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Ce samedi, 4ème manifestation contre la loi « sécurité globale » à Lyon

[Article mis à jour le 12 décembre à 19h] Pour le troisième samedi consécutif, on manifestait à Lyon contre la loi « sécurité globale « . Entre 2000 et 4000 personnes ont marché de la 

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Une grande confusion a régné sur les quais du Rhône pour ce 3ème samedi de mobilisation contre la loi "sécurité globale" à Lyon. ©LB/Rue89Lyon

place Maréchal Lyautey à la place Bellecour. Des affrontements ont eu lieu avec la police, essentiellement rive gauche du Rhône.

> (Re)lire le live tweet de notre journaliste Laurent Burlet.

Après deux grosses « Marche des libertés » les samedis 28 novembre et 5 décembre, et une petite manifestation le 8 décembre, une nouvelle manif a été déposée ce samedi 12 décembre.

Il s’agissait toujours d’une réponse à l’appel lancé par la coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale visant à organiser des manifestations « sur le territoire national » mais pas à Paris.

Nouvelle interdiction partielle de Presqu’île

La préfecture du Rhône a entendu, à moitié, l’appel des commerçants qui souhaitaient que les manifestants ne puissent pas rejoindre la place Bellecour. Comme la semaine dernière, le départ de la place des Terreaux a été interdit. En revanche, la manifestation (déclarée) a bien pu se terminer à Bellecour.

L’arrêté préfectoral est un copier-coller de celui de la semaine dernière.

Le parcours de la manifestation était donc identique : à partir de la place Maréchal Lyautey (6ème arrondissement), le cortège a longé le Rhône sur les quais de la rive gauche jusqu’au pont de la Guillotière, où il a rejoint la place Bellecour via la place Antonin Poncet. Le passage devant l’Hôtel Dieu étant toujours interdit.

Le 5 décembre, des projectiles avaient été lancés sur les forces de l’ordre postées à chaque intersection de rue. La police avait répondu avec des gaz lacrymogènes, des charges et le canon à eau.

Pour ce 12 décembre, le scénario a été quasi identique. A la différence que devant la banderole de tête, un black bloc d’environ 200 personnes (contre une cinquantaine la semaine précédente) a pris pour cible les forces de l’ordre et des panneaux publicitaires ainsi qu’une vitrine. Gendarmes mobiles et policiers ont répliqué à grand renfort de grenades lacrymogènes. Ils ont également chargé à plusieurs reprises, utilisant parfois des tirs de LBD.

Au moins cinq personnes ont été interpellées selon la préfecture. Nous avons pu constaté deux manifestants légèrement blessés.

Le retrait total de la loi « sécurité globale »

Ce troisième samedi de mobilisation en autant de semaines est une nouvelle réaction à la proposition de loi « sécurité globale ». La coordination nationale réclame toujours le retrait complet de la loi et pas seulement de l’article 24, comme expliqué dans le communiqué ci-dessous.

« Le gouvernement mène une entreprise de démolition des libertés publiques fondamentales en France, à travers la proposition de loi Sécurité globale et ses articles 21, 22 et 24, votés le 24 novembre dernier par 388 député.e.s, ainsi que le nouveau Schéma national de maintien de l’ordre. […] Elle n’est pas dupe et observe que l’article 24 risque d’être réintroduit avec l’article 25 du projet de loi dite « Séparatisme ».

La manifestation du samedi précédent avait rassemblé entre 5 000 et 10 000 personnes (selon les chiffres de la préfecture ou des organisateurs).

Une grande confusion a régné sur les quais du Rhône pour ce 3ème samedi de mobilisation contre la loi « sécurité globale » à Lyon. ©LB/Rue89Lyon

#Loi sécurité globale

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