Y a-t-il eu un effet réouverture des terrasses et d’autres lieux recevant du public? Difficile à dire pour l’heure.
Les premiers indicateurs semblent montrer que l’épidémie reprend son recul dans la Métropole de Lyon. Après un plateau d’une semaine environ. Au 28 mai, l’incidence de l’épidémie s’élevait à 120 cas environ pour 100 000 habitants. Un niveau qui reste encore une fois non négligeable. Le seuil d’alerte étant fixé à 50 cas. En revanche, dans le même temps, l’incidence chez plus de 65 ans, les plus à risque, s’élevait à moins de 50 cas à la même date (42 cas pour 100 00 habitants).
Le niveau d’incidence dans la Métropole de Lyon, comme celui de Saint-Étienne, restait toutefois supérieur à la moyenne nationale.
Dans le même temps, à l’échelle régionale, l’épidémie ne semble pas avoir poursuivi son recul. Au 27 mai, le taux effectif de reproduction du virus (R0) en Auvergne-Rhône-Alpes s’élevait à 0,93. Un retour à la hausse après un mois de baisse. Et un niveau proche de 1, niveau au-delà duquel l’épidémie est considérée en développement.
Covid : baisse de tension à confirmer dans les hôpitaux de Lyon et de la région
À l’hôpital, la tension continue de baisser, suivant le recul de l’épidémie constatée durant une bonne partie du mois de mai. À l’échelle de la région, le taux d’occupation des services de réanimation par des patients Covid était au 1er juin proche de 50%. Un niveau que la région n’avait plus connu depuis le 18 octobre 2020, soit plus de 6 mois.
Au 1er juin, un peu de moins de 2000 patients Covid + étaient hospitalisés, en moyenne sur une semaine, dans les hôpitaux de la région. Dont un peu plus de 300 en réanimation. Dans le Rhône, 445 patients en moyenne avaient été hospitalisés en simultané sur une semaine au 1er juin dont 127 en réanimation (soit près de la moitié des patients Covid en réanimation au plan régional).
Les indicateurs hospitaliers de ces prochains jours permettront de voir si les signes de légère reprise de l’épidémie se confirment ou non. La baisse de tension ne doit pas faire oublier qu’à la même époque il y a un an, le taux d’occupation dans les services de réanimation était environ deux fois plus faible.
Une diminution du « variant anglais » dans le Rhône ?
Dans le Rhône, la souche dite anglaise du virus reste majoritaire selon les données de Santé Publique France. Au 29 mai 2021, le « variant anglais » représentait 77% des tests PCR positifs testés, en moyenne sur une semaine. Environ 63% de l’ensemble des tests positifs avaient été analysés pour déterminer les souches du virus.
Toutefois, on remarque que, dans le Rhône, la part du « variant anglais » diminue depuis un mois maintenant. La part de la souche classique et des variants brésilien et sud-africain reste stable dans le même temps. Depuis un mois la part des tests positifs desquels il a été impossible d’identifier la présence d’un variant ou de la souche classique a augmenté de façon quasi continue (zone grise sur le graphique ci-dessus). En un mois, elle a doublé dans le Rhône.
Covid : le « variant anglais » est-il en train d’être remplacé dans le Rhône ?
Pour l’heure, le « variant indien », potentiellement plus contagieux que le variant anglais et plus résistant aux vaccins, n’est pas présent dans les indicateurs. Impossible pour l’heure de dire qu’il est en train de se développer à l’heure actuelle de façon silencieuse dans le Rhône ou la région. Dans cette part indéterminée peuvent aussi se trouver des variants déjà mesurés et que les tests n’ont pas permis d’identifier précisément.
Toutefois, l’évolution sera à suivre avec attention. Le variant anglais avait peu à peu pris le dessus sur la souche originelle, à la fin de l’année 2020 et début 2021. Initiant alors une « troisième vague » de l’épidémie. On se souvient que cela avait entraîné un temps une baisse des contaminations et de l’incidence du virus. Laissant penser que la situation s’améliorait et l’épidémie reculait alors qu’il s’agissait d’une transition avant que le variant anglais devienne majoritaire.
La diffusion du « variant indien » est annoncée comme inéluctable en France. Comme sa prochaine domination au détriment du « variant anglais ». Sommes-nous au début de cette transition dans le Rhône et dans le reste de la région ? Il est encore trop tôt pour le dire.
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