Ce jeudi 26 août, le maire de Charly (divers droite), Olivier Araujo, attaque la Métropole de Lyon sur un projet de cimetière, selon lui, XXL.
Dans un communiqué publié sur son site, il reproche à la collectivité de travailler sur un chantier de 14 hectares à l’entrée de sa commune, sans l’avoir concerté. Une bétonisation dans le sud lyonnais qui ne passe pas.
« La superficie nécessaire, 140 000 m2, soit 35 terrains de foot, est aujourd’hui constituée de surfaces agricoles et de chemins pédestre, affirme-t-il. C’est une zone de vie, de promenades, de découvertes du monde agricole particulièrement appréciée par l’ensemble du bassin de vie du Sud-Ouest lyonnais. »
Plus encore que le projet, la ville regrette la « méthode » employée par la Métropole.
« Si la Commune de Charly n’est plus décisionnaire sur son propre territoire, nous nous interrogeons de l’intérêt de rester au sein d’une Métropole qui décide seule de notre avenir », déclare son maire, Olivier Araujo, anciennement sur la liste de Laurent Wauquiez aux dernières élections Régionales.
Cette sortie du maire de Charly intervient après l’offensive des élus du groupe LR de la Métropole en juillet. « Représentant 29 communes de la métropole », ils menacent de « quitter » la Métropole tant ils se sentent « méprisés » par l’exécutif écolo au sujet de la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI).
Pour la Métropole de Lyon : un cimetière contre la saturation
Une menace « politique » répond-on à la Métropole de Lyon.
Concernant plus particulièrement cette question de cimetière, il y avait déjà eu des échanges en amont », affirme-t-elle. Selon elle, les deux autres cimetières métropolitains du territoire, installés à Bron et Rillieux, sont en cours de saturation. Ils le seront d’ici six à sept ans. Pour cette raison, un nouveau projet de cimetière devient urgent.
« Une étude a été lancée en 2017 pour trouver un nouveau lieu. Accessible facilement en TCL, bien localisé, le site de Charly s’est trouvé être le lieu optimal », affirme la communication de la Métropole.
Si elle ne nie pas les chiffres du maire de Charly, elle rappelle que le projet n’en est qu’à son début. Des études de sol et un travail pour l’acquisition du foncier va être, notamment, nécessaire. Les travaux devraient débuter lors du prochain mandat.
« De plus, les 14 hectares ne seront occupés que dans 40, voire 50 ans, marque-t-elle. Lors de sa création, le cimetière ne fera que 6 ha. »
Elle parle ainsi « d’optimiser » les hectares restant avec des projets pour « ramener du dynamisme agricole ». De plus, le cimetière peut aussi être un lieu de vie et de sauvegarde des sols, selon elle. Alors que certains avaient été choqués de la transformation du cimetière de la Guillotière en « refuge de la biodiversité », elle note que les lieux pourraient rester des lieux de promenade. « Le site aurait ainsi vocation à être un lieu de recueillement, de promenade, et un refuge pour la biodiversité. » Pas certain que cela convainc le maire de Charly.
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