Covid-19 : forte progression des variants à Lyon et dans sa région
[En graphiques] À Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes, les variants progressent mais la dynamique de l’épidémie de Covid-19 semble toujours décroître. Les hospitalisations en simultané continuent leur baisse mais les patients en réanimations ont augmenté depuis 15 jours. De quoi entretenir cette impression de situation flottante
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Bertrand Enjalbal Oliveira
Publié le ·
Imprimé le 22 novembre 2024 à 01h56 ·
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Covid-19 : moins d’hospitalisations mais plus de réanimation
Le nombre de personnes hospitalisées pour des cas de Covid-19 en Auvergne-Rhône-Alpes continue sa lente diminution. Au 22 février, sur une semaine glissante, elles étaient en moyenne 3 483. Elles étaient environ 200 de plus une semaine plus tôt.
Le niveau des hospitalisations en simultané reste malgré tout élevé. Au 22 février, elles se situaient à un niveau toujours plus élevé que lors du pic de la première vague du printemps dernier. Le volume est toutefois deux fois moins important que lors du pic de la deuxième vague. Cette évolution en « plateau descendant » se poursuit doc.
Dans les services de réanimation, l’évolution depuis la mi-janvier est légèrement différente. Elle semble se situer davantage sur un « plateau ascendant ». Après une légère baisse au début du mois de février, le nombre de patients Covid-19 dans les services de la réanimation repart à la hausse depuis une quinzaine de jours.
Le niveau de tension sur ces services reste donc toujours proche des 75%. Un niveau encore élevé.
Auvergne-Rhône-Alpes, une dynamique épidémique plutôt stable
La décroissance de l’épidémie dans la région semble se poursuivre. Son niveau de circulation reste toutefois élevé. Au 19 février, le taux d’incidence régional s’élevait à 182 cas pour 100 000 habitants. Un niveau près de quatre fois supérieur au seuil d’alerte.
On note toutefois un certain ralentissement ces derniers jours. C’est le cas notamment dans les grandes métropoles de la région.
Pour l’heure, les indicateurs ne montrent pas de signe d’aggravation globale de la dynamique de l’épidémie. Depuis la semaine dernière, le taux d’incidence est resté stable, montrant une très légère baisse. Dans le même temps, le dépistage a lui aussi continué à baisser.
Augmentation du taux d’incidence chez les plus jeunes pendant les vacances
On note toutefois une augmentation du taux d’incidence chez les plus jeunes (0-9 ans) depuis une dizaine de jours. Alors même que le dépistage, pour cette tranche d’âge également, a continué de diminuer.
Le taux d’incidence est reparti à la hausse à partir du 13 février soit une semaine après le début des vacances scolaires d’hiver. La hausse se poursuivait au 19 février (+6%).
Cette légère hausse à partir du milieu des vacances scolaires est-elle le signe d’une circulation plus importante chez les plus jeunes juste avant les vacances ? Si tel était le cas, les vacances sont arrivées à temps. Les prochains jours nous montreront comment l’épidémie a évolué notamment dans cette frange de la population.
Des variants qui progressent vite en Auvergne-Rhône-Alpes
Autre probable conséquence de la baisse continue du dépistage, le taux de positivité (pourcentage de positifs dans le dépistage global) augmente. Notamment chez les 0-9 ans. Avec la période des vacances scolaires, on peut penser que moins d’enfants ont été testés. Entre le 11 et le 19 février, calculé sur des semaines glissantes, le taux de positivité a presque doublé dans cette tranche d’âge. Dans le même temps, il a progressé de 15% en moyenne dans l’ensemble de la population.
Ces petits signes sont-ils les conséquences de la progression des variants du virus Sars-Cov-2 ? Qui feraient de la période, une situation flottante, d’entre deux, marquée par la baisse des cas de la souche initiale et l’augmentation des cas de variants potentiellement plus contagieux.
Au 27 janvier, Santé Publique France indiquait que les variants représentaient 14% des cas détectés en Auvergne-Rhône-Alpes. Ils étaient déjà en augmentation par rapport à début janvier.
Au 19 février, l’organisme de veille sanitaire notait que cette proportion avait plus que doublé dans la région : 29,2% des cas confirmés concernaient le « variant anglais » (contre 37% en moyenne en France), 2,7% le « variant sud-africain » et 5% le « variant brésilien ».
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