Dès la détection de cinq cas dans la commune des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) le 8 février dernier, les HCL se sont trouvés en première ligne pour traiter les personnes contaminées par le coronavirus pou covid-19.
Un mois et demi plus tard, la gravité de la situation s’est affirmée. Dans son bilan datant du 18 mars à 15 heures, l’Agence Régionale de Santé a annoncé 858 cas confirmés biologiquement, dont 220 dans le Rhône et 27 décès (13 dans le Rhône). Les chiffres donnés par l’ARS restent soumis à caution puisque tous ne sont pas détectés, testés.
Pour faire face à ce nouvel afflux de patients, de nouvelles mesures se sont donc imposées au hospitalier qui les détaille dans un communiqué de presse.
Les HCL « concentrés sur la gestion de crise »
Aux HCL comme dans tous les services hospitaliers de France, toutes les activités non urgentes ont été reprogrammées dès le 12 mars. Cela a permis à des soignants d’être réaffectés dans les services les plus mobilisés dans la gestion de cette crise.
Il ne reste donc dans les hôpitaux que les professionnels dont la présence physique est indispensable. Avec les mesures de confinement, les autres, et notamment le personnel fragile, ont été mis en télétravail.
Alors que depuis le début de la crise, les cas détectés de coronavirus originaires du Rhône étaient principalement pris en charge par le service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Croix-Rousse, de nouvelles places se sont libérées depuis le 18 mars à l’hôpital Lyon Sud et dès le 20 mars à l’hôpital Édouard Herriot.
L’activité des établissement des HCL est donc essentiellement consacrée à la gestion des personnes contaminées par le covid-19. Cependant, le service des urgences continue à fonctionner et des places sont toujours gardées pour les urgences médicales et vitales.
260 lits de réanimation et de surveillance continue
Les unités de soins consacrés à la gestion de la crise ont gagné (un peu) en capacité. Ainsi le service communication des HCL nous précisent qu’ils disposent au 18 mars de 260 lits de réanimation et de surveillance continue, toute activité confondue. Une capacité que les HCL cherchent à porter à 320 lits.
À la date du 18 mars, 126 patients se trouvaient en unité d’hospitalisation. Ce sont des patients dont la contamination est confirmée et qui nécessitent une surveillance médicale durant quelques jours. Plusieurs centaines de lits sont progressivement mobilisés au fur et à mesure que les services se réorganisent.
Toujours à la même date, 28 patients se trouvaient en réanimation. Parmi ces patients, les HCL n’ont eu à traiter aucune hospitalisation d’enfants pour le moment.
De nouvelles manières de diagnostiquer les cas
Quand le nombre de cas était bas, l’Agence Régionale de Santé avait la tâche avec les patients contaminés de remonter la chaîne de contamination tout en testant et en mettant en quatorzaine les personnes avec qui ils avaient été en contact. Face à la propagation de la crise, ces étapes ne sont plus possibles.
Toutes les personnes qui ont des symptômes ne sont plus testées automatiquement. Les prélèvements afin de déterminer un diagnostic sont réservés à deux catégories. Les patients hospitalisés qui ont des problèmes respiratoires et les personnels soignants.
De même, les hôpitaux se consacrent à la gestion des cas les plus graves, détectés notamment via un appel au 15. La médecine de ville prend en charge les autres, c’est-à-dire les cas a priori les plus bénins. Ces personnes ne doivent donc pas appeler le Samu mais bien leur médecin traitant. Cela permet de désengorger la ligne d’urgence. Le 17 mars, par exemple, c’est 2 200 appels que le Samu centre 15 a dû traiter.
Crèches hospitalières et soutien des communes et du rectorat
De manière généralz, les différentes institutions se mobilisent pour soutenir le personnel soignant. Les crèches hospitalières restent ouvertes. Les crèches privées qui accueillent des enfants de professionnels des HCL prolongent aussi leurs activités. Certains établissements scolaires dans ce cas sont également restés ouverts.
Pour autant, la situation pour ce personnel soignant peut être difficile, notamment psychologiquement. C’est pourquoi les HCL ont déployé une cellule d’aide psychologique.
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