L’édile a choisi les réseaux sociaux pour donner sa version des faits.
C’est l’émoi à Rillieux-la-Pape et dans le microcosme politique, autour de casseroles judiciaires que traîne le maire LR de la commune, Alexandre Vincendet. Et pas n’importe lesquelles : le maire et patron de la fédération Les Républicains du Rhône se serait rendu coupable de violences sur un enfant, en l’occurrence son fils.
Médiacités a dévoilé ce lundi que le maire de Rillieux-la-Pape avait été reconnu coupable en novembre 2020 de « violences sur mineur par ascendant » pour des faits datant de mars 2020. L’enfant est aujourd’hui âgé de 5 ans.
Faits de violence reconnus par Alexandre Vincendet et stage de parentalité
Sur les réseaux sociaux, Alexandre Vincendet affirme avoir accepté de suivre un stage de parentalité « pour sauver [son] couple et de préserver [sa] cellule familiale ». Le maire affirme l’avoir effectué en juillet 2020. Le tribunal judiciaire de Lyon, sollicité par Rue89Lyon, ne parle pas de ce stage optionnel, mais bien d’une obligation faite dans le cadre d’une condamnation et d’un stage parental réalisé en mars 2021.
Le parquet de Lyon nous écrit ainsi ce mardi 7 décembre :
« Je vous confirme que Monsieur Alexandre Vincendet a été condamné le 18 novembre 2020 par le tribunal correctionnel de Lyon – dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité – à effectuer, à ses frais, un stage de parentalité pour avoir commis le 6 mars 2020 des faits de violences n’ayant entrainé aucune incapacité totale de travail sur mineur de 15 ans par ascendant.
Dans le cadre de cette procédure, l’intéressé a reconnu avoir commis ces faits de violences sur son fils âgé de 5 ans, à la suite d’une altercation l’ayant opposée à son épouse.
Le stage de parentalité a été réalisé par l’intéressé le 23 mars 2021. »
Mais sa femme l’accuse d’avoir récidivé et a déposé plainte le 13 octobre 2021. Une nouvelle enquête a donc été ouverte pour des chefs de violences volontaires par ascendant sur mineur de 15 ans. Le parquet indique à Rue89Lyon que, « en l’absence d’éléments permettant de confirmer la réalité des faits dénoncés, la procédure a fait l’objet d’une décision de classement sans suite le 30 novembre 2021 ».
Le parquet de Lyon, contacté par Rue89Lyon, affirme qu’il y a bien eu deux enquêtes : une procédure ayant donné lieu au jugement en CRPC rendu le 18 novembre 2020 ; puis cette enquête préliminaire ouverte à la suite de la plainte déposée par l’épouse et classée sans suite.
Médiacités a évoqué une enquête toujours en cours, ce qui a rendu furieux Alexandre Vincendet. Dans son long post Facebook, qu’il a intitulé « Pourquoi je porte plainte contre Médiacités », le maire de Rillieux-la-Pape a donc annoncé vouloir « déposer plainte pour diffusion de fausses informations, diffamation et atteinte à la vie privée ».
« Contraint d’aborder publiquement une situation qui doit relever de l’intime »
Dans ce même post Facebook, le maire de Rillieux-la-Pape ne dit pas un mot sur sa condamnation du 18 novembre 2020 ; il affirme toutefois que son divorce avec son épouse, Morgane Vincendet, « se passe mal ».
Alexandre Vincendet se défend au passage, expliquant que la plainte de son épouse a donné lieu à de nombreuses auditions (« amis, nounou, famille, enseignants… »).
Pris dans la tourmente, le maire de Rillieux-la-Pape explique s’être « senti contraint d’aborder publiquement une situation qui doit normalement relever de l’intime ». De nombreux soutiens se scandalisent, via des commentaires, de ce que ces informations aient été diffusées par la presse ce début de semaine.
Mais Alexandre Vincendet lui-même semble avoir du mal à conserver certains éléments secrets. Au point d’ouvrir des guillemets et de citer ce qu’aurait déclaré son enfant au cours d’une audition judiciaire.
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