Impressionnant. L’animal avait été pêché la veille, le vendredi, dans la Manche, par un bateau normand, apprend-on dans le « Journal de Saône et Loire » (vidéo ci-après réalisée par Le Progrès).
Un petit coup de com’ pour ce poissonnier et artisan reconnu de Lyon, par ailleurs MOF (meilleur ouvrier de France), qui a atterré toutefois Sea Shepherd France. L’ONG qui se donne pour mission « la protection des océans et de la biodiversité marine », s’est offusquée de la performance en donnant un « carton rouge » au spectacle donné. Elle commente ainsi la vidéo en ligne :
« On en est encore là, faire un spectacle de la capture et du dépeçage d’un animal fragile et menacé…
Pour rappel, le requin-renard, victime de la surpêche est classé « vulnérable » par l’IUCN, il se reproduit peu, seulement 4 petits à la fois pour 9 mois de gestation. Sa capture et sa revente devraient être interdites. Au lieu de cela, on fait un spectacle de son taillage en pièces par Jean-Luc Vianey, nommé « meilleur ouvrier de France », distingué sans doute pour autre chose que ses valeurs éthiques et environnementales. »
Il existe trois espèces de requins-renards qui, toutes, ont obtenu en 2007 le statut d’espèce « vulnérable » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ils sont victimes depuis plusieurs années d’une surpêche, ce qui a un fort impact sur leur nombre et leur survie en raison de leur croissance lente, de leur maturité tardive (4 à 14 ans), de leur longue gestation (9 à 12 mois) et de leur petites portées (2 à 4 par portée).
Le requin renard n’ayant pas le statut d’espèce « protégée », sa pêche n’est pas interdite.
Ce lundi soir, le poissonnier Jean-Luc Vianey a expliqué au site de Lyon Capitale :
« Le requin a été capturé au large d’une pêche aux maquereaux, en Normandie. Ce n’est pas en principe sa zone de vie, le requin renard vivant plutôt en Méditerranée ou en Australie. Il était au milieu des maquereaux. Le bateau qui l’a remonté n’était pas équipé pour sauver ce type d’espèce. Plutôt que le rejeter en pleine mer, ils ont choisi de le remonter.
Et moi, plutôt que de le voir finir en farine, en pâté pour animaux domestiques ou dans les plats cuisinés industriels, j’ai préféré le faire goûter aux Lyonnais. »
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