Le bilan de la qualité de l’air 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes a été publié par ATMO. Si l’observatoire se veut positif concernant les polluants réglementés, il appelle à poursuivre les efforts.
Publié par Atmo Auvergne-Rhônes-Alpes le bilan de la qualité de l’air en 2018 livre des résultats en demi-teintes. L’organisme se réjouit de « la tendance à l’amélioration de la qualité de l’air sur la région ». Et pour cause, selon les mesures relevées, les concentrations de la plupart des polluants réglementés continuent de baisser : -31% de dioxyde d’azote; -41% les particules PM10 ou encore -73% pour le benzo(a)pyrène.
Des résultats à relativiser
Mais l’observatoire nuance la bonne nouvelle. Dans leur viseur : les particules PM2,5; responsables d’environ 391 000 décès au sein de l’Union européenne. Ainsi près de la totalité des habitants la métropole lyonnaise (93%), soit plus de 1 270 000 de personnes demeurent, au regard des seuils sanitaires préconisés par l’OMS (15μg/m2 dans la région contre le maximum de 10μg/m2 figurant dans les recommandations), trop exposées à ces molécules.
À noter aussi la mauvaise performance lyonnaise en matière de dioxyde d’azote (NO2), dont la limite annuelle a été dépassée principalement aux abords des voiries principales (une surexposition qui concerne 13 400 habitants de la métropole).
En outre, ATMO Auvergne-Rhône-Alpes pointe du doigt la concentration d’ozone (03) sur le territoire. Dépendante de l’ensoleillement de la région, l’augmentation est à « mettre en regard du changement climatique ». Avec des températures record lors des mois de juin et août 2018, les conditions météorologiques étaient particulièrement propices à la formation de ce polluant :
« Pour l’ozone, polluant secondaire (issus de la transformation de polluants primaires), après une situation globalement stable sur plusieurs années, les concentrations moyennes ont tendance à augmenter depuis ces deux dernières années. L’augmentation atteint +27% pour la région, et +32% pour la zone d’agglomération, en 2018 par rapport à 2007. »
Poursuivre les efforts
La ville de Lyon s’illustre également par ses pics de pollution. Le bassin lyonnais (23 jours de vigilance, dont 5 alertes en rouge) a été la zone la plus touchée de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Face à ses observations, l’ATMO rappelle l’importance d’améliorer « les connaissances sur les polluants émergents ou non réglementés ». Les treize altéragènes dont le 1,3-butadiène, les particules ultrafines (PUF) et le carbone suie, présentent des effets négatifs sur la santé et le changement climatique.
Pour endiguer ces impacts, l’observatoire annonce anticiper la surveillance de ces polluants à enjeux à travers le déploiement de plusieurs outils de mesure. Et rappelle :
« Cette tendance à l’amélioration de la qualité de l’air d’un point de vue réglementaire ne doit pas occulter la nécessité de poursuivre les efforts tant individuels que collectifs. »
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