+ 153% de cadres à Gerland
Nous sommes partis à la recherche des plus anciennes statistiques de l’Insee disponibles à l’échelle du quartier de Gerland (2006). Et nous sommes remontés jusqu’aux plus récentes (2018).
En 2006, habitaient à Gerland 2015 cadres, soit 10% de la population de plus de 15 ans. En 2018, ils et elles étaient 5092. Soit un bond de 153%. Cette très forte augmentation est à rapprocher de la croissance de la population de Gerland qui est passée au cours de ces douze ans, de 23 770 à 31 572 personnes, soit + 33%.
Les ouvriers ont suivi le chemin inverse. En 2006, ils étaient légèrement plus nombreux que les cadres (11,64% de la population). Douze ans plus tard, cette proportion passe à 7,2% . Surtout, entre ces deux dates, on compte 418 ouvriers de moins. En 2018, l’Insee ne dénombre plus que 1909 ouvriers.
En clair, les ouvriers ont continué de partir alors que les cadres ont posé leurs valises dans le quartier.
Autre donnée instructive, celle prise à l’échelle des arrondissements et pour lesquels l’Insee permet de remonter jusqu’en 2019. À cette date, le 7e arrondissement compte légèrement plus de cadres que le traditionnellement bourgeois 2e arrondissement. Et l’arrivée en masse des cadres à Gerland n’y est évidemment pas pour rien.
Quant au revenu médian, il a augmenté dans le quartier, moins vite toutefois que dans le reste de Lyon : +14,25% dans le quartier, contre 18% pour l’ensemble de la Ville de Lyon entre 2008 et 2018.
Secteur par secteur, l’arrivée massive des cadres dans le quartier de Gerland à Lyon
Nous publions ci-dessous deux cartes montrant l’évolution moyenne des cadres et des ouvriers par Iris de Gerland, autrement dit les micro-quartiers au sens de l’Insee. Où l’on voit, sans surprise, que les cadres se sont installés autour de l’avenue Jean-Jaurès jusqu’au nord de l’avenue Debourg, c’est à dire essentiellement dans les nouveaux immeubles qui poussent sur les friches industrielles.
>> survolez les cartes pour voir les données par secteur du quartier de Gerland
Ce sont ces mêmes secteurs où la diminution de la part des ouvriers dans la population est aussi la plus forte au cours au cours de la période 2006-2018. Elle est la plus marquée dans le secteur Jean-Jaurès Sud (autour de l’avenue Jean-Jaurès, de la rue Chateaubriand à l’avenue Debourg) : -7,45% d’ouvriers en moins en moyenne par an sur la période, -63% au total. Autre secteur : celui Yves Farges. Un secteur à proximité directe du secteur Jean Macé, de l’autre côté des voies ferrés.
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