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Confinement : pas de manif le 1er Mai, mais des banderoles aux fenêtres

[Diaporama de l’article mis à jour régulièrement] Confinement oblige, il n’y aura pas de manifestation ce 1er mai à Lyon. Les slogans ne sont pourtant pas absents des rues depuis le 17 mars dernier. Aux fenêtres ou aux balcons, revendications et remerciements au personnel soignant s’affichent sur des banderoles.

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Banderole "Merci aux soignants ! Applaudissons à 20h". Quais de Rhône.

Aucun cortège ne défilera à Lyon ce 1er Mai 2020. Mais si le confinement empêche la tenue des traditionnels manifestations et rassemblements, des rendez-vous sont données, virtuellement ou depuis les fenêtres.

Dans un communiqué, l’intersyndicale du Rhône appelle à se mobiliser en signant la « Tribune des travailleur.ses du Rhône pour un monde meilleur« . Sur Facebook, la page « Convergence Gilets Jaunes/ Blouses Blanches » appelle à déposer des témoignages de soutien sur les grilles des hôpitaux.

Des banderoles aux fenêtres

Depuis le début du confinement, des banderoles s’affichent aux fenêtres des confiné.es. A Paris, Nantes, Lille ou encore Strasbourg, les messages de soutien aux soignant.es et les slogans politiques s’étalent sur les murs des immeubles.

Ces banderoles s’affichent également sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, le hashtag #CortegeDeFenêtre permet de retrouver ces banderoles. Sur Facebook, le groupe « Cortège de fenêtre » les recense.

A Lyon, les banderoles semblent apparaître majoritairement dans le 7e arrondissement, autour de Jean Macé et de la Guillotière, et dans le 4e arrondissement et 1er arrondissement, sur les pentes et le plateau de la Croix-Rousse.

> Petit florilège.

« Aux héros du quotidien »

Beaucoup des banderoles croisées dans Lyon sont un hommage aux soignant.es et aux autres « héros du quotidien ». Décorées de dessins d’enfants ou plus sobres, elles appellent à applaudir à 20h et surtout à rester chez soi.

Banderole « Merci aux soignants ». Quartier Jean Macé. © AM

 

Banderole « Merci aux soignants ! Applaudissons à 20h ». Quais de Rhône. © AM

 

Banderole « Merci à tous les héros du confinement ». Pentes de la Croix-Rousse. © LB

 

Banderole « Soutien aux soignant.es et à tous les travailleurs travailleuses ». Avenue Jean Jaurès à Gerland

 

Devant l’hôpital de la Croix-Rousse, les Gilets Jaunes affichent également leur soutien aux « héros » du quotidien : « Urgence, réanimation, pompiers »…

Banderole « Merci à nos héros ». Croix Rousse. © LB

« Du fric pour l’hôpital public »

D’autres messages sont plus revendicatifs et rappellent les slogans des manifestations. Le plus courant, parfois crié aux fenêtres à 20h pendant les applaudissements : « Du fric pour l’hôpital public ».

Banderole « Du fric pour l’hôpital public ». Quartier Jean Macé. © AM

 

Banderole « Du fric pour l’hôpital public ». Avenue Jean Jaurès. © AM

Certains affichent « Du fric pour l’hôpital, pas pour le capital ». Dans le contexte lyonnais, on peut y voir clin d’œil aux slogans chantés par les soignants pendant les manifestations contre la réforme des retraites, en passant devant l’Hôtel Dieu : « Un temple du capital sur les ruines de l’hôpital, de cette société-là, on n’en veut pas » ?

Banderole « Du fric pour l’hôpital, pas pour le capital ». Guillotière. © AM

Mathias, étudiant vivant dans le 7e arrondissement, est l’un des auteurs de ces banderoles. Il explique :

« J’ai vu des gens le faire sur les réseaux sociaux, ça m’a incité à m’y mettre. Je trouvais ça très bien d’applaudir aux fenêtres tous les soirs mais je trouvais que ça manquait de politisation. Quitte à être tous les soirs aux fenêtres, autant que ce soit avec une belle banderole. Pour le message, j’ai hésité avec « du fric pour l’hôpital public », mais celui-ci rappelle le côté anticapitaliste, ça résume bien ce que je pense. Beaucoup plus d’argent a été dépensé pour soutenir les entreprises plutôt que les salarié.es, a fortiori celleux de l’hôpital ».

Banderole « Du fric pour l’hôpital, pas pour le capital ». Quartier Jean Macé. © AM

 

Banderole « Du fric pour l’hôpital public, à bas l’état d’urgence ». 3e arrondissement. © AM

Dans plusieurs villes de France, des habitant.es ont été convoqués au commissariat pour répondre des messages politiques accrochés à leurs fenêtres. A Toulouse, une jeune femme a passé quatre heures en garde à vue pour une banderole « Macronavirus : à quand la fin », rapporte Médiacités. Mediapart se fait également l’écho de convocations au commissariat pour des banderoles politiques à Paris ou Marseille.

> Envoyez les photos de vos banderoles à Rue89Lyon à hello@rue89lyon.fr, on les ajoutera au diaporama ci-dessous.


#1er mai

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Photo : CC/rue89Lyon

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