Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

En juin à Lyon, théâtre sans complot et concerts illustrés

La « reprise », ce n’est pas que le chill en terrasse, cela peut aussi être un retour dans quelques salles qui s’ouvrent en jauge réduite. L’offre n’est pas si timide, alors choisissons même s’il nous faut rester le derrière assis et le sourire masqué. N’hésitez pas à proposer vos propres plans en commentaires !

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Blast et Coline Lloubet au Périscope en juin. ©Bruno Belleudy

Pleins phares sur les mercredis de l’anthropocène en juin

Le rendez-vous hebdomadaire intitulé les “mercredis de l’anthropocène”, initié par l’Ecole Urbaine de Lyon et en partenariat avec Rue89Lyon, reprend pour ce mois de juin. Comme à son habitude, les tables rondes réuniront chercheurs, sociologues, conférenciers, pour faire part de leurs connaissances sur des sujets pointus.

Le 2 juin, la première conférence vise à explorer la définition même d’anthropocène : une période de trouble pour les écosystèmes comme pour les imaginaires qui permet d’approcher de nouveaux horizons. Exceptionnellement, la conférence se tiendra à Paris, au Centquatre (Paris 19è). Celle-ci sera aussi accessible en ligne et en direct.

Le 9 juin, de 18h30 à 19h30, la conférence retournera en terres lyonnaises, plus précisément à l’Hôtel 71 (Lyon 2è). Les chercheurs et sociologues s’interrogeront alors sur la pérennité programmée : Peut-on faire du réemploi d’éléments technologiques, plutôt que d’en produire de nouveau ?

La conférence du 16 juin aura cette fois-ci lieu à la galerie Michel Descours (Lyon 2è), de 18h30 à 19h30. Elle portera sur les relations entre les animaux et les humains et l’intérêt de la compréhension des échanges d’informations entre ces derniers.

Le 23 juin de 18h30 à 19h, toujours à la galerie Michel Descours, les débats porteront sur la gestion des déchets et les enjeux sociaux et techniques qu’il représentent.

La dernière conférence des Mercredis de l’Anthropocène aura lieu le 30 juin, de 18h30 à 19h30 à l’Hotel71 (Lyon 2è). Les chercheurs et sociologues y questionneront l’approche collective et communautaire du soin à la lumière de l’épidémie de Covid-19.

À partir du 2 juin. Les inscriptions sont à faire sur le site de l’Ecole Urbaine de Lyon. Toutes les conférences sont aussi disponibles en ligne et en direct.

Le festival Day Off voit en XXL

Faut-il les voir comme des précurseurs. Cela fait déjà plusieurs années que la radio Sol FM ainsi que la salle de concert Le Marché Gare offrent chaque année un concert en distanciel, à la radio.

D’ordinaire, il ne s’agit que d’une émission d’une heure, alternant concerts en direct et interviews. Cette année, les organisateurs ont vu plus grand : chaque mardi à partir de 18h30, le festival Day Off transmet un concert en direct. Ce mois de juin verra défiler Venin Carmin, Kcidy, Odessey et Oracle puis les Marquises. Les concerts seront aussi disponibles en streaming sur le net.

À partir du 2 juin, plus d’info sur la page facebook de Marché Gare.

Concert illustré au Périscope

Jazz, pop et électro, le combo du trio Blast va se frotter aux traits de la dessinatrice Coline Llobet. C’est un « concert illustré », justement nommé, que propose le Périscope, salle de concerts ultra inventive et accueillante en cette période plus que sinistre pour la musique live. La musique a été mise en image, à la suite d’une rencontre entre les musiciens et l’artiste. L’une se nourrit de l’autre et inversement.

Blast et Coline Lloubet au Périscope en juin. ©Bruno Belleudy

Le 9 juin au Périscope (Lyon 2è).

En amont du Lyon BD Festival, plusieurs mises en bouche

Pour les impatients, de premiers événements auront lieu en amont du festival de bandes-dessinées lyonnais :

Le mardi 8 juin à 18h, au théâtre des Célestins (Lyon 2è) : Alfred, auteur de renom, dessinera au rythme des récits d’Olivier Ka. Ce dernier racontera lui-même l’histoire du plus vieux théâtre lyonnais au son des mélopées de Bastien Lallemant. Un joli trio qui jouera bel et bien sur tous les tableaux.

Le mercredi 9 juin, une conférence dessinée sur le thème du Marsupilami sera donnée à Confluence (Lyon 2è) : Franck Pé, le dessinateur du Marsupilami flirtera entre réel et fiction en dialoguant avec un paléontologue vrai de vrai : Jean-Sébastien Steyer. Une « vraie-fausse » table ronde scientifique qui promet d’être à la fois instructive… et un peu loufoque.

Le même jour, le théâtre des Célestins acceuillera un “concert illustré” (Lyon 7è). La performance réunira le groupe d’électro Acid Arab et Raphaëlle Macaron, l’autrice de Beirut. L’ambiance tendra sûrement vers le psychédélique.

A partir du 8 juin. Infos sur le site de LyonBD.

Acid Arab et Raphaelle Macaron donneront un « concert illustré ».

Plus de 60 auteurs au Lyon BD Festival

Le Lyon BD Festival revient, en chair et en os. Du 11 au 12 juin, l’association LyonBD organise la 16e édition de son festival de bandes-dessinées. Aux antipodes du “joyeux non-festival” organisé l’an dernier, l’événement aura presque intégralement lieu en présentiel, mais en respectant scrupuleusement les jauges sanitaires. De nombreuses activités nécessitent donc de réserver sa place.

Les rencontres avec des auteurs ainsi que les performances et conférences ont été dispersées dans des salles de spectacles, instituts et librairies lyonnaises. Il est possible de s’inscrire à une activité seulement, ou prendre la formule complète qui, en sus du festival, offre une sympathique déambulation dans le centre ville lyonnais.

Cette année, les invités d’honneur seront Riad Sattouf (auteur de l’Arabe du Futur) et Zep (auteur de Titeuf). Une soixantaine d’autres créatifs de renom seront de la partie : Joan Sfar (Le Chat du Rabbin), Florence Cestac (Un papa, une maman – Une famille formidable, la mienne), ou encore Noémie Honein (De l’importance des poils de nez)…

L’association LyonBD met à l’honneur les auteurs issus du continent africain. Une exposition se tiendra tout au long du festival à l’Hôtel de Ville (Lyon 1er). Une autre, toujours au même endroit, présentera le travail de plusieurs artistes sur le thème des contestations contemporaines.

Du 11 au 13 juin, à Lyon. Infos sur le site de LyonBD.

Zep est l’un des invités vedette du Lyon BD Festival.

European Lab à Lyon : quand les récits se bagarrent

Le cycle d’European Lab se tiendra cette année sans l’appui du festival Nuits Sonores avec lequel il cohabite habituellement, organisés tous deux par les mêmes équipes d’Arty Farty.

Pour ses 10 ans, ce festival d’idées et de tables rondes a pour thématique « la bataille des récits », de quoi nous interpeller largement. Rue89Lyon a fait une petite sélection pour vous par ici.

European Lab, du 8 au 10 juin.

Spectacle anti-complotisme, au théâtre des Célestins

En voilà une brillante idée, que de monter un spectacle sur la diffusion des fausses informations, sur le principe voire la tentation du complotisme.

« Personne n’a marché sur la Lune. Les vaccins sont toxiques. Des reptiles humanoïdes venus du centre de la terre se cachent dans l’enveloppe corporelle des grands dirigeants de ce monde pour soumettre l’humanité… »

Vraiment ? Dans ce spectacle écrit par Lucie Vérot et mis en scène par Maïanne Barthès et la compagnie justement appelée Spell Mistakes, les questions pleuvent. Celle qui sous-tend le projet est de savoir comment résister à l’envie de se sentir « spécial », car au courant de secrets qui pourraient bien être les vérités de notre monde. Des vérités simples à consommer, diffusables tout aussi aisément. En tant que site d’info local qui dispense de l’éducation aux médias, Rue89Lyon ne pouvait que suggérer ce spectacle. Il s’intitule « Prouve-le » et cela pourrait presque être le titre d’une de nos rubriques.

« Prouve-le », au théâtre des Célestins. Les 15 et 16 juin à 20h30.

Jazz italien, au théâtre antique de Fourvière

Pour ce qui concerne les Nuits de Fourvière, c’est simple, si vous n’avez pas encore pris de places il s’agit de repérer ce qui n’est pas encore complet. Et il n’y a plus grand choix -ce qui ne signifie pas que les spectacles non encore « sold out » seraient inintéressants. Prenez cette nuit du jazz italien : elle devrait se loger parfaitement dans le décor des théâtres antiques.

Notamment avec les notes que sait produire le trompettiste Enrico Rava. Ce géant du jazz international a quelques fans qui devraient se réjouir de retrouver l’ambiance d’un concert face à son sextet solide. Cette même nuit accueille sur son affiche Stefano Di Battista. Le saxophoniste présente quant à lui un projet très grand public, dédié au maestro des compositeurs de musiques de film, Enio Morricone. Quelques chevauchées improvisées à l’horizon. È una promessa.

Le 15 juin à 20h au Grand Théâtre, à Fourvière. Infos sur le site des Nuits de Fourvière.

Les entêté-e-s : un festival de résistance théâtrale

“Après cette trop longue période marquée de points de suspension et d’interrogation, plus qu’entêté·e·s, nous répondons cet été par un poing levé !”

Le ton est donné, le théâtre ne se laissera pas enfermer encore une fois. En tout cas, c’est ce que revendique le festival “Les Entêté-e-s” qui offre à voir huit spectacles, dix-huit performances et une exposition à partir du 15 juin et et jusqu’au 10 juillet prochain. Les spectacles auront lieu au Théâtre du Point du Jour (Lyon 5è), instigateur de l’événement, mais aussi au Transbordeur (Villeurbanne), au musée Gadagne (Lyon 5è) et “en nomade”, c’est-à-dire en extérieur. Une soirée de lancement est organisée le mercredi 2 juin à 19h, pour présenter les spectacles du festival et aborder l’année difficile qui a été celle des comédiens.

Au programme : du 15 au 16 juin, Etienne Gaudillère et la Compagnie Y se moquent subtilement du festival de Cannes, mais aussi des magouilles politiques. Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Agnès Varda s’y croisent dans un moment d’anachronisme pour souligner les contradictions de l’évènement ciné. Le spectacle “Une histoire de festival” est d’ailleurs présenté au Transbordeur.

Du 17 au 20 juin : “Comprendre, des mots sur les maux” met en scène la souffrance d’une femme, au travers de trois représentations d’elle-même, qui s’opposent et se réconcilient. Accouchement traumatisant, questionnements sur l’hérédité : la pièce a librement été inspirée de rencontres avec soignantes et patientes de l’hôpital les Massues (Lyon 5è). Celle-ci est présenté au Théâtre du Point du Jour par la Compagnie Madamelune, dans le cadre des Nuits de Fourvière.

Du 23 au 24 juin, Judith Bordas et Annabelle Brouard présentent un spectacle conçu pour tout le monde, non-voyants compris. « Fugueuses, histoire des femmes qui voulaient partir » questionne les désirs d’ailleurs, ou carrément l’envie de tout plaquer pour disparaître.

Du 15 juin au 10 juillet, programme complet sur le site du Point du Jour.

Etienne Gaudillère et la Compagnie Y se moquent subtilement du festival de Cannes à l’occasion du Festival les Entêté-e-s.

#Concert

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Photo : PL/Rue89Lyon

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