Mais le message de fin d’année à diffuser reste le même : paix sur vous et haut les cœurs ; voici la sélection culturelle de Rue89Lyon pour finir 2019 en douceur. Donnez-nous vos bons plans en commentaires (tout est bienvenu, les fêtes de la Saint-Sylvestre dans un club moite comprises).
Ludwig Von 88 – au Transbordeur
Figure majeure du punk des années 1980 en France, les gars ont à peine vieilli. Ou plutôt leur musique. Pour entendre en live « Bière Et Punk », « Guerriers Balubas » ou Louison Bobet For Ever, l rendez-vous est pris à Transbo. Date à noter car Ludwig Von 88, que ce soit pour des questions d’âge ou pas, se fait assez rare sur scène. Des « come-backs » après 15 ans, comme on dit dans le métier, on ne doit jamais trop attendre, quitte à être agréablement surpris. La présence de ces excellents compagnons de scène fera évidemment chaud au cœur de ceux qui les ont aimés, comme une BO de la jeunesse.
Le vendredi 6 décembre – à Transbordeur (Villeurbanne) à partir de 19h30.
Compulsory Figures, par Xavier Veilhan & Stephen Thompson – aux Subsistances
Xavier Veilhan est connu pour ses sculptures contemporaines qui trônent devant différents hauts lieux dédiés (près du Musée d’art contemporain de Lyon ou encore devant Beaubourg), pour son rapport à l’argent, mais aussi pour ses incursions dans le monde du spectacle vivant. Cette fois il a imaginé pour le danseur et patineur canadien Stephen Thompson un morceau hypnotique qui traduit sa curiosité pour la trajectoire comme la ligne parfaites. Un introspectif et exigeant « Holliday on Ice » ?
Pour en savoir davantage sur le « fonctionnement » du spectacle, mais aussi sur le rôle que vous pourriez y jouer, à lire aussi :
« Les dessins réalisés en live par Xavier Veilhan répondent aux dessins du patineur, les images d’archives côtoient les images réalisées par l’artiste, le dispositif live de Pierre Nouvel permet aux spectateurs d’approcher en direct les figures réalisées et, tels les juges olympiques d’avant, d’en évaluer la qualité, la précision, la beauté. »
Du 5 au 8 décembre aux Subsistances.
Martien Martienne – au Théâtre de la Croix-Rousse
« Ylla est une Martienne un peu Madame Bovary, un peu Madame Butterfly, qui s’ennuie avec son Martien de mari. Au fil de ses rêves, elle entre en contact télépathique avec le premier astronaute s’approchant de la planète Mars et se met à fredonner des chansons inconnues. Troublé, Monsieur K devient fou jaloux des rêves de sa femme. »
Le pitch adapté des « Chroniques martiennes » du cultissime auteur de SF Ray Bradbury s’ouvre de façon à présenter un spectacle accessible à tous, enfants compris. Laurent Fréchuret s’est entouré des excellents Percussions Claviers de Lyon et de deux comédiens, Claudine Charreyre (Ylla K.) | Mychel Lecoq (Yll K.).
Du 11 au 14 décembre au Théâtre de la Croix-Rousse.
La Cicciolina au festival Onlyporn
Rendez-vous désormais incontournable des fêtes de fin d’année lyonnaises, Onlyporn s’attache à considérer le « porno » au sens large comme un continent d’explorations sociales, artistiques, avec des projections de films mais aussi des lectures-performances et des rencontres au sommet. Au sommet car cette année le festival a en invitée d’honneur une icône pop attachée à cet univers hyper-sexualisé. Si on vous dit peluche collée serrée contre la poitrine et fleurs ouvertes sur la tête, vous pensez à … ? La Cicciolina.
Elle entrera en conversation avec le public lyonnais qui aura pris rendez-vous, le jeudi 12 décembre au Lavoir Public. Ilona Staller, de son vrai nom, du haut de ses 67 ans a certainement beaucoup de choses à raconter.
Le jeudi 12 décembre au Lavoir Public, entretien avec La Cicciolina, dans le cadre du festival Onlyporn.
Illustre (rap) – au CCO de Villeurbanne
C’est une Clermontoise, une rappeuse qui ne s’en laisse pas compter et que l’on vous laisse découvrir dans la vidéo et le clip ci-après. Elle se fait appeler Illustre. La bien nommée.
Le même vendredi soir, il sera possible d’entendre le collectif lyonnais de rappeurs ACS, engagé notamment dans ses textes et dans son activisme local sur les questions de l’accueil de migrants.
Vendredi 13 décembre, au CCO de Villeurbanne, dans le cadre du Lyon Antifa Fest Act VII.
Le marché de Noël #4 – à Stamtich
Le restaurant alsacien qui fait des flammekueches à se damner et sert du vin naturel de qualitay propose depuis quatre ans une journée à la coule pendant laquelle vous pourrez voir réunis des créateurs et artistes locaux munis de matos à vendre. Un principe assez chouette qui fait un pied-de-nez aux black-fridays et autres agressions bruyantes du commerce. Stamtich organise donc son marché de Noël et reçoit des créateurs et artisans qui vous proposeront des sérigraphies, des gravures, des livres, des objets sérigraphiés, des bijoux, des céramiques, de la couture…
On a une grosse faiblesse pour les livres en sérigraphie de Simon Roussin qui « technicolorise » de façon splendide des personnages marquants du cinéma dans des situations identifiables, comme un nouveau jeu.
Le dimanche 15 décembre de 14h à 19h30 – au restaurant le Stamtich.
“Sauvages, 1975-1985 : Lyon révolution rock”, ciné-club
De l’époque bénite qui a fait de Lyon une « capitale du rock », il y a eu beaucoup de choses racontées, voire fantasmées. Thierry Gerberon a décidé de réunir plusieurs acteurs de la scène qui firent ce que la ville a vécu de si particulier, qui fait dire à l’un d’entre eux :
« Tu vivais à Lyon, tu avais vraiment l’impression d’être un groupe international. »
Le rayonnement, vous avez dit ? Il suffit de laisser les guitares parler, on dirait. Le Marché Gare, salle de concert encore en travaux, délocalise donc son ciné-club et propose la projection de ce documentaire d’une heure à l’Aquarium Ciné-Café, en présence du réalisateur. Sur l’écran, on voit passer, au hasard, Kent de Starshooter, Jack Bon de Ganafoul, Erik Fitoussi et Patrick Vidal de Marie et les garçons, Alain Garlan du collectif Frigo, Robert Lapassade de Radio Bellevue…
Le 18 décembre à 20h45, réservation conseillée par ici.
Suite et fin de la Biennale d’art contemporain
C’est dit comme un murmure dans la ville et au-delà de ses frontières, cette édition 2019 de la Biennale d’art contemporain a pris une particulière intensité dans sa partie déployée au sein des anciennes usines Fagor-Brandt à Gerland. D’aucuns estiment aussi que l’exposition des œuvres serait même écrasée par ce lieu. Sentiment que l’on ne partage pas car, à l’inverse, il est assez remarquable de voir à quel point les artistes invités se sont saisis de l’histoire et du patrimoine industriels détenus entre ces hauts murs.
Mettez de bonnes chaussures car le parcours est long ; allez voir ce qui se passe de ce côté du 7è arrondissement moins fréquenté que la Guill’ ou Jean-Macé -sans oublier que la Biennale s’étend aussi au musée d’art contemporain et ce, jusqu’au
Pour avoir quelques aperçus originaux, écoutez les critiques des étudiants de la Classe d’orientation et de préparation (COP) de la CinéFabrique (école de cinéma à Lyon), encadrés par Rue89Lyon.
Exposition Drapé – au musée des Beaux-Arts
Voilà un angle d’attaque plutôt audacieux qui ouvre tout à la fois beaucoup de perspectives. Axée sur le dessin, l’exposition qui vient de démarrer au musée des Beaux-Arts se penche sur l’art de représenté le drapé. Ou comment l’étoffe, le tissu, la matière, prend des formes et des plis en chutant, en virevoltant. L’idée est de comprendre les pratiques d’artistes, depuis la Renaissance jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, en pénétrant dans les ateliers de Nicolas Poussin, de Gustave Moreau ou d’Ingres, d’autres encore moins connus…
Éric Pagliano, co-commissaire de l’exposition, conservateur du patrimoine au C2RMF, connaisseur et spécialiste des processus de création, propose une introduction à « Drapé », à l’auditorium du musée le mercredi 18 décembre à 18h30. Entre autres animations prévues autour de l’expo.
« Drapé », exposition au Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 8 mars 2020.
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