Ce qui s’est passé ce jeudi et qui s’apparenterait à un kidnapping s’est avéré être un coup de com’ écolo… qui a plutôt fonctionné.
Des militants du mouvement ANV-COP21 (Action Non-violente COP21) sont entrés dans des mairies à Paris, Ustaritz, Biarritz, ainsi que dans celle du 2e arrondissement à Lyon, pour y « réquisitionner » le portrait du Président de la République, Emmanuel Macron.
Les militants dénoncent sa politique climatique ou plutôt ses « manquements » en la matière, et une « trahison » des objectifs de l’Accord de Paris.
« C’est intolérable » : une mairie à Lyon dépose plainte
Les « réquisitions » des portraits officiels menées dans les quatre villes n’ont pas manqué de faire réagir les pouvoirs publics, à l’instar de la condamnation de Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales.
A Lyon, le maire UDI du 2e arrondissement, Denis Broliquier, a précisé dans un communiqué :
« Ces militants se prétendent non violents. Ils ne le sont pas. S’introduire dans une mairie dans le seul but de « prendre en otage », selon leurs propres mots, le portrait du Président est un acte de violence morale contre notre République. Il ne faut pas le minimiser. C’est intolérable. »
Estimant par ailleurs que « ce coup de com’ n’aide en rien à relever le défi climatique », le maire du 2e arrondissement a précisé qu’il allait déposer plainte.
Dans un communiqué intitulé « Soutien à l’enlèvement symbolique d’Emmanuel Macron à la Mairie du 2e arrondissement de Lyon », la section lyonnaise d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) :
« L’inaction climatique d’Emmanuel Macron est criminelle et met les générations futures en danger. S’en prendre symboliquement au portrait républicain du Président, c’est rappeler que l’avenir de notre République est en mis en danger par l’inaction climatique. »
Les militants ne semblent en tout cas pas près de reculer. Dans un communiqué, ils appellent à renouveler ce genre d’actions dans toute la France et jouent aux maîtres-chanteurs environnementaux en estimant que les portraits volés pourraient devenir monnaie d’échange :
« Les portraits officiels ainsi emportés ne seront rendus que lorsque le président Macron mettra enfin en place une politique cohérente avec une trajectoire française compatible avec les +2 °C voire +1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle. »
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