En 1996, l’ex-gendre de l’ancien député-maire de Lyon Michel Noir défraye les chroniques. En cause dans une affaire politico-financière, il avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir conçu « un montage de sociétés qui lui a permis, par l’utilisation de prêts bancaires et par une facturation fictive systématique, de se constituer un patrimoine immobilier important et de mener un train de vie fastueux ».
Son séjour en prison a poussé l’homme d’affaires à créer, à sa sortie, une association, « Ensemble contre la récidive », dans le but de « soutenir la cause des personnes incarcérées. » C’est justement cette organisation qui vaut à Pierre Botton un retour à la case justice.
Poursuivi pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux et blanchiment de fraude fiscale, il devra comparaître le 12 juillet et a été placé sous contrôle judiciaire d’ici là avec l’interdiction de gérer une société.
Les journalistes du Monde ont réussi à prendre connaissance du procès-verbal de convocation devant le tribunal. Selon nos confrères les exemples de fraude seraient légion. En novembre 2014, M. Botton aurait, par ailleurs, présenté une facture de 515 619 euros à la Caisse des dépôts et consignations relatifs à une prestation de conseils alors que celle-ci avait déjà été payée par l’association.
Cette somme d’argent récupérée aurait essentiellement financé des dépenses personnelles. Selon le Monde, le parquet liste : des travaux dans une villa cannoise à hauteur de 108 000 euros, le loyer de son domicile personnel, l’achat de vêtements, la prise en charge de pensions alimentaires versées pour ses filles, ou encore de voyages à l’étranger.
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