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Rénovation à la Duchère  : « On ne se sent pas respectés »

A la Duchère (Lyon 9ème), le secteur de la Sauvegarde est le nouveau front de l’opération de renouvellement urbain. Ici, cela fait plusieurs mois que des travaux de rénovation des logements sociaux ont commencé. Fin mars, nous avons rencontré des habitantes qui vivent encore dans des bâtiments particulièrement vétustes. Malgré tout, elles observent d’un œil circonspect l’opération de réhabilitation en cours.

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Zohra, dans sa cuisine au murs abîmés par l'humidité ©LS/Rue89Lyon

On reconnaît la barre 440 à son architecture des années 1960. Elle jouxte des espaces verts, tantôt un parc avec des jeux pour enfants, tantôt de grandes pelouses. Les murs à la peinture défraîchie, les volets métalliques abîmés et les petits halls aux carreaux usés témoignent d’une vétusté certaine.

Fatma habite cette barre depuis une dizaine d’année, elle est âgée et ne parle pas français. Son appartement est propre mais sa cuisine a les murs humides. La tapisserie est gondolée et les plafonds sont moisis. Jean-Pierre Ottaviani, président de l’Union de la Métropole de Lyon et du Rhône de la Confédération syndicale des familles (CSF), expose la situation de Fatma :

“Cet hiver, il faisait entre 14° et 16° dans les appartements. Et ce, malgré le chauffage central.”

En cause ? Des fenêtres qui n’en portent que le nom. Même fermées, les interstices entre le cadre et les battants font plusieurs millimètres. Le cadre en bois est lui aussi rongé par l’humidité. Jean-Pierre Ottaviani commente :

“Cet hiver, Grand Lyon Habitat a proposé des radiateurs électriques aux locataires, tu parles d’une solution.”

Deux allées plus loin, dans la même barre de la Sauvegarde, à la Duchère, vit Zohra, la fille de Fatma. Elle a 32 ans et travaille dans une association du quartier. Son appartement en tout point semblable à celui de sa mère est aussi très joliment agencé. Zohra a grandi à la Sauvegarde, elle a brièvement habité dans un autre sous-quartier de la Duchère, le Plateau, dans le bâtiment surnommé “Chicago”. Mais comme elle le dit avec un grand sourire, elle est « une vraie dame de la Sauvegarde ».

Sur le plafond de Fatma, des tâches d’humidité, qui reviennent sans cesse.Photo : LS/Rue89Lyon

Elle a ré-emménagé en 2015. Faire de son nouvel appartement un endroit chaleureux pour elle, son mari et leurs quatre enfants n’a pourtant pas été chose facile.

“J’ai racheté tous mes meubles. A la Chicag’ on était infestés de cafards, je ne voulais pas en emmener dans mon nouvel appartement. Ici ça a été les puces de lit.”

Zohra, locataire de Grand Lyon Habitat à la Sauvegarde (la Duchère)
Les bâtiments de la rue Marius Donjon, à l’architecture des années 1960 (barre 440)Photo : LS/Rue89Lyon

« Tout gondole, tout gonfle et pourrit »

A peine installée, toute la famille s’est couverte de plaques rouges. Sous les lames de parquet recouvertes par un fin lino, les bêtes se comptent par centaines. Zohra se dépêche d’appeler Grand Lyon Habitat :

“Ils m’ont dit que c’est moi qui les avait ramenées. Ils ne voulaient pas prendre en charge le problème. C’est quand on a pris des photos et qu’on leur a envoyées qu’ils se sont dit “bon d’accord”. Et après, Grand Lyon Habitat a mis plus d’un mois à intervenir.”

Les punaises n’ont pas été le seul souci de Zohra et sa famille, comme sa mère, elle doit se battre chaque jour contre l’humidité :

“Le problème de l’humidité est vraiment pesant. On a beau refaire refaire tout le temps. La VMC ne fonctionne pas bien, alors tout gondole, tout gonfle et pourrit”

Zohra, dans sa cuisine au murs abîmés par l’humiditéPhoto : LS/Rue89Lyon

En effet, sur les murs fraîchement repeints apparaissent des bulles, à certains endroits ce sont de longues traces noires.

“C’est les meubles de la cuisine du voisin. C’est tellement mal isolé que son humidité abîme notre côté du mur.”

Zohra, locataire de Grand Lyon Habitat à la Sauvegarde

Le mari de Zohra travaille dans le bâtiment. C’est lui qui a fait la majorité des travaux. Il a même donné des coups de pouce aux voisins.

“Il a tout refait. Je ne saurai même plus dire tant il y a de choses. Le sol d’origine par exemple se déchirait, donc on l’a refait. On a repassé tout le mur de la cuisine avec de l’enduit.”

Zohra, habitante de la Sauvegarde, à la Duchère
Une prise de courant mal en point, chez Zohra.Photo : LS/Rue89Lyon

Le mari de Zohra n’est cependant pas électricien. Alors, pour les prises de courant avec des fils à nu, ils n’ont rien pu faire.

“Grand Lyon Habitat sait que j’ai des enfants, j’y pense souvent, j’ai peur qu’ils jouent avec.”

Zohra, locataire de Grand Lyon Habitat à la Sauvegarde

« Le plafond s’émiettait sur ma mère toute la journée »

La famille de Zohra a dépensé beaucoup d’argent dans les travaux et l’ameublement. Elle a investi dans une cuisine équipée pour pouvoir se faire à manger correctement.

“On en a eu pour 3000 euros, mais au moins là on est bien. Le souci c’est qu’avec l’humidité, ce qu’on a acheté va s’abîmer vite.”

Zohra, locataire de Grand Lyon Habitat à la Sauvegarde

Selon Jean-Pierre Ottaviani :

“En moyenne, les locataires du quartier doivent réinvestir de l’argent tous les 18 mois pour faire des travaux dans leur appartement.”

Zohra et son mari ont les ressources physiques et financières pour réaliser des travaux réguliers. En revanche, elle a dû batailler avec Grand Lyon Habitat pour que le bailleur assure un logement décent à sa mère :

“Le plafond s’émiettait sur ma mère toute la journée, il tombait sur elle. J’ai appelé Grand Lyon Habitat un paquet de fois. Ils me répondaient : “votre maman est chargée de l’embellissement de son appartement” mais ce n’est pas de l’embellissement c’est de la sécurité.”

Elle ajoute :

“Après ils ont dit qu’il fallait 15 ans d’ancienneté dans un appartement pour qu’ils fassent des travaux. Ma mère, elle, n’a peut-être pas fait quinze ans dans cet appartement, mais elle a fait 36 ans à Grand Lyon Habitat ! On ne se sent pas respectés.”

Zohra sait que tout l’argent investi pour améliorer son logement sera perdu quand elle déménagera.

Pour la jeune femme, les locataires qui bénéficient de logements sociaux vivent dans la peur de ne pas avoir de logement du tout, alors ils ne se rebiffent jamais :

“Il y a un peu une culture du “du moment qu’on a un appartement, on ne va pas chipoter”. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas de logement, on le sait.”

Zohra, locataire de Grand Lyon Habitat à la Sauvegarde
Les balcons construits dans les années 90 sur la barre 440.Photo : LS/Rue89Lyon

« A la Sauvegarde, on est envahis par les pigeons »

L’appartement de Zohra -tout comme celui de sa mère- subit les assauts journaliers de visiteurs indésirables : les pigeons.

“Au milieu des années 1990, la Métropole a fait poser des balcons sur tous les appartements des bâtiments rue Marius Donjon. Ils donnent sur un joli parc très vert, mais rempli de pigeons. En fait, ils ont posé des perchoirs à pigeons.”

Jean-Pierre Ottaviani, président local de la Confédération syndicale des familles

Tous les locataires des appartements visités ont déserté leur balcon, ceux-ci sont souvent recouverts de déjections, et abritent parfois des nids. Zohra explique :

“On est envahis de pigeons. Chaque locataire a tout essayé pour les faire partir. Non seulement ça fait beaucoup de bruit, surtout sur les balcons inoccupés, mais en plus c’est un peu dangereux, on ne peut pas laisser la porte ouverte pour aérer par exemple.”

Le balcon de Zohra, envahi de pigeons.Photo : LS/Rue89Lyon

Elle précise :

“Une fois j’étais au travail, ma fille m’a appelée morte de peur, on avait laissé la porte ouverte, il y en avait trois à l’intérieur de chez moi.”

Des habitantes de la Sauvegarde, à la Duchère, dépitées

Questionnée par Rue89Lyon, la direction de Grand Lyon Habitat reconnaît que la prise en compte du problème des pigeons a été insuffisante :

“Les pigeons sont nombreux sur la résidence et notamment sur le balcon d’un logement vacant. Une intervention a eu lieu sur le balcon en question pour déloger les nids et nettoyer.”

Et ajoute :

“Une nouvelle intervention (pose de filet pour éviter de nouveaux nids) est prévue ce vendredi 26 mars [après notre reportage]. En parallèle, une campagne d’affichage, demandant de ne pas nourrir les volatiles, a eu lieu dans les allées début mars 2021.”

Sarah habite aussi rue Marius Donjon, dans le même bâtiment que Fatma. Sa technique contre les pigeons, c’est de recouvrir son balcon d’aluminium. Elle en rigole :

“Je vous préviens, ça ne marche pas.”

Sarah est femme de ménage à l’Ecole Centrale Lyon et a emménagé dans cet appartement en 1997, après une première réhabilitation. Elle a trois enfants, de six, huit et vingt-cinq ans. Sarah a des relations pour le moins conflictuelles avec le bailleur Grand Lyon Habitat, qui a un local à l’entrée du quartier. Elle l’appelle « Opac » pour Office public d’aménagement et de construction. Les pigeons, la moisissure, les prises de courant arrachées aux fils découverts, elle vit avec depuis 23 ans :

“Je paye mon loyer, pourquoi ne veulent-ils pas que j’habite dans de bonnes conditions ? Il n’y a rien qui va à l’Opac. C’est “donne le loyer et c’est tout”.”

Sarah a tenté de mettre de l’aluminium pour faire fuir les pigeons.Photo : LS/Rue89Lyon

« Les relations avec le bailleur se dégradent »

Au début du mois de novembre, tout son bâtiment a subi une coupure de chauffage qui a duré quinze jours.

“Ils avaient fait des bêtises en faisant les travaux à quelques rues d’ici. En réalité, chaque année il y a quelque chose qui tombe en panne, et aucun dédommagement ou quoi.”

Sarah, habitante de la Sauvegarde, à la Duchère

Elle regrette des relations tendues avec son bailleur, qu’elle a vu se détériorer au fur et à mesure des années :

“J’ai constaté un changement. Il y a vingt ans les choses se passaient mieux, ils étaient plus réactifs. Les charges ont augmenté mais le service est moins bon, il faudrait m’expliquer.”

Sarah, une habitante de la barre 440 de la Sauvegarde, à la Duchère (Lyon 9ème).Photo : LS/Rue89Lyon

A la Duchère, des travaux de rénovation annoncés comme salvateurs

Les travaux de requalification et de résidentialisation auraient dû commencer en 2020 dans ce secteur de la Sauvegarde, à la Duchère. Ils doivent finir en 2030.

La crise sanitaire a provoqué le report de la concertation qui s’est tenue en janvier 2021 au lieu de fin 2020. Les travaux ont été lancés sur la barre 460 en décembre, trois mois après la date prévue. Le bâtiment s’est notamment retrouvé à nu, sans isolation pendant plusieurs semaines de décembre à janvier. Cela étant dû à une mauvaise organisation sur le chantier. Les travaux sont encore en cours sur ce bâtiment.

Les travaux du bâtiment 440 devaient commencer en septembre 2021, mais la pose de nouvelles fenêtres a été avancée de quelques mois. Elles sont en train d’être changées.

La directrice de la communication de Grand Lyon Habitat, explique à Rue89Lyon que les problèmes dénoncés par les habitants de la barre 440, notamment celui de l’humidité et des fuites, vont être réglés avec la rénovation des logements :

“Les problèmes d’humidité peuvent être liés à une ventilation défaillante et/ou à un défaut structurel du bâti […]. De plus, dans certains logements, on constate des infiltrations d’eau via les joints des menuiseries d’origines également liées à la vétusté.”

Elle ajoute :

“La réhabilitation permettra de traiter l’ensemble de ces problèmes via l’isolation extérieure, le remplacement des menuiseries et la réfection de la ventilation.”

Chez Sarah, la moisissure s’infiltre également partout.Photo : LS/Rue89Lyon

Elle ajoute que face à l’urgence d’isoler les logements formulée par les habitants, des remplacements ont été anticipés :

“En accord avec le collectif de locataires, Grand Lyon Habitat a anticipé le remplacement des menuiseries extérieures sur la barre 440 (les premières interventions ont débuté la semaine du 15 mars 2021 mais il n’est pas possible d’anticiper tout le programme de travaux. Les locataires devront encore patienter.”

On remarquer que devant le numéro 448 de la rue Marius Donjon, dans le secteur de la Sauvegarde à la Duchère, des fenêtres neuves sont nonchalamment posées au pied de la façade.

Devant le 448, de nouvelles fenêtres attendent d’être poséesPhoto : LS/Rue89Lyon

“Maintenant Grand Lyon Habitat s’y prend à l’avance pour faire des travaux, depuis que France 3 est passé. Avant, ils étaient toujours en retard, d’en moyenne 3 mois.”

Jean-Pierre Ottaviani, de la Confédération syndicale des familles

À la Duchère, à reculons vers la rénovation

Les habitantes en sont venues à redouter la rénovation de leur appartement. Le logement témoin ne leur fait pas très envie, ni les difficultés que vont amener la période de travaux.

Nora habite la barre 510 avec sa famille, à deux rues de la barre 440, de l’autre côté du petit parc. Son appartement est agencé comme celui de Fatma et Zohra, mais sans balcon. Les fenêtres sont fermées avec du sopalin pour combler les interstices, ainsi que du scotch. Elle est très ennuyée par sa cuisine humide :

“Tous les ans on refaisait toutes les peintures mais mon fils a dit qu’il ne voulait plus qu’on mette d’argent là dedans, que ça ne servait à rien. En quelques mois ça pourrit.”

Cet hiver, le chauffe-eau est tombé en panne et n’a pas fonctionné durant un mois avant que Grand Lyon Habitat ne le répare.

Le plan de rénovation urbaine du secteur de la Sauvegarde à la Duchère. Capture d’écran GPV

Et Nora continue : la faïence de la salle de bain qui se casse à cause des murs qui gonflent, les prises de courant avec les fils à nu… Pourtant, si elle pouvait, elle n’accepterait pas la rénovation de son appartement.

La faute à l’appartement témoin dont la façade se détache au milieu des vieux appartements décrépis, dans la barre 440. Les habitants qui l’ont visité en sont ressortis très mitigés.

L’architecte a souhaité installer des WC suspendus. Charmante idée, mais cela a avancé le siège dans le cabinet déjà minuscule. Si bien qu’une personne d’un mètre soixante-dix ne peut pas s’y asseoir et fermer la porte. Nora tempête :

“Je ne veux pas qu’ils mettent leurs toilettes chez moi, mon fils est grand, je veux qu’il puisse fermer la porte.”

L’appartement témoin, rue Marius Donjon (bâtiment 440)Photo : LS/Rue89Lyon

Elle ajoute :

“Moi je veux une jolie cuisine. dans le nouvel appartement le lavabo est placé dans un petit coin, à côté de la chaudière. Ce ne sera pas joli, ni pratique d’ailleurs ! En plus c’est aussi là qu’ils mettent toutes les prises.”

Grand Lyon Habitat explique ce problème de place dans les toilettes :

“Outre la modernisation de l’équipement, cette solution technique permet de masquer la nouvelle colonne eaux usées et d’améliorer nettement l’isolation acoustique vis-à-vis du voisin, qui était auparavant source de gêne importante. A l’inverse, cette solution réduit la profondeur disponible d’environ 10cm et donne la sensation aux locataires d’un espace étriqué.”

Cependant, après avoir reçu les plaintes des habitants, Grand Lyon Habitat a promis de revoir les toilettes. Mais pas pour tout le monde, précise Jean-Pierre Ottaviani de la CSF :

“Les locataires qui ont eu les travaux avant le recalibrage garderont ce problème de place dans les toilettes.”

Nora est également inquiète de voir la luminosité de son appartement disparaître après la rénovation. Les nouvelles fenêtres seront à moitié couvertes par un paravent noir inamovible, qui empêchera en partie la lumière de passer.

Grand Lyon Habitat tente pourtant de rassurer :

“Cette modification participe aussi à la modernisation de la façade. La nouvelle menuiserie reste d’une dimension généreuse. La surface vitrée de ces pièces est supérieure de 25% aux exigences actuelles dans les constructions neuves. Les locataires peuvent constater dans le logement témoin que la luminosité de la pièce reste largement suffisante même par temps couvert.”

« Ils s’activent beaucoup plus, par peur de la médiatisation »

Les locataires ne comprennent pas les décisions qui ont été prises. Pour Jean-Pierre Ottaviani, la communication n’a pas été très fluide avec les habitants :

“En fait, pendant la concertation, ils présentaient les projets plus qu’ils ne laissaient place au débat. Ils considéraient que s’ils n’avaient pas de retour c’est que les choses étaient OK. Mais parfois c’est juste que les habitants n’étaient pas au courant.”

La directrice de la communication de Grand Lyon Habitat déclare pourtant qu’un panel de dispositifs de communication et de concertation a été déployé :

“Des réunions publiques ont été organisées ; un logement pédagogique a été aménagé en 2018 puis un logement témoin en 2019 pour expliquer les travaux envisagés pièce par pièce […]. Une plaquette présentant le projet des travaux a été adressée à chaque locataire en décembre 2019 accompagnée d’un bulletin de vote. Un bulletin de suivi des travaux va être diffusé dans les tout prochains jours.”

Grand Lyon Habitat promet un suivi individualisé de la rénovation pour les locataires :

“Dans le cadre du chantier, une visite préalable de chaque logement est réalisée afin d’informer les locataires sur les travaux, le calendrier de réalisation et les contraintes qui en découlent.”

La barre 460, premier bâtiment concerné par les travaux de rénovation, dans le secteur de Sauvegarde, à la Duchère.Photo : LS/Rue89Lyon

Depuis décembre dernier, Jean-Pierre Ottaviani organise des réunions toutes les six semaines entre les responsables de Grand Lyon Habitat et les habitants, par petits groupes de cinq. L’opinion de Zohra est mitigée à propos de ces rendez-vous :

“A la première réunion, ils ne voulaient rien entendre. Maintenant, par peur de la médiatisation, ils s’activent beaucoup plus.”

« J’aime bien ce coin de la Duchère, c’est familial »

Un autre problème se pose : Les appartements sont refaits cinq par cinq. Lorsque les travaux de salle de bain sont entamés dans un appartement, les familles doivent aller se doucher dans l’appartement témoin pour au minimum une semaine.

“Cinq familles qui doivent aller se doucher dans l’appartement témoin, qui parfois se trouve à plus de cinquante mètres de leur appartement, ce n’est pas le top quand même.”

Jean-Pierre Ottaviani, délégué syndical de la Confédération syndicale des familles
Le plan de végétalisation du secteur de la Sauvegarde, à la Duchère. Capture d’écran GPV

Les locataires de la Sauvegarde que nous avons rencontrées sont pour beaucoup très attachées à leur quartier, et vivent souvent comme Zohra, sa mère et son frère, dans trois appartements différents à une cinquantaine de mètres de différence. Comme le dit Younes, le fils de Nora :

“J’aime bien ce coin de la Duchère. J’ai mes habitudes. C’est un beau quartier, vert et les gens s’entraident.”


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