagés de voir qu’il est possible d’accéder à des gens qui savent. Et qui ont étudié les questions que l’on aborde souvent à tort et à travers, selon un système d’échelle d’opinions bankables. La Villa Gillet invite dans ce sens Thomas Holt, professeur émérite d’histoire à l’Université de Chicago. L’auteur de l’ouvrage « Le Mouvement.
La lutte des Africains-Américains pour les droits civiques » (publié à La Découverte en 2021), plonge dans les décennies 1950-1960 pour faire le récit d’une « histoire des luttes ». Ce sont les anonymes qui en sont au centre.
Pour la retracer, Thomas Holt entre en dialogue avec le traducteur de son ouvrage, Jean-Claude Zancarini (professeur d’Italien à l’ENS de Lyon), et avec Leora Auslander, historienne américaine, spécialiste d’histoire sociale et d’histoire du genre à l’Université de Chicago.
Vendredi 4 février à 19h30, à la Villa Gillet (Lyon 4e).
Urgence climatique et haine des femmes, quels liens ? Une comédie au TNG
L’hypothèse sera sans doute taxée d’être une résurgence du « wokisme » le plus virulent. Sourions éventuellement mais posons-nous la question sérieusement : existerait-il un lien entre l’urgence climatique et la haine portée à l’encontre des femmes ?
À cette interrogation, le collectif « L’Avantage du doute » répond par un grand oui. Pour ces comédien·nes et auteur·es, la condition féminine est en partie liée à l’état de notre planète. Avec un vrai sens de la dérision, les cinq artistes ont pour objectif de « réveiller » les esprits.
L’éveil, c’est ce qu’on vous disait pour introduire ce spectacle, qui se joue au TNG. Il s’intitule « Encore plus, partout, tout le temps » et attention-warning, il s’agit bien d’une comédie.
Trois représentations à 20h, du 8 au 10 février, au TNG.
Michel Cloud et Pascal Bouaziz à la conserverie et à l’Épicerie moderne
Il s’agit bien d’un concert. Mais c’est aussi et surtout l’adaptation scénique de « À la ligne », l’unique roman d’un écrivain devenu culte pour ce coup d’éclat, Joseph Ponthus, décédé en 2021. Le récit avait fait du bruit et se transmet presque comme une petite perle précieuse entre initiés.
Il raconte l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui travaille dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Les tâches sont dures et harassantes, mais l’ouvrier a pour lui des échappées mentales, qu’il trouve chez les auteurs latins aimés, chez Alexandre Dumas, ou dans les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Charles Trenet.
Michel Cloup et Pascal Bouaziz nous font entrer dans l’usine et dans la vie onirique de ce personnage, pour un spectacle à mi-chemin entre lecture et chanson.
Concert le jeudi 10 février à l’Epicerie moderne.
Tous en salle, du cinéma à foison
Un événement autour du cinéma, dans plusieurs salles art et essai de l’agglomération, regroupé au sein du GRAC. La programmation est dense. Si vous ne l’avez pas encore vu, vous pouvez y aller les yeux ouverts, plonger dans l’univers graphique incroyable de Mamoru Hosoda et de son film Belle.
Une fois n’est pas coutume, la version française est très acceptable voire recommandable, avec enfant, car les chansons entonnées par Louane ont plutôt de l’allure.
Quatre courts-métrages de Buster Keaton seront visibles au cinéma Bellecombe et au cinéma Alpha. La Nuit du chasseur sur grand écran, un petit plaisir à se faire au Cin’Etoile. Du cultissime Rabbi Jacob (de Gérard Oury) à Mica (d’Ismael Ferroukhi), il y a de quoi envisager une toile un peu à part durant ce mois de février, hors des plateformes de stream.
Plusieurs animations orientées kids sont programmées pendant la période des vacances scolaires, notamment un atelier présentant la méthode d’audiodescription, ou deux autres orientés sur les émotions suscitées par les films (« fais-moi peur » et « fais-moi rire »).
Tous en salle, du 12 au 27 février. Programmation dense à consulter sur le site de l’événement.
Entrez dans le monde de l’intelligence artificielle à Lyon
C’est une vaste exposition visible pendant plusieurs mois que propose la Maison des mathématiques et de l’informatique. Comment fonctionnent les intelligences artificielles aujourd’hui et quels sont leurs champs d’utilisation ? Représentent-elles un danger, jusqu’où pourront-elles aller ?
Abordées comme un sujet sociétal, les intelligences artificielles sont questionnées au travers de vidéos et une série de panneaux explicatifs.
Au mois de février, ceux et celles qui sont concerné·es le savent bien, il y a des vacances scolaires. Et la MMI a le bon goût de proposer pendant cette période-là ses visites (gratuites !) les mercredis et vendredis à 10h30 ou à 14h30.
Entrez dans le monde de l’IA !, expo qui court jusqu’au 25 juin avec visites ajoutées pendant les vacances scolaires, à la MMI (Lyon 7e).
Des textes d’Albert Cohen adaptés pour les enfants, au Social Palace
Le metteur en scène Olivier Borle propose une fable burlesque imaginée et conçue (par lui et par Audrey Laforce) à partir des romans d’Albert Cohen « Mangeclous » et « Les Valeureux », dont les personnages truculents sont devenus cultes.
Le spectacle présente donc Mangeclous et ses enfants, leur visite au zoo puis l’évasion de la lionne provoquant la panique dans l’île. Mangeclous doit alors user de toute sa folle inventivité pour sauver ses compatriotes.
Intitulé « Les Jours Noirs de la Lioncesse », la pièce s’annonce comme une forme légère, particulièrement orientée jeune public (à partir de 8 ans), d’une durée de 45 minutes. Quatre représentations sont prévues en période de vacances scolaires, les jeudi 17 et vendredi 18 février (à 10h30 et à 17h30).
« Les Jours Noirs de la Lioncesse ». Au Social Palace, Cap Vaise (Lyon 9e, métro Gorge de Loup), réservations par ici.
Séance spéciale autour du film « Media Crash – qui a tué le débat public ? » avec Mediapart et Rue89Lyon
Rue89Lyon vous propose de voir le film « Media Crash – qui a tué le débat public ? » en séance spéciale.
La projection sera suivie d’une rencontre avec Fabrice Arfi, co-responsable du pôle « enquêtes » de Mediapart.
Le débat sera animé par Laurent Burlet, journaliste et directeur de publication de Rue89Lyon.
Ce documentaire qui raconte les « coulisses des grands médias » est réalisé par Luc Hermann et Valentine Oberti, co-produit par Premières Lignes et Mediapart.
Synopsis :
« Il y a ce que vous voyez, ce que certains souhaitent que vous voyiez, et ce que vous ne voyez pas. Jamais la France n’a connu une telle concentration des médias privés.
Quelques industriels milliardaires, propriétaires de télévisions, radios, journaux utilisent leurs médias pour défendre leurs intérêts privés. Au détriment de l’information d’intérêt public. En cachant ce qui est essentiel, en grossissant ce qui est accessoire, ces médias façonnent, orientent, hystérisent pour certains le débat. Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s’en accommodent volontiers ».
On vous attend au cinéma Lumière Bellecour le mercredi 16 février à 20h30. Toutes les infos ici.
La Colonie de vacances ou la transe au centre de quatre groupes, à Feyzin
Allez c’est la fête à l’Épicerie moderne. Oui on a déjà mis en avant un de leurs concerts en ce mois de février, mais ne soyons pas radins en promo de bonnes propositions made by l’équipe de la très chouette salle de concert de Feyzin. Cette fois, c’est une « Colonie de vacances », pour ne pas dire un « joyeux bordel » -mais rangé, cadré, les oreilles sont préservées- qui se prépare.
Douze musiciens issus de quatre groupes, Papier Tigre, Electric Electric, Pneu et Marvin, vont se situer aux quatre coins de la salle, le public se trouvera au milieu, pris au piège d’un ping-pong musical dont on nous promet qu’il peut mettre en transe. De quoi en avoir vraiment plein les oreilles.
Le mercredi 23 février à l’Epicerie moderne.
Odezenne en concert au Transbordeur
Des concerts, des concerts ! Debout, préparez la colonne vertébrale. Le Transbordeur propose de renouer avec du rythme et du style, et plus précisément avec celui très chiadé d’Odezenne.
Pour produire ce rap-electro nonchalant et esthétisé à l’extrême dans un album sorti en janvier, les membres du groupes vont cette fois fouiller dans leurs états d’âme liés à la période plus qu’étrange que le monde traverse depuis quelques mois. « 1200 mètres en tout » : une belle profondeur (ou bien hauteur ?) promise par Odezenne.
Le Zénith, l’Olympia, des salles à la taille de ce groupe bordelais dont le talent est désormais aussi populaire que porté aux nues par la critiques, mais aussi le Transbo à Villeurbanne, en février 2022, pour que nous aussi, on puisse kiffer.
Le jeudi 24 février au Transbordeur.
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