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A Lyon et dans la région, les enfants sont-ils plus touchés par le variant « delta » du covid ?

Au début du mois de juillet 2021, un nouveau variant du coronavirus, plus contagieux, a parmi d’autres facteurs provoqué une quatrième vague épidémique. Dans les hôpitaux de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les enfants et les ados sont-ils plus touchés par ce variant du covid ?

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Devant l'hôpital de la Croix rousse, à Lyon, qui accueille des patients touchés par le coronavirus.

La première vague de la Covid-19 a particulièrement touché les personnes âgées et les plus fragiles. A Lyon comme dans le reste de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la deuxième et la troisième vagues ont été particulièrement fortes avec un variant du virus plus contagieux. Depuis début juillet, une nouvelle souche virale est à l’œuvre. Baptisée variant « indien » puis « delta », sa contagiosité accrue a provoqué une quatrième vague épidémique.

Ce nouveau variant serait également plus virulent que les deux autres et toucherait également les enfants, qui avaient été relativement épargnés lors des deux premières vagues. Qu’en est-il sur le terrain ? Dans les hôpitaux de la métropole de Lyon, quel est le profil des patient·es en réanimation ?

Les enfants et les ados plus touchés par le variant « delta » du coronavirus à Lyon et dans la région

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les enfants, les adolescent·es et les jeunes adultes semblent particulièrement contaminé·es par ce nouveau variant de coronavirus, à en croire les données de Santé publique France. Depuis début juillet, le taux d’incidence est en augmentation constante chez les 10-30 ans. Si les chiffres semblent se tasser depuis début août dans ces classes d’âge, ce sont désormais les plus jeunes qui sont touché·es. Chez les moins de dix ans, le taux d’incidence augmente de manière régulière depuis un peu plus d’un mois.

Faut-il y voir un effet de la rentrée scolaire ? Au 7 septembre 2021, les taux de positivité des tests tournent autour de 2%. Sauf pour les moins de 14 ans, où ils dépassent les 12%. Un chiffre à prendre avec des pincettes, souligne Santé publique France, au regard de la campagne de dépistage plus accrue auprès des enfants scolarisés.

Devant l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon.Photo : PL/Rue89Lyon.

13 enfants hospitalisés à Lyon et dans la région pour une forme grave du coronavirus

Si les enfants et les adolescent·es semblent être plus facilement contaminé·es par ce nouveau variant de coronavirus, font-ils des formes plus graves de la maladie ? Contrairement à certains posts inquiétants relayés sur les réseaux sociaux ou aux articles de presse sur des services pédiatriques pleins à craquer à l’étranger, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, cela fait plus d’un an qu’il n’y a pas eu aussi peu de population très jeune hospitalisée.

Le nombre d’hospitalisations enregistrées dans les hôpitaux de la région au 7 septembre rejoignent les chiffres de la première vague, lors de laquelle les plus jeunes ont été largement épargnés. Une situation hospitalière rassurante, qui doit sûrement beaucoup à l’expérience de prise en charge des malades du coronavirus acquises depuis le printemps 2020.

Au plus fort de la première vague, mi-avril 2020, il y avait 8 jeunes de moins de 19 ans hospitalisé·es dont 3 en réanimation. Au 7 septembre, on compte 13 jeunes en hospitalisation conventionnelle dont 5 dans les services de soins critiques (dont la réanimation). Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est la deuxième vague qui a fait le plus de mal : à son pic, début novembre dans la région, il y a eu jusqu’à 39 enfants et adolescent·es hospitalisé·es, dont 8 dans les services de soins critiques. Un triste record qui n’a plus jamais été atteint, même au pic de la troisième vague, mi-avril 2021.

Deux décès ont quand même été enregistrés chez les moins de 14 ans lors de la troisième et de la quatrième vagues : l’un avec des comorbidités signalées, l’autre sans.

Un profil constant des personnes admises en réanimation

Plus généralement, le profil des personnes admises en réanimation à la suite d’une forme grave du coronavirus reste constant. Les plus touchés sont les individus de sexe masculin, avec une proportion un peu plus forte de femmes depuis la troisième vague. Elles représentent désormais un tiers des admissions en réanimation, contre un quart lors des deux premières vagues.

Quant aux comorbidités, les différentes vagues épidémiques viennent confirmer ce qui avait déjà été identifié lors de la première vague : les personnes décédées des suites du coronavirus souffraient pour beaucoup d’obésité et/ou d’hypertension artérielle.


#Auvergne-Rhône-Alpes

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