Prenant la suite des deux mobilisations lancées par les syndicats des secteurs de l’éducation ces deux derniers jeudis du mois de janvier, ceux-ci entendent battre le fer tant qu’il est chaud.
L’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, la CNT, CNT-SO et l’UNEF) insiste sur la nécessité d’augmenter globalement tous les salaires et revenus, allant des allocations pour les jeunes en formation aux pensions retraites.
Ils dénoncent un « décrochage salarial » qui expliquerait la crise de recrutement, notamment rencontrée dans les secteurs de l’éducation.
L’intersyndicale à Lyon dénonce « des salaires, pensions, aides et allocations qui stagnent »
Les syndicats rappellent l’augmentation du prix des produits de première nécessité, de l’énergie ainsi que de l’alimentation. Selon leurs termes, le gouvernement n’a pas fait en sorte que les revenus des français soient accordés à cette nouvelle réalité :
« Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications dans le privé comme dans le public. »
Ils évoquent aussi les bas salaires pratiqués dans des entreprises privées. Dans le communiqué intersyndical du Rhône, on peut lire :
« Si dans certains secteurs et entreprises des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte. »
« 784 euros, c’est le premier salaire d’une AESH »
De leur côté, les syndicats de l’éducation comme le SNES-FSU joignent leurs revendications à celles de la mobilisation interprofessionnelle, tout en soulignant que plusieurs professions de l’éducation sont particulièrement précaires :
« 784 euros : c’est le premier salaire d’une AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap). »
Difficile de savoir si le mouvement sera particulièrement suivi. Alors que la mobilisation du 13 janvier avait atteint un record de personnels d’éducation grévistes, celle du 20 janvier a observé une baisse notoire.
Selon les chiffres du ministère de l’éducation nationale, seulement 2% des enseignants étaient grévistes jeudi dernier contre une 28% le 13 janvier. À Lyon, seul un rassemblement devant le rectorat a eu lieu.
La manifestation doit démarrer à 11h30 place Jules Ferry, devant l’ancienne gare des Brotteaux (Lyon 6e) et s’achever quai Augagneur, au niveau de la préfecture (Lyon 3e).
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