Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

La sélection sorties et culture de Rue89Lyon en février 2020

Comme tout le monde vous savez très bien que « crapaud qui chante en février a l’hiver derrière lui ». Chantez donc petites bestioles gluantes ; ce n’est pas qu’on ne veuille pas d’hiver mais c’est surtout qu’on a très envie de sortir. Manger du sarrasin sous forme de crêpes, s’initier au dancehall de Beyoncé et voir des films expérimentaux : le programme commence à nous réchauffer.

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La sélection sorties et culture de Rue89Lyon en février 2020

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Le festival Microsouillon – au Toï Toï

Avec un nom pareil, difficile de ne pas regarder d’un peu plus près ce que propose le Toï Toï ce samedi. Soyons ouverts, aimons la musique et poussons le volume, voilà Les Mauvais garçons et leur punk qui vieillit moins vite que le groupe qui officie depuis plus de 30 ans. Rien que ça. Déboulez jeunesse, avec les lyonnais de BreakBone Fever qui propose ce qu’il qualifie lui-même d’electropical punk. Et un duo lyonnais également, du cru, avec guitares abîmées et langue anglaise pour l’export, c’est Jacqueline (ah on avait dit « export » ?).

Voilà pour l’édition #1 et pour ce qui concerne l’édition #2, on peut déjà vous annoncer qu’elle aura lieu le 22 février. Bonnes soirées au Toï Toï, d’autant qu’il y aura des tartines de fromage fondu à la vente.

Le samedi 1er février à partir de 17 heures pour la food et la bière, et 20h30 pour les concerts.

Le Lyon Crêpes Festival – à Heat

En voilà un événement qui fait -très concrètement- saliver. Parmi tous les foodcourts qui pullulent à Lyon, c’est à HEAT qu’on vous propose d’amener vos corps affamés, là où officieront pendant ce dédié week-end de la Chandeleur les excellents crêpiers de Madamann. Derrière les fourneaux, une fine équipe emmenée par Simon, chanteur à marinière, fabricant des meilleures crêpes de Lyon voire de l’Est du pays (on attend la battle avec les bretons). La même équipe a également un stand aux Halles de la Martinière : une expansion bienvenue quand on a goûté aux petites merveilles roulées, pliées, remplies de fromages affinés et d’autres produits quali’.

Pour la Chandeleur, on nous promet « d’explorer à la fois les saveurs authentiques de la crêpe Bretonne, mais également des déclinaisons et variantes de la crêpe, venants de toutes les cuisines du monde ».

Il y aura notamment des fabrications imaginées avec la table Wei (à la carte : des crêpes pékinoises, des crêpes japonaises “Okonomyaki”…). D’autres bons cuisiniers ont promis qu’ils seraient de la partie, et notamment Les Bons Sauvages, chouette resto de la Mulatière (samossas de blé noir, tacos sarrasin & poulpe, blinis frais & truite fumée). Les crêpes sucrées sont assurées avec Ikône (un bar à chocolat fondu ; OMG), inspirées de la recette de Raymond Olivier (voir vidéo ci-après), « avec beaucoup d’alcool ». Okay les gars, poussez-vous de devant, on est armés de fourchettes et on est chauds.

Les 1er et 2 février à HEAT. Infos par ici.

Agatha – au TNP

Avec cette langue si particulière, le rouleau compresseur des sensations, à la fois elliptique et précis, Marguerite Duras aborde le sujet de l’inceste, dans « Agatha ». Une femme part, quitte un domicile et va devoir s’expliquer avec un homme.

Louise Vignaud a choisi de mettre en scène ce texte après s’être penchée sur Le Misanthrope et Rebibbia, des textes vibratoires qui nous ont été amenés par les monstres sacrés, chacun dans leur genre, que sont Molière ou Goliarda Sapienza (autrice du fabuleux L’Art de la joie). Avec cette œuvre de Marguerite Duras, Louise Vignaud confirme son goût remarquable pour la puissance narrative.

« Agatha », mise en scène de Louise Vignaud. Du 4 au 21 février au TNP de Villeurbanne.

Cours de danse-minute – aux Subsistances

« Un mauvais danseur accuse le terrain d’obliquité », dit le proverbe vietnamien. Aux Subs, on n’accusera personne et le cours se fera en 30 minutes. Rock acrobatique, Dancehall, Ballet classique, Breizh Dans, Hip Hop, Samba, Lindy Hop, Krump, Sharki, Bachata, K-Pop… Au total, une quarantaine de danses différentes, portées par des professeurs passionnés, amateurs ou professionnels, sont proposées. Une façon enthousiasmante d’ouvrir les portes de ces lieux suspendus en bord de fleuve et d’y traîner -pardon, d’y lever- ses basques.

Samedi 8 février de 14h à 18h en continu et dimanche 9 février de 14h à 20h en continu aux Subsistances.

Jeffrey Lewis & The Voltage – au Sonic

Il est considéré comme un patron dans l’anti-folk, l’underground made in New-York et qui s’exporte comme une valeur sûre. Le lyrisme retenu et le talent surdimensionné de Jeffrey Lewis, qui compose mais aussi dessine des BD surréalistes, en font un artiste particulièrement passionnant et un de nos chouchous de la scène rock indé actuelle. Il se présentera avec son groupe The Voltage, qui tourne sous ce format depuis maintenant 4 ans. Mieux que des mots, un peu de son à écouter ci-après.

Jeffrey Lewis & The Voltage le 17 février au Sonic.

Festival « Les Inattendus, films hors normes »

Le festival Les Inattendus s’est créé sur le constat partagé de ce que certaines œuvres manquent cruellement de visibilité, à cause de leur forme, de leur support, etc. Depuis 1997, l’événement n’a pas varié de cap. L’objectif comme un pari est de montrer ces films invisibles, qui se font souvent seuls, sans moyens, à l’encontre des thématiques et des modes privilégiées par le marché de l’audiovisuel.

La programmation est une fois encore très dense : le thème de la fin du monde se retrouve plusieurs fois (chez Tooth, chez Camille Degeye…), on relève une soirée autour de la Méditerranée, une autre sur les « territoires communs » qui permettra de révéler des productions collectives. Une soirée sera dédiée à l’inclassable Boris Lehman, qualifié de « cinéaste du réel », qui produit des portraits à la frontière du ciné expérimental, du documentaire…

Le cinéaste Boris Lehman. DR

Pour la première fois, le festival se déroulera chez Chromatique, lieu artistique qui prend la suite du 6ème Continent (dans le 7e arrondissement) et, toujours, au cinéma Le Zola (à Villeurbanne). Une opération de crowdfunding a par ailleurs été lancée pour soutenir ce festival de qualité.

Du 14 au 22 février. Programmation complète sur le site des Inattendus.

Wintower édition 2020

« Winter is coming », paraît-il : on est déjà dedans, sans crainte aucune. Wintower est la version hivernale du festival de bord de lac Woodstower. Pas besoin de moufles car en hiver le festival n’a pas lieu sur les plages, le rendez-vous est donné dans des salles de concert de l’agglo. On démarre vendredi 21 février avec un enfant terrible du rap (pléonasme ?) Alkpote, personnage projeté qui se débat dans ses contradictions, assume parfois les moins correctes, inspirant dans tous les cas une flopée de jeunes artistes d’aujourd’hui. On sera là au Ninkasi Kao (à Gerland).

Le lendemain, samedi soir, rendez-vous au Transbordeur pour Kompromat, talentueux duo formé par la classe de la scène électronique (Vitalic et Rebeka Warrior de Sexy sushi), autour d’un projet plus techno. Ci-après, un titre en featuring avec Adele Haenel. Juste avant Kompromat, pour une mise en jambe tonique, on sera devant Zimmer, poulain du très bon label Roche Musique (Kartell, FKJ ou Darius…).

Wintower du 21 au 23 février, au Ninkasi Kao, au Transbordeur puis à la Commune. Infos et programmation complète par ici.


#Cinéma

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