Le taux d’occupation global des lits en service de réanimation est de 94,1% ce mardi. Avec pas moins de 45,9% des patients concernés estampillés Covid+.
Ce sont 19,6% des appels passés au Samu qui ont concerné cette semaine la pandémie, contre 14,6% la semaine précédente.
Ces chiffres correspondent aux établissements hospitaliers de la Métropole de Lyon et du département du Rhône, et incluent également les centres hospitaliers de Bourgoin et de Vienne.
Le nombre de dépistages continue de progresser parallèlement : 15642 la semaine passée, du lundi au dimanche 18 octobre, contre 11162 la semaine précédente.
Devant la propagation du virus et la saturation annoncée des services concernés dans les hôpitaux, l’Agence régionale de Santé d’Auvergne-Rhône-Alpes a demandé à tous les établissements de santé, publics et privés, de la Loire, du Rhône et de l’Isère de procéder à des déprogrammations de tous les actes médicaux pouvant être repoussés, pour les 15 prochains jours.
Ce mardi, l’ARS a ajouté les départements de l’Ain et de la Savoie dans le processus de déprogrammation, afin d’éviter autant que possible l’engorgement des services de santé.
Avec 2,3 décès par jour pour un million d’habitants, Auvergne-Rhône-Alpes est actuellement la région plus endeuillée du pays, proportionnellement à la taille de sa population.
Une grève symbolique ; des médecins « très inquiets »
Des représentants médicaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont lancé un appel à l’union nationale ce lundi.
« Nous, médecins, pouvons témoigner de la souffrance que nous prenons en charge tous les jours. Mais nous sommes aussi inquiets de la désunion qui semble s’installer parmi nos concitoyens. »
Olivier Claris, président de la Commission médicale des HCL, se dit « attristé » des prises de position de personnalités publiques. Tout en ayant conscience que « les mesures sont difficiles » pour les concitoyens, il appelle à les respecter strictement.
Un préavis de grève avait été déposé par ailleurs samedi 17 octobre par la CGT représentante des services de réanimations et des soins critiques ; mais la grève n’a été que symbolique ce lundi 19 octobre. Les demandes syndicales concernaient l’anticipation des recrutements, l’achat de matériel, l’assurance d’une augmentation pérenne du personnel.
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